Impacts environnementaux et sociaux de la réhabilitation et entretien de pistes rurales

Impacts sociaux négatifs potentiels

Les impacts sociaux négatifs potentiels associés au projet sont entre autres : la perturbation du cadre de vie ; l’acquisition probable de terres pour l’implantation des infrastructures ; l’occupation de terrains privés par les engins et équipements des chantiers ; la destruction probable de cultures, les risques de perturbation de vestiges cultuels lors des fouilles, les risques d’accidents, d’incendie, d’explosion et d’électrocution lors des travaux et pendant l’exploitation des infrastructures, les risques de perturbation des réseaux des concessionnaires (électricité, eau, téléphone), etc.

En phase de construction
• Restriction d’accès aux terres agricoles et de perturbation des activités agricoles
L’exécution du projet pourrait avoir des besoins d’acquisition de terres pour l’implantation des infrastructures. Aussi, l’installation des bases-vie nécessitera-t-il l’acquisition temporaire de terres. En effet, un site pressenti peut faire l’objet de conflits si des personnes en revendiquent la propriété ou sont en train de l’utiliser pour des fins agricoles, d’habitation ou autres utilisations économiques, sociales ou coutumières.
Dans ces cas de figure, le choix du site d’implantation des ouvrages et son aménagement à des fins du projet pourraient déboucher sur une procédure d’expropriation ou de réinstallation.
•Nuisances et perturbation des activités socio-économiques
Les véhicules de chantier acheminant le matériel pourraient gêner la circulation et la mobilité en général, en plus des nuisances (bruit, poussière) auxquelles les populations riveraines seront exposées.
•Pollutions et nuisances sur le cadre de vie
Ces pollutions (rejets anarchiques des déchets solides et liquides issus des chantiers : gravats et déblais provenant de la préparation de sites, fouilles, fondations ; huiles de vidange des moteurs ; etc.) provoquées par les activités du projet sont une menace qui pèse sur l’hygiène et la salubrité publique. Il en est de même de la manipulation des matériaux fins (ciment et sable) qui risquent d’altérer le cadre de vie des populations et d’indisposer les habitants du voisinage (poussière). Des déchets solides seront générés en phase de préparation, suite au défrichement et au nettoyage des sites avant l’installation des chantiers. A ces ordures, s’ajouteraient des déblais qui seront produits lors des travaux de construction des infrastructures d’extension des réseaux et de construction des centres d’incubateur d’entreprises. Ces ordures devront être bien gérées car, leurs accumulations risquent de transformer ces lieux en dépotoirs d’ordures.
•Accidents de circulation et de chantiers
Les risques d’accidents, du fait de la circulation des engins et véhicules de chantier pendant les travaux, restent à prendre en considération. Il en est de même pour ce qui concerne les risques d’explosion et d’incendie liés à la gestion des stocks de carburant.
•Risques de propagation des IST
L’accroissement des revenus des ouvriers peut faire naître chez ces derniers l’envie d’entretenir des relations sexuelles avec les jeunes filles des localités abritant les sites de travaux. Ces types de relation avec des partenaires inconnus(es) peuvent favoriser la propagation des IST/VIH/SIDA si l’un ou l’autre des partenaires se trouve être malade.
•Frustration sociale en cas de non emploi de la main-d’œuvre locale
La non-utilisation de la main-d’œuvre résidente à compétence égale lors des travaux pourrait susciter des frustrations (et même des conflits au niveau local). Le recrutement local de la main-d’œuvre non qualifiée devrait être encouragé. Cela permettrait non seulement d’offrir des emplois aux jeunes sans emploi, mais surtout une appropriation locale du projet. La frustration née du non emploi des « locaux » peut entraîner des actes de vandalisme pendant et après les travaux. En revanche, leur recrutement peut constituer un motif de sécurité, de garantie, de préservation et de protection des infrastructures.
•Perturbation des us et coutumes
Le comportement du personnel ouvrier venu d’ailleurs peut engendrer des difficultés d’intégration et d’acceptation si celui-ci ne respecte pas les us et coutumes de la population hôte.
•Risques de conflits sociaux en cas d’occupation de terrains publics ou privés
Le stockage non autorisé de matériaux et/ou d’engins de travaux sur des terrains privés pourrait générer des conflits avec les propriétaires, surtout en cas de leur pollution/dégradation.
•Risque de vol, de pillage, d’effraction et de sabotage des chantiers
On peut craindre également des actes de vandalisme lors du démarrage du projet, si la population locale n’est pas bien informée, si elle n’est pas associée au projet ou si elle ne mesure pas l’utilité de ces travaux.
•Abus sexuels sur les personnes vulnérables (filles mineures, veuves)
Pendant la phase de construction, la venue de la main-d’œuvre étrangère présente un risque pour les personnes vulnérables en termes d’abus sexuels sur des filles mineures et des veuves démunies.
•Risque de développement du travail des enfants
Pendant la phase de construction du projet, il y a le risque de développement du travail des enfants dans un contexte où les incidences de la pauvreté pourraient en occasionner.
•Pressions sur les ressources en eau
Les besoins en eau des chantiers vont occasionner des prélèvements dans les points d’eau avoisinants (cours d’eau, forages, etc.). Toutefois, compte tenu des besoins limités des chantiers, les risques d’épuisement sont relativement faibles.
•Déplacement de populations et/ou destruction de biens liés aux mauvais choix des sites
Le choix du site mis à disposition par les autorités locales constitue une question très sensible au plan social. En effet, un site pressenti peut faire objet de conflits si des personnes en revendiquent la propriété ou sont en train de l’utiliser pour des fins agricoles, d’habitation ou autres utilisations culturelles ou coutumières. Dans ces cas de figure, le choix du site et son aménagement pour la construction des infrastructures pourraient déboucher sur une procédure d’expropriation même si, pour certains villages, il existe des réserves foncières.
•Perturbations des sources de revenus pour les activités formelles et informelles
La réhabilitation ou la construction des pistes agricoles entrainera la perte ou la perturbation des sources de revenus pour les activités formelles et informelles des populations installées le long des voies d’accès (commerces, ateliers et garages divers, etc.).

