Évaluation du statut en vitamine A et de ses déterminants chez les femmes

Évaluation du statut en vitamine A et de ses déterminants chez les femmes

Dosages de la Protéine C-Réactive et de l’alpha-1 Acide Glycoprotéine

L’alpha-1 Acide Glycoprotéine (AGP) et la Protéine C-Réactive (CRP) sont des marqueurs de l’infection et/ou de l’inflammation. Leurs concentrations dans le sang augmentent au cours de ces épisodes. Des niveaux élevés de CRP traduisent une infection et/ou une inflammation aiguë et ceux d’AGP expriment une infection et/ou une inflammation chronique. Ces protéines sont dosées par immuno-turbidimétrie. 4.3.1. Dosage de la Protéine C-Réactive (CRP)  Principe La Protéine C-Réactive (CRP) plasmatique contenue dans l’échantillon provoque une agglutination des particules de latex couvertes avec les anticorps anti-protéine C-réactive humains. L’agglutination des particules de latex est proportionnelle à la concentration en CRP et peut être quantifiée par turbidimétrie.  Appareillage et réactifs L’appareillage est un analyseur automatique Biosystems A15 (BioSystems S.A, Costa Brava 30, Barcelona, Spain) piloté par ordinateur. La protéine C-réactive est dosée par un kit (Réf 13921, Biosystems) contenant les réactifs A (un tampon de glycine à 0,1mol/L, pH 8 8,6 ; 2x16ml) et B (suspension de particules de latex sensibilisées avec les anticorps anti CRP humaine ; 2x4ml) et un standard (1x1ml) reconstitué avec de l’eau distillée.  Mode opératoire Les mesures sont effectuées automatiquement par l’analyseur A15 selon la programmation préenregistrée par le fabricant. Un volume de 100 μl d’échantillon (ou des sérums contrôles, ou du standard, ou du pool interne de plasma) est introduit dans une cupule disposée sur le plateau échantillons de l’appareil. Le mélange des réactifs A (16 ml) et B (4 ml) est disposé sur le plateau réservé aux réactifs et le contrôle de qualité des mesures est effectué avant le dosage des échantillons. Au cours de la réaction, 3 μl de plasma sont prélevés par l’analyseur qui effectue automatiquement le mélange avec 440 μl de réactif. La CRP de l’échantillon réagit avec les anticorps anti-CRP et conduit à la formation de complexes antigène-anticorps entraînant une agglutination qui est mesurée par turbidimétrie.  Contrôle de qualité La qualité du dosage est vérifiée grâce aux sérums Contrôle Rhumatoïde niveaux I (3×1 ml, Réf. 31213, BioSystems) et II (3×1 ml, Réf. 31214, BioSystems). Le contrôle de la qualité interne des mesures est effectué à l’aide d’un pool de plasma interne. Les mesures sont validées lorsque les valeurs des différents contrôles sont dans les limites admises (± 2 écarts type). 

Dosage de l’alpha-1-Acide Glycoprotéine (AGP) 

Principe L’alpha-1 Acide Glycoprotéine aussi appelée orosomucoïde, présente dans l’échantillon à doser, précipite en présence d’anticorps anti alpha-1 Acide Glycoprotéine humains. La dispersion de la lumière générée par les complexes antigène-anticorps est proportionnelle à la concentration en alpha-1 Acide Glycoprotéine de l’échantillon et peut être quantifiée par turbidimétrie. 9  Appareillage et réactifs L’AGP est dosé avec un Tampon Tris (50 mmol/L, pH 8,5) (Réf 31928, BioSystems S.A, Barcelona, Spain) contenant des anticorps de chèvre anti-AGP humains avec le même automate Biosystems A15. Un standard (1x1ml ; Réf 31195, BioSystems S.A, Barcelona, Spain) est utilisé pour la courbe de calibration.  Mode opératoire Comme pour la CRP, 100 μl d’échantillon (ou de sérum contrôle, ou du pool interne de plasma) sont introduits dans une cupule disposée sur le plateau d’échantillons de l’appareil. Le réactif est disposé sur le plateau qui lui est destiné et le contrôle de la qualité des mesures est effectué. 3μl de plasma sont aspirés par l’analyseur qui effectue automatiquement le mélange avec 300 µl de réactif. Il y a ainsi formation d’immuno-complexes qui sont mesurés par turbidimétrie. L’absorbance des complexes est proportionnelle à la concentration en AGP dans l’échantillon qui est calculée par interpolation avec la courbe de calibration effectuée en 5 points selon les indications données par le fabricant.  Contrôle de qualité La précision et la validité des mesures sont contrôlées avec des sérums de contrôle de protéines niveaux I (3×1 ml, Réf.31211 BioSystems S.A, Barcelona, Spain) et II (3×1 ml Réf.31212 BioSystems S.A, Barcelona, Spain). Le contrôle de la qualité interne des mesures à été effectué à l’aide d’un pool de plasma. Les mesures sont faites en double pour l’AGP. Elles sont valides si le coefficient de variation entre deux mesures est inférieur à 5%. 4.3.3. Définition de l’infection et/ou l’inflammation Les différents statuts infectieux ont été définis comme suit : Infection aiguë : concentrations plasmatiques de CRP ≥ 5 mg/L et d’AGP < 1 g/L Infection chronique : concentrations plasmatiques d’AGP ≥ 1 g/L et de CRP < 5 mg/L Infection aiguë et chronique (ou forme mixte) : concentrations plasmatiques de CRP ≥ 5 mg/L et d’AGP ≥ 1 g/L 10

