EXPLOITATION DE LA GEOMATIQUE EN VUE DE L’AMENAGEMENT PORTUAIRE DE LA BAIE

EXPLOITATION DE LA GEOMATIQUE EN VUE DE L’AMENAGEMENT PORTUAIRE DE LA BAIE

L’ATTERRISSEMENT DANS LA BAIE DE BOMBETOKA

I. CAUSES DE L’ATTERISSEMENT

Rappels sur l’altération, l’érosion et transport des sédiments en milieu aqueux 

Altération 

Les processus physiques, chimiques et biologiques qui conduisent la roche saine à ses produits de décomposition sont appelés altération. En mobilisant sur place les éléments de la roche mère, l’altération est à l’origine des sols (pédogenèse). En permettant leur redistribution par des agents dynamiques : gravité, vent, glace et surtout eaux courantes et océans, elle peut provoquer ou accélérer les phénomènes d’usure des sols, elle est l’initiatrice des phénomènes d’érosion. 

Causes physiques

 Il s’agit essentiellement des variations de température et de pression qui provoquent l’éclatement des roches (par fissuration) qui se trouvent ainsi fragmentés et donnent naissance à des éboulis : bloc, cailloux, graviers, sables, argiles, limons, etc. 

 Causes chimiques et biochimiques 

Action de l’eau L’eau est le principal agent d’altération chimique des roches. Elle agit par ses propres constituants (H2O, H+ , OH- ) et par les substances dissoutes qu’elle contient (gaz carbonique, oxygène, gaz sulfureux) et qui, à des degrés divers, sont susceptibles d’attaquer les roches et de solubiliser leurs minéraux. 

 Action des acides

Les acides sécrétés par les bactéries et par les racines des végétaux ou provenant de matières organiques putréfiées sont les agents de destruction les plus actifs avec les pluies d’orages, riches en acide nitrique, et les fumées des villes. L’action des végétaux inférieurs s’apparente à celle des acides. On remarque que les lichens décomposent directement la roche dont ils tirent leur alimentation, que les diatomées ou des Bactéries des sols sont capables de décomposer des silicates d’alumine. Ainsi pour nous en tenir aux minéraux essentiels, quartz, muscovite, feldspaths, biotite, amphibole, pyroxène, olivine, c’est-à-dire à ceux de la série de Bowen, leur vulnérabilité à l’altération est croissante du quartz à l’olivine. Les quatre derniers minéraux ferromagnésiens, sont plus altérables que ceux qui les précèdent. L’olivine et les péridots s’altèrent fréquemment en serpentine, silicates hydratés de magnésium et de fer. Les pyroxènes en particulier l’augite, donne une amphibole verte fibreuse, l’ouralite. Les amphiboles se transforment en minéraux fibreux dont l’amiante. La biotite prend un éclat mordoré (baueritisation) puis forme plusieurs minéraux d’altération dont les chlorites, silicates d’aluminium et de magnésium hydratés, de couleur verte, rayables à l’ongle, ce qui les distingues des micas. A l’opposé, le quartz est quasi- inaltérable, cependant légèrement soluble dans l’eau surtout si celle-ci est alcaline. Il en est de même de la muscovite qui, toutefois par hydrolyse et élimination des bases, donne des vermiculites ou hydromicas. 

Erosion et transport en milieu aqueux

 L’érosion est l’ensemble des phénomènes externes qui, à la surface du sol ou à faible profondeur, enlèvent tout ou partie des terrains existants et modifient ainsi le relief. Pour notre zone d’étude, l’érosion se classe en deux catégories suivant ses agents ou facteurs. o L’érosion continentale dont les principaux facteurs sont : l’eau de pluie et les eaux courantes. o L’érosion marine dont les principaux facteurs sont les facteurs dus à la mer tels que : 34 ¾ La houle ou les vagues et ses dérivées ; ¾ Les marées et les courants de marée ; ¾ Les grands courants océaniques. 

