FORCES ET FAIBLESSE EN MATIERE DE GESTION D’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT

Eau et assainissement

La Pluviométrie

 En moyenne 1035mm d’eau sont précipitées en haute Casamance. Cependant cette quantité n’est pas uniformément répartie selon les années. L’analyse de l’évolution des pluies montre trois périodes distinctes. Figure 4: Variation des pluies annuelle à la Station de Kolda de 1981-2018.  La période de 1981-1991 C’est une période de onze (11) années relativement sèche marquée par quelques années humides (1986 ; 1987 ; 1989). Sur les 11 années qui constituent cette période, 7 années sont déficitaires, soit 63,64% de l’ensemble des années de la période. Parmi les années déficitaires 1991 a le plus grand déficit (-379mm), soit un déficit qui représente 36,61% par rapport à la normale, et 1988 est moins déficitaire, avec un déficit de 17mm soit 1,64% par rapport à la normale. Pendant ces décennies la baisse de la pluviométrie a entrainé une diminution conséquente du niveau de des nappes phréatiques, principale source d’approvisionnement de la population. Parmi les années excédentaires 1986 a le plus grand excédent (75mm) par rapport à la normale, soit un excédent qui représente 7,25% de celle-ci ; et 1987 est celle-là moins excédentaire avec un excédent de 41mm par rapport à la normale, soit 3,96% de celle-ci.  La période de 1992-2002 Cette période relativement humide, montre l’inverse de la période précédente et compte onze (11) années dont quatre (4) années sont sèches (1995 ; 1996 ; 2001 ; 2002). Sur les 11 périodes, 6 années sont excédentaires, soit 54,5% de l’ensemble des années de la période. Parmi les années humide 1992 a le plus grand excédent (290mm) par rapport à la normale, soit un excédent qui représente 28,02% celle-ci ; et 1997 est la moins excédent par rapport à la moyenne avec un excédent de 91 mm, soit 8,80% de celle-ci. Parmi les années de sècheresse 2002 est la plus sèche avec un déficit de 263mm par rapport à la normale, soit un déficit représentant 25,41% ; et 1996 est la moins sèche avec un déficit de 27mm, soit 2,61% par rapport à la normale.  La période de 2003-2018 Elle est caractérisée par un grand retour de la pluviométrie généralement supérieur à la normale. Elle est formée de seize (16) années parmi lesquelles dix (10) années sont humide et six (6) déficitaires. Cette période est remarquable par son humidité par rapport à celles précédentes que THIAM M.D, (2004) appelle le grand retour de la pluviométrie. Parmi les 10 années humides 2017 est la plus remarquable avec un excédent par rapport à la normale de 350mm, soit 33,82% et 2004 est la moins humide avec 35mm de plus à la normale, soit un écart représentant 3,38% par rapport à celle-ci. Parmi les six (6) années sèches, 2013 est la plus déficitaire avec un déficit de 236mm soit 22,80% par rapport à la normale et 2006 est l’année la moins excédentaire avec un excédent de 43mm. 32 Figure 5: Évolution mensuelle des précipitations L’analyse de la pluviométrie moyenne mensuelle de la série dégage deux périodes. Une période sèche avec des quantités de pluies très faibles et une période humide avec des périodes de précipitations qui commence (souvent) au mois de Mai et se termine au mois d’Octobre. Le mois de Mai correspond à l’installation de la mousson et le mois d’Octobre sa retraite. Par ailleurs, le mois le plus pluvieux de la série correspond au mois d’Aout avec une valeur moyenne de 308,1.mm de pluie. Par contre les mois de Décembre, Janvier, Février, Mars et Avril sont les seuls mois qui n’ont enregistré aucune précipitation (00,0mm) durant toute la série. Cependant, le mois de Novembre a enregistré 5mm de pluie en moyenne. Ces pluies de hors saison occasionnelles sont favorisées par des invasions d’air polaire issues de la zone tempérée. Les précipitations liées aux invasions polaires sont appelées au Sénégal « pluies de heug » et interviennent entre Novembre et Avril 

ETUDE DU CADRE DEMOGRAPHIQUE ET SOCIOECONOMIQUE

Etude du cadre démographique 

 Le Sénégal est un pays dont la population n’arrête de croire. Dans certaines localités le taux de croissance dépasse largement les 2%, ainsi la population connait des doublements dans plusieurs endroits. C’est l’exemple de la population dans la commune de Dialambéré, en moins de 25 ans celle-ci a triplé en passant de 4.427 habitants à 13.302 habitants. Il est occupé par 66 localités dont la population a connu une importante évolution très disparate dans le temps et dans l’espace. 

