Impact des critères de Vittel sur l’hospitalisation en réanimation des traumatisés sévères

Impact des critères de Vittel sur l’hospitalisation en
réanimation des traumatisés sévères

Définition du traumatisé sévère

Un traumatisé sévère est défini par des lésions traumatiques, multiples ou uniques, évolutives dont au moins une peut mettre en jeu le pronostic vital (1). Une définition plus moderne est proposée et consiste à y inclure la notion de lésions potentielles. Ainsi, un traumatisé sévère peut être défini comme étant un patient dont une des lésions menace le pronostic vital ou fonctionnel, ou bien dont le mécanisme ou la violence du traumatisme laisse penser que de telles lésions peuvent exister (2). 2. Epidémiologie : En France, les traumatismes (toutes causes confondues) seraient responsables de 150 000 à 200 000 blessés et 37 000 décès annuel (3). Les traumatismes se composent de quatre catégories (Figure 1) : – Traumatologie routière et voie publique : 4 000 décès annuel – Traumatologie liée au travail : 1 000 décès annuel – Traumatologie de la vie courante et domestique : 21 000 décès annuel – Traumatologie intentionnelle (suicide et agression) : 11 000 décès annue

Histoire du SAMU en France et organisation de la filière du traumatisé sévère

Le concept de médicalisation de l’avant est né très tôt, puisqu’en 1792, le chirurgien militaire Dominique-Jean LARRAY soignait pour la première fois les blessés militaires à même le champ de bataille (5). Dès cette époque, on démontre que la mortalité pré-hospitalière diminuait drastiquement (de moitié quasiment) grâce à cette prise en charge précoce. En 1956 furent créées les premières équipes mobiles de réanimation française. Leurs missions étaient initialement d’assurer les secours médicalisés aux accidentés de la route ainsi que les transferts inter-hospitaliers pour les malades atteints de paralysie respiratoire dans le cadre de la poliomyélite notamment. La réussite de ces premières expériences conduisit vers leur multiplication dans toute la France dès 1965. Cette même année parut un décret interministériel créant officiellement les Services Mobiles d’Urgence et de Réanimation attachés aux hôpitaux (S.M.U.R). Les SAMU (Services d’Aide Médicale Urgente) naissent en 1968 sous l’égide du Professeur Louis LARENG du CHU de Toulouse afin de coordonner l’activité des SMUR. Les SAMU comportent un centre de régulation médicale des appels nommé CRAA (Centre de Réception et de Régulation des Appels). Dès 1974, des médecins généralistes libéraux participent à cette activité de régulation médicale en complément des praticiens hospitaliers concepteurs de ces structures. Le 15, numéro gratuit d’appel national pour les urgences médicales est créé en 1978 à la suite d’une décision interministérielle. Ce numéro vient en complément d’autres numéros existant dans la chaîne des secours : le 18 pour les pompiers et le 17 pour la police

L’assise réglementaire qui manquait est donnée aux SAMU par la loi du 6 janvier 1986 (décrets du 16 décembre 1987) sur l’Aide Médicale Urgente et les Transports Sanitaires (6). Les missions du SAMU sont précisées par la loi de 1986 (7). Les Services d’Aide Médicale Urgente sont des services hospitaliers qui assurent une écoute médicale permanente, qui déterminent et déclenchent dans les délais les plus brefs la réponse la plus adaptée à la nature de l’appel : – conseil médical – ambulance privée – médecin généraliste – ambulance de réanimation (Unité Mobile Hospitalière), véhicule d’intervention léger ou hélicoptère sanitaire pour les cas les plus graves De nos jours, il y a un SAMU par département français (en moyenne 500 000 habitants par département) soit une centaine au total, et environ 350 SMUR répartis sur l’ensemble du territoire. Ce maillage permet une bonne couverture nationale des urgences pré-hospitalières. Même si aujourd’hui leur activité est accès sur l’urgence cardio-vasculaire (60 000 cas versus 3 384 cas pour les AVP sur l’année 2014) avec comme chef de file la prise en charge de l’infarctus du myocarde, la filière de prise en charge du polytraumatisé a été parfaitement organisée. Historiquement, le premier Trauma Center voit le jour durant la seconde guerre mondiale en Angleterre, avec le Birmingham Accident Hospital en 1941. Les équipes (Trauma Team) sont alors composées de deux chirurgiens, un anesthésiste et une équipe spécialisée dans la prise en charge des brûlés. Trois principes sont à l’origine de la création de cette structure : – on parle désormais de blessés et non plus de malades – unité de lieu (personnel formé et structure adaptée à la réception de ce type de patient) – rééducation sur place 

Table des matières

INTRODUCTION3
1. Définition du traumatisé sévère
2. Epidémiologie
3. Histoire du SAMU en France et organisation de la filière du traumatisé sévère
4. Organisation de la filière « traumatisé sévère » en région PACA
5. Le triage pré-hospitalier
6. Les critères de Vittel
7. La problématique posée
MATERIEL ET METHODE
1. Type d’étude
2. Durée de l’étude et population étudiée
3. Variables recueillies
4. Analyse statistique
RESULTATS
1. Caractéristiques des patients de l’étude
2. Impact des critères de Vittel pour détecter les patients admis en réanimation
a. Analyse univariée
b. Analyse multivariée
c. Courbe ROC et tableau de contingence sur le critère de jugement « admission en réanimation »
3. Impact des critères de Vittel pour détecter le risque de décès
a. Analyse univariée
b. Analyse multivariée
c. Courbe ROC et tableau de contingence sur le critère de jugement « risque de décès dans les 30 jours »
4. Impact des critères de Vittel pour détecter les patients avec un ISS > 15
a. Analyse univariée
b. Analyse multivariée
c. Courbe ROC et tableau de contingence pour le critère de jugement « ISS > 15 »
5. Critères de Vittel communs à nos trois critères de jugement
6. Comparaison des tableaux de contingence pour l’ensemble des critères de Vittel sur nos trois critères de jugement
DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
RESUME

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