Transport des éléments solides 

La quantité des éléments transportés dépend des caractéristiques du fluide : vitesse et viscosité, et de ceux des éléments eux-mêmes dont on verra dans le paragraphe suivant de la page 32. L’écoulement de l’eau produit sur l’élément une force verticale, dirigée de bas en haut, qui s’oppose à son poids apparent et tend à le soulever. Cette force est proportionnelle à la vitesse du courant. Les petits éléments (argile, sable) sont arrachés du fond et suspendus dans l’eau. Toute diminution de vitesse produit leur chute. Ce transport par suspension est celui des particules de petite taille. Les éléments plus gros ne s’élèvent pas au-dessus du fond, sauf épisodiquement, à la suite d’une brusque élévation de la vitesse instantanée (saltation), ils roulent ou rampent sur le fond. Le diagramme de Hjulström illustre le comportement des particules en fonction de leur taille et de la vitesse du courant. Pour des vitesases fortes, les particules sont arrachées du fond (érosion) et transportées. Pour des vitesses plus faibles, les petites particules déjà arrachées sont transportées, les plus grosses restent sur le fond. On remarque que les particules argileuses demandent une plus forte énergie d’arrachement que les sables car elles sont plus cohérentes entre elles et offrent à l’eau une surface plus lisse que les sables.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
GENERALITES
CHAPITRE I PRESENTATION GENERALE DU FTM
I. HISTORIQUE DE CREATION
II. ASPECTS ORGANISATIONNELS
2.1. Organe d’administration.
2.2. Organe de gestion
2.3. Organigramme
III. ACTIVITES ET MISSIONS
CHAPITRE II APERÇU DE LA GEOLOGIE DE MADAGASCAR
I. GENERALITES
II. LE SOCLE CRISTALLIN PRECAMBRIEN
1. Nappe de Bemarivo
2. Le bloc d’Antongil
3. Le bloc d’Antananarivo
4. La suture Betsimisaraka
5. La nappe de Tsaratanana
6. La nappe d’Itremo
7. Le bloc d’Ikalamavony-Amborompotsy
8. Le bloc d’Ampanihy-Taolagnaro
9. Le bloc de Vohibory
III. GEOLOGIE SEDIMENTAIRE MALGACHE
1. Le système KAROO
2. Le système POST-KAROO
2.1. Jurassique inférieur
2.2. Jurassique moyen
2.3. Jurassique supérieur
2.4. Crétacé inférieur
2.5. Crétacé moyen.
2.6. Crétacé supérieur
2.7. Le Tertiaire
III. ASPECT TECTONIQUE
1. Les différents évènements tectoniques de Madagascar
2. Les événements tectoniques récents du socle cristallin
CHAPITRE III PRESENTATION DU PORT DE MAHAJANGA
I. CONDITIONS NATURELLES DU SITE
1. généralité
2. Conditions météorologiques
2.1. Vent
2.2. Pluie
2.3. Température
3. Conditions nautiques
3.1. Rappel sur le mouvement de la mer
3.1.1. La marée
3.2. Marée à Mahajanga
3.2.1. Hauteur de la marée
3.2.2. Courant de marée
3.3. Houles à Mahajanga
3.3.1. Houles océaniques
3.3.2. Clapotis au port
3.3.3. Les courants au voisinage de Mahajang
3.3.4-Courant additionnel du au débit fluvial
4. Conditions géologiques
II. ACCES AU PORT
1. Accès balisage-mouillage
2. Chenal du Nord-Est
3 Chenal du Nord-Ouest
4. Chenal du Nord
5. Mouillage
6. Pilotage
IV. DESCRISPTION DU PORT ET LES INSTALLATIONS Y DEPENDANT
Le port de batelage
2. Le port Schneider
3. Profondeur d’eau mesurée devant les quais existants
IV. TRAFIC PORTUAIRE A MAHAJANGA
V. IMPORTANCE DE L’ACTIVITE DU PORT DE MAHAJANGA
VI. LES CONTRAINTES DU PORT DE MAHAJANGA
1. Contraintes d’exploitation
2. Transport sur rade
CONCLUSION PARTIELLE
CHAPITRE IV
L’ATTERRISSEMENT DANS LA BAIE DE BOMBETOKA
I. CAUSES DE L’ATTERISSEMENT
1. Rappels sur l’altération, l’érosion et transport des sédiments en milieu aqueux
1.1-altération
1.1.1. Causes physiques
1.1.2. Causes chimiques et biochimiques
1.2. Erosion et transport en milieu aqueux
1.2.1. Transport des éléments solides
1.2.2. Caractères des sédiments influant sur le transport
2. le bassin de Betsiboka et ses cours d’eaux
2.1. Pluviométrie
2.2. Cadre géologique du bassin de la Betsiboka 37
2.3. Couverture végétale du bassin38
2.4. Action de la population41
2.4.1. Le feu de brousse .41
2.4.2. La pratique agriculturale.41
3. Transports et mécanisme de dépôt des sédiments estuariens.41
3.1. Rappel concernant un fleuve débouchant dans une mer 41
3.2. Dépôt des sédiments dans l’estuaire de Betsiboka41