SAISIE, TRAITEMENT ET ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES

La saisie, le traitement et l’analyse statistique des données sont effectués grâce aux logiciels Epi-info, version 3.5.1 (Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, USA), Excel 2003 (Microsoft Corporation, Redmond, USA) et STATA/SE version 11.0 (STATA Corporation, Texas, USA). Les données sont pondérées pour une représentativité des résultats au niveau national. Une analyse descriptive a permis de décrire les caractéristiques principales de la population d’étude mais aussi les paramètres du statut en vitamine A des femmes et leurs distributions selon l’état physiologique. Les résultats sont exprimés en moyenne±écart type et en pourcentages pondérés (avec l’effectif de l’étude). Les variables tels que la CRP dont les distributions ne sont pas gaussiennes ont subi une transformation logarithmique et sont exprimées en moyenne géométrique±écart type. L’analyse de variance (ANOVA) et le test t de student sont utilisés pour tester les différences des valeurs moyennes de rétinol plasmatique en fonction de l’état physiologique. Le test de ² de Pearson est utilisé pour la comparaison des prévalences de la carence en vitamine A dans les groupes. La relation entre le rétinol plasmatique et les marqueurs de l’infection et/ou de l’inflammation est étudiée grâce au coefficient de corrélation de Pearson. La régression linéaire simple est effectuée pour identifier les facteurs sociodémographiques, sanitaires et alimentaires associés au statut en vitamine A. Les données socioéconomiques sont analysées pour générer un modèle de quintile de pauvreté comprenant 5 modalités (Pauvre, relativement pauvre, niveau de vie moyen, relativement non pauvre et non pauvre) (Ndiaye Ly, 2011). Toutes les variables significatives dans la régression linéaire simple sont introduites dans l’analyse de régression linéaire multiple qui a permis d’identifier les facteurs influençant le taux de rétinol plasmatique. La régression logistique des facteurs significatifs dans la régression linéaire multiple a permis de déterminer les facteurs de risque de réserves hépatiques faibles en vitamine A. Pour toutes ces analyses statistiques, un seuil de signification de 5% est retenu.

Table des matières

I. INTRODUCTION
II. METHODOLOGIE
1. METHODE D’ECHANTILLONNAGE
2. SUJETS
3. QUESTIONNAIRES
4. MESURES
4.1. Prélèvements sanguins
4.2. Dosage du rétinol plasmatique
4.3. Dosage de la Protéine C–Réactive et de l’alpha-1 Acide Glycoprotéine
4.3.1. Dosage de la Protéine C–Réactive (CRP)
4.3.2. Dosage de l’alpha-1-Acide Glycoprotéine (AGP)
4.3.2. Définition de l’infection et/ou de l’inflammation
5. SAISIE, TRAITEMENT ET ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES
III. RESULTATS
1. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES DES FEMMES
1.1. Répartition des femmes par tranche d’âge
1.2. Répartition des femmes selon l’état physiologique
1.3. Autres caractéristiques sociodémographiques des femmes
2. SANTE DES FEMMES
3. SUPPLEMENTATION DES FEMMES
3.1. Supplémentation post-partum en vitamine A
3.2. Supplémentation en fer des femmes
4. CONNAISSANCES DES FEMMES
4.1. Connaissance de la vitamine A et des aliments riches en vitamine A
4.2. Connaissance du rôle du fer et des aliments riches en fer
5. STATUT EN VITAMINE A DES FEMMES
5.1. Statut clinique
5.2. Statut subclinique
6. STATUT INFECTIEUX ET/OU INFLAMMATOIRE DES FEMMES
6.1. Relation entre le rétinol plasmatique et les marqueurs de l’inflammation
6.2. Statut infectieux des femmes
7. STATUT EN VITAMINE A CORRIGE PAR RAPPORT
L’INFECTION
8. DETERMINANTS DU STATUT EN VITAMINE A CHEZ LES FEMMES
8.1. Facteurs influençant le taux de rétinol plasmatique
8.2. Facteurs de risque des réserves hépatiques faibles en vitamine A
IV. DISCUSSION
V. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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