Image de l’obligation vaccinale au travers des médias

Image de l’obligation vaccinale au travers des médias

La vaccination est-elle utile ? 

Certains parents décrivent la vaccination comme inutile. Ils mettent en avant le fait que les maladies chez les jeunes enfants ne sont pas graves ou encore que les défenses puissent s’acquérir naturellement sans l’aide de vaccins (R18, T12). Certains décrivent 4 un temps où il y avait moins de vaccins et où les enfants étaient tout de même en bonne santé (T02). Un médecin partage aussi cette idée. Il décrit des enfants non vaccinés et en bonne santé, ainsi que l’inefficacité de certains vaccins. Pour ce médecin, des pathologies comme la rougeole ne sont pas graves (T13). Par contre, l’utilité des vaccins est mise en avant par des médecins et des journalistes « Le bénéfice risque ne se discute même pas. » (T03). Ils rappellent que « le vaccin c’est l’acte qui a sauvé plus de vies humaines ces derniers temps au XXème siècle. » (R12), qu’ils permettent de lutter contre des maladies mortelles (PE14, PE23). Des exemples d’éradication de maladies anciennes (PE25) ou dans les pays étrangers (T06) sont utilisés pour renforcer cet argument. Sous couvert d’études scientifiques, un journaliste avance que les enfants vaccinés sont en meilleure santé (PE32). Des médecins rappellent l’importance de la protection collective permise grâce à la vaccination (R12, T11) alors que les parents semblent plus sensibilisés à la protection individuelle de leur enfant (T04). 

Peut-on avoir confiance dans les vaccins ? 

À travers l’interview de parents ayant peur des vaccins, les médias parlent du manque de confiance de la population dans les vaccins. En effet, des parents mentionnent des enfants trop fragiles pour la vaccination (T04), des intervalles entre les vaccinations trop proches (T03) et remettent en question la sureté des vaccins et leur composition (R06, T16). Certains parents proposent aussi des solutions pour adapter la vaccination aux plus jeunes (R07). Des journalistes rapportent également l’inquiétude des Français en citant des sondages (PE29, PE34). Quelques représentants du corps médical font aussi part de leur doute sur la vaccination (T13). Les raisons de cette perte de confiance sont décrites par des journalistes. Ils rappellent les scandales sanitaires précédents (hépatite B et H1N1) (PE29). Pour un journaliste,« la méfiance est surtout due à un manque d’information » (T18), ou un manque de transparence (R07). La présence de fake news (T12), qui seraient propagées par les anti-vaccins, est aussi déplorée par certains journalistes (T14). Un 5 complot est aussi dénoncé entre État et industrie pharmaceutique (PE10). Des représentants du corps médical tentent de rassurer la population sur l’utilisation des vaccins. Ils rappellent que « ces vaccins ont été montrés comme très efficaces et sans danger aux âges recommandés par le calendrier vaccinal » (T12). Certains médecins essayent de rendre les vaccins plus accessibles à la population générale en expliquant l’histoire de la vaccination (R07, T13), leur mode de fonctionnement (R05) ou encore leur fabrication et leur amélioration grâce à l’avancée de la science. Des médecins montrent la non-dangerosité des vaccins en rassurant sur leur utilisation précoce (R07). Certaines pathologies décrites comme secondaires à des vaccins, sont rapportées par des journalistes ou au cours d’interviews de patients (R06, T12). Certains médecins interrogés apportent une caution médicale en validant l’existence de ces pathologies dues à la vaccination (PE23, T13). Des médecins décrits par les médias comme étant anti-vaccins citent des études scientifiques prouvant un lien de causalité (T12, T14). Au contraire, d’autres médecins insistent sur le fait que les études scientifiques n’ont pas mis en évidence de lien entre les vaccins et ces pathologies telles que la mort subite du nourrisson (R07), la fibromyalgie (T12) et la sclérose en plaques (T14). La reconnaissance du lien de causalité par la justice entre vaccin et certaines pathologies est aussi sujette à controverse parfois dans un même article, comme dans cet exemple où un médecin répond à une mère de famille « Il vient tout juste d’être reconnu par un tribunal français le lien entre le vaccin anti-hépatite et la sclérose en plaque. ….. Le tribunal a conclu à un non-lieu donc c’est faux » (T14). Les sels d’aluminiums et leurs effets sont une des grandes inquiétudes rapportées dans les médias. Différentes pathologies attribuées aux sels d’aluminium sont évoquées par les journalistes, comme la myofasciite à macrophage (R07), le syndrome de fatigue chronique ou encore des effets neurotoxiques (R04). Ici aussi des études scientifiques sont évoquées (R04) par un représentant politique et des médecins (T12) Des médecins tentent de tenir des propos rassurants, en expliquant le fonctionnement et la nécessité des adjuvants (PE32). Les journalistes insistent sur la sureté des sels d’aluminium, utilisés depuis des années (R09) et présents en très faible quantité, comme le rappelle la ministre de la santé au cours d’une interview « On ingère tous 6 les jours plus d’aluminium chaque jour que ce que nous faisons dans une dose de vaccin » (T12). Des journalistes et des médecins mettent aussi en évidence le fait que « C’est une polémique franco-française …… La quasi-totalité des cas de complication supposée liée à la vaccination comprenant des adjuvants aluminiques ont été décrits en France, plus de 80-90 %. » (R07). 

Le taux de couverture vaccinale justifie-t’il l’obligation ? 

Certains patients et médecins introduisent l’idée qu’il n’y a pas de problème sanitaire ni de recrudescence des maladies notamment de rougeole. Il n’y a pas d’épidémie ni urgence de santé publique à passer à onze le nombre de vaccins obligatoires (T04, R03, PE33). La notion de couverture vaccinale suffisante est exposée par quelques journalistes et médecins. D’autre part, pour certains médecins il ne semble pas y avoir de corrélation stricte entre obligation et augmentation de la couverture vaccinale et il n’y a aucun élément scientifique pour attester que cette mesure aboutisse à une meilleure protection notamment pour les enfants (PE09, PE27, PE29). Au contraire, d’autres médecins décrivent l’obligation comme indispensable puisque la couverture vaccinale insuffisante est responsable de la résurgence de maladies, notamment de la rougeole (R9, R11). Il est donc nécessaire d’avoir une couverture vaccinale d’au moins 95% pour protéger la population (T6). Il est aussi expliqué que la baisse de la couverture vaccinale serait plus importante s’il n’y avait pas d’obligation. « Dans ce cas, 15 à 20 % des parents pourraient ne plus faire vacciner du tout leurs enfants. » (PE26). 

Table des matières

INTRODUCTION
MÉTHODE
RÉSULTAT
A. Description des médias analysés (Tableau 1)
B. Description des intervenants
C. Thèmes après codage
1) La vaccination est-elle utile ? (Tableau 2)
2) Peut-on avoir confiance dans les vaccins ? (Tableau 3)
3) Le taux de couverture vaccinale justifie-t’il l’obligation ? (Tableau 4)
4) Le lien entre obligation et confiance en la vaccination (Tableau 5)
5) Le coût de l’obligation vaccinale (Tableau 6)
6) Questionnement éthique autour de la notion d’obligation (Tableau 7)
7) L’obligation amènerait-elle un changement de pratiques ? (Tableau 8)
8) L’image des anti-vaccins portée par les médias (Tableau 9)
9) La loi sur l’extension vaccinale expliquée dans les médias (Tableau 10)
DISCUSSION
CONCLUSION
Annexes
Bibliographie

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