 En phase d’exploitation
• Risques de chutes en hauteur
En phase d’exploitation, les travaux d’entretien et de maintenance des ouvrages pourront entrainer la chute en hauteur.

Impacts environnementaux et sociaux de la réhabilitation et entretien de pistes rurales
Impacts environnementaux négatifs potentiels

Les impacts environnementaux négatifs du projet concerneront surtout : l’érosion des sols (instabilité des sols), les risques de pollution et de dégradation de l’eau, de l’air, la perte du couvert végétal due aux défrichements pour dégager les emprises et les nuisances sonores qui proviendront des véhicules et engins de chantier.
 En phase de construction
• Perte du couvert végétal
Les travaux de libération de l’emprise pour l’aménagement des pistes d’accès pourraient entrainer la perte du couvert végétal. En effet, la libération des zones d’emprise pourrait engendrer une réduction du couvert végétal suite à l’abattage d’arbres.
• Comblement et pollution des eaux de surface
Les travaux d’aménagement des pistes agricoles avec la réalisation des ouvrages de franchissement et d’assainissement nécessaires entraineront le comblement, la pollution et la modification du régime hydrographique des différents cours d’eaux et plans d’eaux. De même, les travaux de démolition, de terrassement et de remblais et le déplacement des camions et des machines lourdes lors des travaux entraîneront la production des huiles usagées. Les particules seront entraînées par les eaux de ruissellement vers les eaux de surface. Ceci augmentera donc le niveau de pollution de plusieurs cours d’eau et plans d’eau.
• Dégradation de la qualité de l’air
Pendant les travaux, l’exploitation des zones d’emprunts pourra générer la poussière qui pourrait altérer la qualité de l’air si des mesures d’atténuation ne sont pas prises.
• Dégradation et compactage du sol
La dégradation et le compactage du sol résultera des activités de démolition, de terrassement et de remblais et l’exploitation des carrières pendant la phase de construction.

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