Évolution de la population 

La population de la commune de Dialambéré a connu une forte croissance entre 1988 et 2013. Elle est passée de 4427 habitants en 1988, à 6478habitants en 2002 et en 2013 elle atteint 13125 habitants13. Elle a inscrit la croissance la plus importante pendant la période de 2002 – 2013. En l’espace de 11 ans la population a augmenté de 6647 habitants, soit un taux de croissance de 6,02%, la plus importante de toutes les périodes. Cette évolution montre en moyenne une concentration de 8 personnes par foyer.

Projection de la population 

Etant donné que c’est à partir de 2002 qu’on a réellement commencé à prendre en compte l’effectif des autres quartiers intégrés aujourd’hui dans le périmètre communal dans le recensement de la population de la commune, pour une projection de la population, nous avons calculé les taux de croissance global sur le tableau ci-dessus (tableau n°4). Nous avons utilisé ces données pour faire une projection de la population en 2019 et 2026. Sur la base des recensements de population de 2002 et de 2013, la projection démographique est estimée de 15 995 en 2019 et 19 350 à l’horizon 2026, tout chose étant égale par ailleurs (considérant constat le taux de projection de population. Pn= Po(1+a)n avec : a : le taux d’accroissement de la commune 3,5%, Pn : la population à l’année projetée, Po : la population à l’année initiale et n : différence d’année entre l’année initiale et l’année de projection. 

Répartition de la population 

Le recensement de 1988 a permis d’estimer la population de Dialambéré à 4427 habitants. Pendant cette époque, Dialambéré et Ngoki étaient les seules localités à avoir une population de plus de 500 habitants et concentrait respectivement 14% et 17% de la population totale. En 2002, la population de la commune est estimée à 6478 habitants, Dialambéré et Ngocky étaient les seules localités à avoir respectivement une population de 787 et 851 habitants, soit 12% et 13% de la population totale. Au dernier recensement de 2013 la population est passée de 13 habitants. Les résultats de ce recensement montrent la même disposition des localités de Dialambéré et de Ngocky mais avec une population qui a légèrement accrue, soit respectivement 9% et 8% de la population totale. 

 L’organisation sociale et groupe ethnique

Les différentes ethnies qui composent la population de la commune de Dialambéré sont : Les peulhs qui représentent l’ethnie majoritaire soit près de 90% 14 de la population et sont les plus nombreux ensuite on note la présence d’autres ethnies minoritaires dont les ballantes 5%, les mandingues 4% et les Manjacques et les Kognadji 1%. La population est à majorité de confession musulmane. La commune compte plusieurs mosquées dont les plus importantes sont concentrées dans les villages centres. A côté de la religion Musulmane on constate l’existence d’autre religion comme le christianisme avec la présence d’une chapelle dans le village centre du secteur de Koumambouré.

Étude du cadre socio-économique

Les activités de productions

 La crise économique mondiale et la dégradation de l’environnement (appauvrissement du couvert végétal, dégradation des sols etc.), ont plongé les populations rurales dans une situation de déséquilibre profond, un nouvel ordre d’existence et de relations s’impose d’une part entre les hommes et d’autre part entre les hommes et la nature. Dans ce contexte, le nouvel ordre institutionnel introduit par la décentralisation, même s’il apparaît comme une volonté réelle de responsabilisation des acteurs à la base, se révèle comme une équation supplémentaire aux dimensions multiples. C’est pourquoi, l’analyse socio-économique renvoie invariablement à la notion de : – Maîtrise du contexte institutionnel ; – Maîtrise de l’eau ; – Maîtrise de la production (facteurs de production, productivité) et des échanges ; – Maîtrise de la bonne gouvernance locale. 

