Influence de la nutrition potassique sur la réponse du gombo (Abelmoschus esculentus L.), en condition de stress salin

Influence de la nutrition potassique sur la réponse du gombo (Abelmoschus esculentus L.), en condition de stress salin

Au Nom d’ALLAH le Tout-Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Ô Dieu, accorde Ta bénédiction à notre Prophète Mouhammad (PSL) qui a ouvert ce qui était clos, qui a clos ce qui a précédé, le Défenseur de la Vérité par la Vérité, le Guide du droit chemin, ainsi qu’à sa famille suivant sa valeur et l’estimation de son ultime dignité. m’a inculqué un esprit critique scientifique. Je suis très fier de lui exprimer ma profonde gratitude et reconnaissance. Il est pour nous un conseiller scientifique garni de compétences, et à vrai dire une référence. Accessible, il a toujours partagé avec nous son savoir et son expérience. J’ai pu apprécier pendant ces années passées ensemble, toutes ses qualités humaines et scientifiques. Le respect et la rigueur qu’il donne à son travail seront toujours marqués dans mon esprit. Recevez ici ma très haute considération ; Je tiens à remercier Madame Fatou Diop MBACKE du Centre pour le Développement de l’Horticulture (CDH) pour ses conseils et son soutien constant. Mes remerciements vont également aux Docteurs Emile Codjo AGBANGBA, Issa DIEDHIOU, Abdoul Aziz CAMARA, Birane DIENG, Daouda NDIAYE et à M. Maurice SAGNA pour tous les conseils et le soutien moral qu’ils n’ont cessé de m’apporter non seulement pour une bonne réalisation de ce travail, mais aussi pour ma carrière scientifique. Qu’ils veuillent trouver ici l’expression de ma grande reconnaissance.

Le secteur primaire sénégalais (agriculture, élevage, foresterie et pêche) joue un rôle socioéconomique très important. En 2020, il a contribué pour 16% du PIB et emploie 50% de la population active (Sénégal, 02.01.2021). Selon l’ANSD (2013), l’agriculture est considérée comme le levier de l’économie du pays. Essentiellement de type pluvial et saisonnier, elle représente 17% du PIB en 2011 et occupe 40% à 60% de la population (Fao au Sénégal, 02.01.2021). L’agriculture crée la richesse et réduit l’insécurité alimentaire, en particulier pour les populations rurales. En effet, elle constitue la principale source de revenus des populations rurales avec 73,8% des ménages ruraux qui s’y activent (ANSD, 2013). L’agriculture sénégalaise a connu des changements importants durant ces cinquante dernières années. D’une agriculture à l’origine vivrière et familiale, elle a été fortement orientée sur les cultures de rente telles que celles de l’arachide et du coton (Aperçu de l’agriculture sénégalaise, 02.01.2021).

Origine et répartition géographiques

L’origine du gombo est toujours un sujet de controverse. En effet, selon Macleod et Ames (1990), le gombo est une plante originaire d’Afrique, connu depuis l’année 1216 avant J.C. pour ses fruits utilisés comme légumes. De Candolle (1883) avait proposé la même origine précisant que le gombo était déjà cultivé par les Egyptiens en 1216 avant J.C., tandis que Van Borssum Waalkes (1966), pense plutôt qu’il est originaire du Sud-est de l’Asie (Siemonsma, 1982c). Les gombos cultivés et les espèces sauvages apparentées ont été initialement classés dans le genre Hibiscus, section Abelmoschus par Linné (1737). En 1924, Hochreutiner a proposé de séparer le genre Abelmoschus du genre Hibiscus. La distinction entre les deux genres se fait actuellement sur le calice (Terrell et Winters, 1974). Plante cosmopolite, les grands foyers de culture du gombo se localisent principalement en Asie du Sud-Est (Inde, Indonésie), en Amérique (Sud des Etats-Unis, Amérique latine), en Afrique et dans le bassin méditerranéen (Charrier, 1983).

Systématique et description botanique

La systématique des gombos (tableau 1) est soumise à plusieurs modifications d’envergure quant au nom de genre (les gombos, autrefois rattachés au genre Hibiscus, forment aujourd’hui le genre Abelmoschus, au sein de la famille des malvacées) et au nombre d’espèces décrites (Hochreutiner, 1924 ; Van Borssum-Waalkes, 1966). L’étude taxonomique de Van Borssum- Waalkes (1966) retient six espèces parmi les treize proposées par Hochreutiner (1924). Ce sont les espèces A. esculentus, A. manihot et A. moschatus qui sont plus ou moins cultivées et les trois autres A. crinitus, A. angulosus et A. ficulneoides qui sont strictement spontanées. Une nouvelle espèce, A. caillei, découverte par Chevalier (1940) et décrite par Stevels (1988), est identifiée et a été largement étudiée par Siemonsma (1982a, 1982b). L’espèce A. esculentus a une tige de forme cylindrique, de couleur pourpre ou verte, glabre ou légèrement pubescente. Etant érigée, la tige peut atteindre une hauteur de 1,5 à plus de 3 m et présente des ramifications dressées ou courbées vers le bas et qui sont plus ou moins importantes suivant les variétés. Elle se lignifie après un certain temps (De Lannoy, 2001 ; Siemonsma et Hamon, 2004). Sur le plan agricole, on distingue deux groupes de variétés: les variétés à tiges courtes et celles à tiges longues. Cependant, il existe une large gamme de plantes dont la hauteur est intermédiaire (De Lannoy, 2001 ; Siemonsma et Hamon, 2004).

Le gombo, comme la plupart des Malvacées, a des fleurs hermaphrodites, axillaires, solitaires et de grandes dimensions. Les fleurs (planche 1, photo B) sont comparables et sont de couleur crème, jaune ou jaune or avec une coloration rouge à la base des cinq grands pétales libres. Son mode de reproduction préférentielle est l’autogamie, soutenu par les indices calculés qui sont de l’ordre de 2 avec un taux très variable d’allogamie allant de 0 à 69 %. Les fleurs sont éphémères. L’anthèse se produit très tôt dans la matinée et est suivie par l’épanouissement de la fleur. Elles demeurent ouvertes toute la matinée pour se refermer qu’en milieu de l’après-midi. Ensuite, elles se fanent le soir et les pétales tombent dès le lendemain. Sous des conditions nuageuses et humides, l’ouverture de la fleur est plus souvent légèrement retardée (Dupriez et Leener, 1987 ; Charrier, 1983 ; Hamon, 1987 ; De Lannoy, 2001).

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