HISTORIQUE DE LA LIGNE THOUARS – LOUDUN – CHINON

HISTORIQUE DE LA LIGNE THOUARS – LOUDUN – CHINON

Chinon est l‘une des villes les plus anciennes de la Touraine. C’est la sous-préfecture du département d’Indre-et-Loire. Le vieux Chinon constitue un site exceptionnel avec un patrimoine naturel, culturel et architectural remarquable. On commença à parler de chemin de fer à Chinon en 1838 avec la ligne Paris – Bordeaux puis en 1841 avec le projet de la voie de Tours à Nantes par la vallée de la Loire. Mais ce ne fût qu’en 1873 que le train arriva réellement à Chinon avec la ligne Tours – Les Sables-d’Olonne. Cependant, la construction d’un pont métallique avait pris du retard, la voie ferrée fonctionna donc de façon provisoire à Saint – Lazare au Sud de Chinon. Le pont, étant achevé en septembre 1874, permit donc de relier les rails à la gare actuelle de Chinon. Thouars est une ville des Deux-Sèvres. Elle s’est beaucoup développée grâce à l’activité ferroviaire à la fin du XIXème siècle. La gare s’est construite dans les années 1880. Cependant, c’est seulement à partir de 1893 que la gare appartient à la ville de Thouars. La gare de Thouars était sur la ligne Tours – Les Sables-d’Olonne et la ligne Paris – Bordeaux, elle a vu circuler près de 65 trains par jour. En outre, c’était la principale étape technique pour la ligne Paris – Bordeaux car elle se trouvait à mi-chemin entre ces deux villes. Les locomotives étaient renouvelées et réparées, et le plein d’eau et de charbon était assuré. De plus, le quartier de la gare s’est développé avec l’arrivée de nombreux cafés et hôtels pour les voyageurs et les cheminots. Cette ville possède également un patrimoine naturel et culturel riche avec le Thouet et le château de Thouars.

Aujourd’hui, le fret représente près de 90 % de l’activité ferroviaire de la gare de Thouars et cette dernière assure 50 % du trafic fret de la région. Elle dessert également quatre lignes : 2 lignes voyageurs et marchandises : Thouars – Saumur – Tours/Angers (ligne électrifiée) et Thouars – Bressuire La gare de Loudun fût construite en 1880 pour accueillir les trains de la ligne Tours – Loudun – Les Sables-d’Olonne, puis ceux de la ligne Poitiers – Loudun – Saumur – Angers et pour finir ceux de la ligne Loudun – Châtellerault en 1886. Ces lignes étaient utilisées pour le transport de voyageurs mais également pour le transport de marchandises, en effet, une partie des vins loudunais était transférée par voies ferrées. En 1968, 4 à 5 autorails circulaient chaque jour. C’est à partir de 1855 que le projet d’une ligne de chemin de fer allant de Tours jusqu’aux Sables- d’Olonne fût envisagé. Ce ne fût qu’en 1866 que le premier tronçon fût posé entre les Sables-d’Olonne et la Roche-sur-Yon. Puis de la Roche-sur-Yon à Bressuire en 1871, de Bressuire à Thouars en mai 1873, de Thouars à Saint-Lazare au Sud de Chinon en août 1873 et pour finir le dernier tronçon, jusqu’à Tours, fût inauguré en 1875.

Bien que le territoire traversé par cette ligne de chemin de fer comprenne peu de villes importantes par leur population, il reste néanmoins riche de produits de toutes sortes. En effet, cette ouverture de ligne est dans l’intérêt de l’Etat, de l’agriculture, du commerce et de l’industrie. On retrouve de nombreux hectares de bois, de vigne, de prairie et de champs. En outre, la liaison Tours – Les Sables- d’Olonne permet de placer Paris à moins de 12h de l’océan, ce qui a un grand intérêt pour le tourisme mais également pour le transport de produits de la mer vers la capitale. Cette ligne a également pour but de développer les régions de l’ouest. En effet, les villes telles que Thouars ou Loudun ont besoin de cette liaison pour se développer car elles recèlent de ressources mais ne sont reliées à aucun grand axe de communication. A partir de 1968, une étude a été menée afin d’obtenir auprès de la SNCF une amélioration des liaisons ferroviaires avec Paris. En effet, les villes Azay-le-Rideau, Chinon, Loudun et Thouars auraient souhaité que les liaisons avec Tours puis Paris soient plus fréquentes. La demande a été effectuée par les élus du Nord-Deux-Sèvres, de la Vienne et de l’Indre-et-Loire pour développer la communication vers les grandes agglomérations. En outre, des nouvelles entreprises ont été créées à ce moment-là, à Saint- Benoît-la-Forêt. Pour une période d’essai, la SNCF propose 3 TER par semaine qui circuleraient de 20h30 à 22h entre Tours et Thouars permettant ainsi d’avoir une correspondance entre les trains Paris – Tours et Tours – Chinon. Cependant, la distance Thouars – Tours est de 100km avec un prix moyen de 7F le km. Pour que cette ligne soit rentable, il est nécessaire que le nombre de voyageurs corresponde approximativement à la capacité totale de l’autorail.

 

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