L’agriculture 

Elle est le poumon de l’économie locale. En effet, l’agriculture est la première activité de la population de Dialambéré et constitue à cet effet la principale source de revenu et occupe 83% de la population. Dans la pratique, deux formes d’agricultures sont répertoriées à savoir l’agriculture sous-pluie largement tributaire de la pluviométrie et l’agriculture maraichère qui utilise les eaux souterraines et/ou la pluie.  L’agriculture sous-pluie ou encore agriculture hivernale est de type familial, pluvial et extensif utilisant un matériel rudimentaire. La saison des pluies va de Mai à Octobre avec des précipitations qui varient entre 800 et 1200 mm la superficie totale cultivable est estimée à 40900 Ha de terres cultivables mais seulement 23 % de cette superficie sont cultivées. Elle a une forte tendance vers une agriculture de subsistance. Son caractère pluvial la rend fortement sensible aux aléas climatiques (puisqu’entièrement sous pluie) et à la dépendance en main-d’œuvre. Ce qui révèle ainsi, une limite dans la production agricole d’autant plus que la pluviométrie est très irrégulière. Les superficies emblavées dépendent en grande partie des quantités et durée de pluies, de la main-d’œuvre ou du niveau d’équipement, de la disponibilité des semences. Tous ces facteurs étant rarement réunis dans la Commune, il en résulte que les rendements ne permettent pas d’assurer la sécurité alimentaire aux autochtones. L’agriculture hivernale constitue le principal secteur d’activités de la population de la commune. Elle occupe une place de choix dans les activités de la population active et assure l’essentiel des produits de la consommation domestique. Les principales cultures sont des cultures vivrières (mil, maïs, riz, sorgho) appuyées par des spéculations de rentes comme l’arachide et le coton. Cependant il faut noter que la culture de coton semble perdre du terrain et la SODEFITEX, qui depuis des décennies, encadrait les agriculteurs dans la culture du coton semble, vouloir changer de fusil d’épaule pour se lancer dans la culture du riz.  L’agriculture maraîchère. Le maraîchage est pratiqué à grande échelle dans toutes les zones aux abords des vallées et à l’intérieur même des concessions. Les spéculations maraîchères sont le piment, le gombo, les choux, l’aubergine, la tomate, la patate douce, l’oseille. Le maraîchage est surtout l’œuvre des femmes qui exploitent des jardins individuels ou collectifs. Le maraîchage améliore ainsi substantiellement l’alimentation des populations et les revenus des ménages.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
PRESENTATION DE LA COMMUNE DE DIALAMBERE
CHAPITRE 1 : CARATERISTIQUE DU MILIEU PHYSIQUE
CHAPITRE 2 : ETUDE DU CADRE DEMOGRAPHIQUE ET SOCIO-ECONOMIQUE
DEUXIEME PARTIE : PROBLEMATIQUE DE L’ACCES A L’EAU POTABLE ET A L’ASSAINISSEMENT ET LEUR IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIOECONOMIQUE DANS LA COMMUNE
CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE DE L’ACCES A L’EAU POTABLE ET A L’ASSAINISSEMENT ET LEUR IMPACTS ENVIRONNEMENTALES ET SOCIO ECONOMIQUE DANS LA COMMUNE
CHAPITRE II : ACCES A L’ASSAINISSEMENT
TROISIEME PARTIE : LES STRATEGIES MISES EN PLACE POUR APPROVISIONNER EN EAU POTABLE ET ASSAINIR LA COMMUNE DE DIALAMBERE
CHAPITRE 1 : STRATEGIES DE GESTION D’EAU ET D’ASSAINISSEMENT DANS LA COMMUNE DE DIALAMBERE
CHAPITRE 2 : PLAN D’INVESTISSEMENT DU SECTEUR DE L’HYDRAULIQUE ET ASSAINISSEMENT DE LA COMMUNE
CHAPITRE 3 : FORCES ET FAIBLESSE EN MATIERE DE GESTION D’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT DE LA COMMUNE DE DIALAMBERE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
TABLE DES MATIERES

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