II. NATURE DES SEDIMENTS ET APPORT ANNUEL DE DEPOT 42
1. Apport annuel de dépôt .42
2. Nature des sédiments estuariens43
2.1 Sables de plage 43
2.2 Sables continentaux .43
2.3 Sables fluviatiles .43
2.4 Vases et sables vaseux de l’estuaire.44
1.4.1 Répartition générale des sédiments44
2.4.2 Caractéristiques granulométriques44
2.4.3 Nature des vases .45
CONCLUSION PARTIELLE . 46
DEUXIEME PARTIE
CONCEPT DE L’ETUDE ET METHODOLOGIE D’APPLICATION
CHAPITRE I 48
CONCEPT DE L’ETUDE 48
I. TELEDETECTION . 48
1. Définition 48
2. Principe de base de la télédétection.48
2.1. Source d’énergie ou d’illumination (A)49
2.2. Rayonnement et atmosphère (B) 49
2.3. Interaction avec la cible (C)49
2.4. Enregistrement de l’énergie par le capteur (D)49
2.5. Transmission, réception et prétraitement (E) 49
2.6. Traitement analyse et interprétation (F) .49
2.7. Applications (G) .50
II. LE SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE (SIG) . 50
1. Définition 50
2. Principe de base
3. Mode de représentation .51
Le SIG a deux modes de structuration des données : le modèle vecteur et le modèle raster.51
2.1. Le modèle vecteur.51
2.2. Le modèle raster51
4. La base de données51
III. GEOMATIQUE 52
CHAPITRE II. 53
METHODOLOGIE 53
I. DONNEES DE BASE UTILISEES 53
1. Données cartographiques disponibles .53
2.1. Carte topographique .53
2.2. Carte géologique .53
2.3. Carte marine.53
2.4. Autres données cartographiques 54
2. Bases de données.54
3. Images satellitales .54
3.1. Image LANDSAT .54
3.2. Image SPOT.54
4. Profil en long du chenal du Nord-Ouest de 1948 à 1967
II. LOGICIELS UTILISES . 55
1. Logiciels IDRISI et ENVI.55
2. Logiciel ArcView55
III. TRAITEMENT ET CARTOGRAPHIE 55
1. Procédure de numérisation 55
3. Création du modèle numérique de terrain .65
3. Traitements des images satellitales68
3.1. Le prétraitement ou traitement préliminaire .68
3.2. Essai de masquage.72
3.3. Classification supervisée72
2.3. Localisation de la position actuelle du chenal du Nord-Ouest 72
CONCLUSION PARTIELLE . 77
TROISIEME PARTIE 78
INTERPRETATION ET PROPOSITIONS D’AMENAGEMENT 78
CHAPITRE I 79
INTERPRETATION DES RESULTATS. 79
I. INTERPRETATION DES CARTES ANCIENNES OBTENUES 79
1. Les zones d’égale sédimentation de 1824 à 1956
1.1. Les zones d’égale sédimentation de 1824 en 1891
1.2. Les zones d’égale sédimentation 1891 en 1948
1.3. Les zones d’égale sédimentation de 1824 en 1948
1.4. Les zones d’égale sédimentation de 1948 et1956
2. Interprétation de l’ensemble des résultats anciens obtenus
II. INTERPRETATION DES IMAGES SATELLITALES
1. Evolution générale de la baie de Bombetoka
2. Evolution du banc de Persépolis81
3. Evolution du banc de Narcissus 82
4. Evolution des chenaux d’accès82
4.1. Chenal du Nord-Est.82
4.2. Chenal du Nord-Ouest83
5. Evolution au voisinage du Port Schneider.83
6. Evolution de la rade (fosse de mouillage) .83
III. CALCUL D’ESTIMATION DES PROFONDEURS DANS LA ZONE EN AVAL DE MAHAJANGA
CONCLUSION PARTIELLE
CHAPITRE II
PROPOSITIONS D’AMENAGEMENTS
I. AMENAGEMENT DU BASSIN DE LA BETSIBOKA. 86
1. Dans les zones de cultures.86
1.1. Réaliser les cultures de contre saison86
1.2. Pratiquer la culture en terrasse .86
1.3. Favoriser l’infiltration .87
1.3.1. La préparation des lits de semences .87
1.3.2. Les travaux du sol après récoltes .87
1.4. La rotation des cultures sur une même parcelle
2. Dans les zones non cultivées
2.1. Action de foresterie Erreur ! Signet non défini
2.1.1. Gestion communautaire des ressources naturelles renouvelables
2.1.2. Action de foresterie
2.1.3. Gestion des pâturages
3. Rôle de l’Etat
II. AMENAGEMENT PORTUAIRE
1. Adoption d’un nouveau tracé de chenal
2. Dragage
CONCLUSION PARTIELLE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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Comments (1)

  1. Bonjour, je suis une étudiante et consultante à Madagascar. Je fais un étude sur le Port de Majunga. Maintenant, je suis tomber sur ce document « Exploitation de la géomatique en vue de l’aménagement portuaire de la baie de Bombetoka, Mahajanga ». J’en ai besoin de cet mémoire pour avoir plus des données sur cet étude.