Généralités sur l’écosystème

Pour avoir une bonne compréhension du sujet, des généralités sur l’écosystème méritent d’être décrites dans ce chapitre, en particulier on va voir ce que l’on appelle services écosystemiques. Quelques notions des connaissances sur l’écosystème, l’agriculture et la gestion du milieu sont requises. Les notions sur les techniques des trois principales cultures dans l’aire de la mine sont le riz, le haricot et le manioc, seront apportées. Des notions sur la politique de gestion des zones forestières seront également apportées. En effet, comme notre zone d’étude est comprise dans une matrice forestière, la politique de gestion de l’environnement peut avoir une influence sur notre étude. Seront ainsi citées dans ce chapitre les divers associations et parties prenantes qui interviennent dans gestion du milieu dans l’aire de la mine.

Services écosystémiques

Les services écosystemiques sont les services offerts par l’écosystème et que l’homme en tire bénéfice voire en dépend. En d’autres termes, les services écosystemiques sont les bienfaits que les hommes ou les animaux obtiennent de l’écosystème. Ils peuvent être classés en quatre qui sont :

➤ Les services approvisionnement : services fournis par l’écosystème et dont la communauté utilise directement. Parmi les services d’approvisionnement, on peut citer l’alimentation, les fibres et l’eau
➤ Les services de régulation : bénéfices acquises par l’homme par la régulation de l’écosystème. En effet, si l’écosystème est bien régulé, on peut tirer de l’écosystème de l’air pur, de l’eau pure, la pollinisation, …
➤ Les services culturels : services non physiques que l’homme peut tirer de l’écosystème. Exemples : l’écotourisme, la religion
➤ Les services de support : formation des sols, recyclage des éléments nutritifs,…

Notions sur le système de gestion du milieu d’étude

La mise en place de la mine Ambatovy a été suivie d’une nouvelle méthode de gestion forrestière qui est constitué par la zone de bail, la zone de conservation et les transferts de gestion.

Zone de bail
La zone de bail constitue un terrain domanial obtenu par l’intermédiaire d’un bail emphytéotique de la part de l’Etat Malagasy au profit du projet Ambatovy. Elle comprend la zone de conservation et l’empreinte minière. Cette zone est d’une grandeur de 75 000Kms².

Zone de transfert de gestion
Pour une bonne gestion des ressources forestières et pour une préservation de l’environnement, des VOI {vondron’olona ifotony) ont été instaurés autour des zones de conservation. La raison de l’instauration de ces VOI est de transférer aux communautés locales la gestion du milieu et des ressources naturelles qui leur sont autour. Ainsi, autour de la mine Ambatovy, le CIREF, en coopération avec Ambatovy ont mis en place six VOI à citer :
• Le VOI AAM
• Le VOI TARATRA
• Le VOI VELONAINA
• Le VOI TELOMIRA
• Le VOI EZAKA SY FANOSONA
• Le VOI MTI

Services crops

Les services crops font partie des services d’approvisionnement. Ils rassemblent les bénéfices produits par le sol et que l’homme ou les cheptels consomment. En d’autres termes, les services crops se définissent comme les biens que l’homme ou les cheptels récoltent de l’écosystème. Parmi les services crops, on peut citer les alimentations et les pâturages.

Agriculture

Près de 75 % de la population malgache, estimée à 22,3 millions en 2013/14, habitent dans les zones rurales. L’agriculture contribue pour 28,3 % au PIB et emploie environ 70 % de la main-d’œuvre.

Potentialité agricole
La connaissance de potentialités agricoles, de la région est une source indispensable pour le développement socio-économique, d’où la mise en exergue de la politique de gestion du secteur agricole .

La potentialité agricole ou la valeur agronomique potentielle d’une zone ou région est définie par deux facteurs, à savoir les milieux physiques: sols, pluviométrie, température, climat, relief et le deuxième facteur qui est l’être humain: système de production, cultures, infrastructures, socio-économique et l’occupation du sol .

Les principales cultures de la zone d’étude  
Manioc
Le manioc fait partie des principales plantes à racines amylacées cultivées dans le monde. Le manioc est un des principales cultures les plus pratiquées, après le riz, par les villageois. Selon les études antérieures faites par Savaivo, la culture de manioc est rarement pratiquée dans les terrains humides notamment les bas-fonds. Elle est favorable sur les terrains dépourvus d’humidité tés que les sommets de colline, et les versants.

