Infection à Neisseria gonorrhoeae

Infection à Neisseria gonorrhoeae

N. gonorrhoeae, couramment appelé le gonocoque, est une bactérie parasite exclusif de l’homme. Les souches possèdent des pili et certains antigènes protéiques de surface. L’espèce est responsable de la gonococcie qui est une maladie sexuellement transmissible (Pilet, 1979). (figure 4) (Barnes et al, 1984 c ités Pomabia, 2007). Ils sont immobiles, non sporulées et aérobies stricts dans les produits pathologiques et en particulier le pus urétral. On les trouve souvent en amas plus ou moins important dans le cytoplasme des polynucléaires (figure 5). Leur génome est constitué d’ADN et d’ARN.

Pathologie et cycle de développement

N. gonorrhoeae adhère uniquement aux microvillosités des cellules épithéliales non ciliées par l’intermédiaire des fimbriæ, des protéines Opa II et d’autres facteurs non spécifiques. Elle est entourée par les microvillosités qui la conduisent à la membrane basale. Libérée par exocytose, la bactérie pénètre dans les cellules muqueuses par un processus appelé parasitisme par endocytose. Durant l’endocytose la membrane des cellules muqueuses se rétracte et forme une vacuole contenant la bactérie. La bactérie se multiplie dans cette vacuole qui est transportée à l a base des cellules où elle est libérée par exocytose dans les tissus subépithéliaux Durant l’infection, les lipooligossacharides et les peptidoglycanes sont libérés par autolyse des cellules. Ils vont de plus activer cette autolyse au moment où les lipopolyssacharides stimulent la production de facteurs de nécrose et de tumeurs qui causent des dommages cellulaires. Les lipopolyssacharides libèrent également des enzymes telles que des protéases et phospholipases qui seraient importants dans la pathogenèse. Les neutrophiles sont immédiatement attirés au site de l’infection pour donner une réplique à la bactérie. Mais pour des raisons inconnues, les gonocoques vont survivre dans les phagocytes jusqu’à ce que les neutrophiles meurent et libèrent les bactéries indigestes.

Caractères culturaux

La culture est difficile en raison des multiples exigences métaboliques. Le CO2 est nécessaire à la croissance du gonocoque (8 à 1 0 %). La température optimale de croissance est de 36 à 37°C. Le gonocoque est sensible aux acides gras contenus dans la gélose d’où la nécessité d’ajouter de l’hémine, du sang ou d e l’amidon pour prévenir cette toxicité. Il e st aussi sensible aux métaux lourds. L’exigence en cystéine est caractéristique de l’espèce. Certaines souches sont exigeantes en glutamine, thiamine, ou thiamine pyrophosphate. Ces composés devront être ajoutés au milieu après stérilisation. Le fer est également indispensable. La croissance de N. gonorrhoeae est inhibée par certaines espèces (streptocoque hémolytique du gr oupe B, levures) aussi ajoute-t-on les antibiotiques dans le milieu de culture sélectif (Milieu VCF ou VCN) :

 Vancomycine qui inhibe les bacilles à Gram positif et les coccies à Gram positif.  Colistine qui inhibe les bacilles à Gram négatif.  Fungizone ou Nystatine qui inhibe levures.

Neisseria gonorrhoeae présente après 18 à 24 heures d’incubation des colonies grisâtres à bord régulier de 0.5 à 1µm de diamètre (figure 7). Ces colonies continuent de s’accroître pendant 1 à 2 j ours. Le micro-organisme est fréquemment trouvé dans les polynucléaires polymorphes (neutrophiles) du pus urétral (figure 8). Lorsque l’hôte développe une réaction immunitaire vis-à-vis d’une protéine PII, le gonocoque élabore une nouvelle protéine PII jusque là inconnue du s ystème immunitaire et cela peut se répéter plusieurs fois. Par ce mécanisme, les gonocoques peuvent persister dans les tissus en dépit de la mise en place d’une réponse immunitaire de l’hôte.

Cette variabilité génétique peut expliquer la chronicité des infections non traitées et l’absence de protection contre les réinfections. Elle permet aussi de comprendre les difficultés de la mise au point d’un vaccin. Les infections gonococciques disséminées sont liées à u ne déficience en certains composants du complément, en particulier C6, C7 et C8, qui entraîneraient une prédisposition aux infections à N. gonorrhoeae. N. gonorrhoeae est une bactérie très fragile. Elle résiste très peu dans le milieu extérieur. Sa transmission est strictement interhumaine et presque toujours vénérienne. La transmission par le linge est probablement à l’origine des cas de vulvo-vaginites des petites filles. Une transmission manuportée peut être la cause d’une ophtalmie. Chez le nouveau-né, l’infection est transmise à la délivrance.

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