Riz
Le riz est la troisième céréale cultivée dans le monde après avec une production totale d’environ 414 millions de tonnes et la première céréale cultivée dans les pays en développement. La production de riz à Madagascar en 2013 a été estimée à 3,6 millions de tonne. Le niveau de productivité mondiale de riz est de 2.7t/ha. Le cycle cultural du riz peut osciller de 70 à 205 jours en fonction des variétés. En fait, on distingue le riz pluvial qui a besoin d’au-moins 1000 mm de pluie par ans, dont le cycle cultural varie entre 80 et 140 jours et dont les rendements moyens vont de 500 à 800 kg/ha. Et les riz irrigués ou de plaine inondée, semés ou repiqués, qui dépendent essentiellement de la hauteur d’eau que les paysans contrôlent plus ou moins bien, les variétés utilisées ont un cycle qui oscille le plus souvent entre 160 et 200 jours et les rendements moyens vont: de 900 à 1200 kg/ha.

• Haricot
Le haricot (Phaseolus vulgaris L.) est une légumineuse plastique qui peut s’adapter à toutes les conditions écologiques de Madagascar. La culturre de haricot peut se pratiquer en contre saison ou en pluviale. Le haricot présente l’avantage d’avoir un cycle cultural assez court variant de 3 à 4mois selon les types, la culture de haricot peut ainsi se pratiquée plusieurs fois en une année. A Madagascar, leurs rendements varient de 1000 à 2000 t/ha.

Table des matières

INTRODUCTION
ChapitreI GENERALITES SUR L’ECOSYSTEME
I.1. Services écosystémiques
I.2. Notion de transfert de gestion
I.3. Services crops
I.4. Agriculture
I.4.1. Potentialité agricole
I.4.2. Les principales cultures de la zone d’étude
I.4.3. Technique culturale
I.4.3.1. Rotation de culture
I.4.3.2. Association de culture
I.5. Autosuffisance en riz [1]
ChapitreII PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
II.1. Contexte géographique et administrative
II.2. Contexte géologique
II.3. Contexte pédologique
II.4. Contexte morphologique
II.5. Contexte hydrologique
II.6. Contexte climatique
II.7. Contexte socio-économique et sociodémographique
ChapitreIII APPROCHES METHODOLOGIQUE
III.1. Etape préliminaire
III.1.1. Ebauche du plan de recherche
III.1.2. Elaboration du plan d’échantillonnage
III.1.2.1. Définitions des entités statistiques
Population
Individu
III.1.2.2. Méthode d’échantillonnage
III.1.2.2.1. Stratification de la population mère
III.1.2.2.2. Echantillonnage raisonnée des villages dans chaque strate
a. Téléchargement, géoréférencement et mosaiquage de l’image google earth
b. Traçage ou digitalisation des parcelles cultivées et obtention des parcelles
III.1.2.2.3. Echantillonnage aléatoire des ménages
III.1.3. Ebauche des questionnaires
III.2. Inventaire et collecte des données
III.2.1. Inventaire des données existantes
III.2.2. Collecte des données sur terrain
III.2.2.1. Enquête par questionnaire
III.2.2.2. Mesure directe – Observation
III.3. Démarche de vérification des hypothèses
III.3.1. Hypothèse1. « Les surfaces effectivement utilisées sont inférieures aux surfaces cultivables »
III.3.1.1. Détermination des indicateurs
III.3.1.1.1. Utilisation du SIG dans l’analyse de la répartition des principales cultures
III.3.1.1.1.1. Elaboration de la carte des toposéquences
a) Elaboration de la carte des pentes
b) Elaboration de la carte des courbures
III.3.1.1.1.2. Au niveau des échantillons
a) Insertion des parcelles-échantillons dans ArcMap
b) Croisement de la carte des toposéquences avec la carte de végétation des échantillons
III.3.1.1.1.3. Justification statistique du choix de l’approche utilisée
III.3.1.1.1.4. Au niveau de la zone d’étude
Conclusion

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