Influence de l’association Chou/Moutarde de Chine sur la dynamique de la faune auxiliaire de Plutella xylostella

Influence de l’association Chou/Moutarde de Chine sur la dynamique de la faune auxiliaire de Plutella xylostella

Généralité sur les plantes hôtes

Description du chou Le chou est une plante appartenant à la famille des Brassicacae, cette plante à feuilles alternes. Est utilisée comme légume dans presque tous les pays du monde. Au Sénégal, bien qu’il soit une culture de la saison sèche, il existe cependant des variétés de saison humide dont les rendements sont moins importants. Le chou est une plante très exigeante en fumure azotée. Comme toutes les crucifères, les choux contiennent des métabolites secondaires de la famille des glucosinolates (Gupta & Thorsteison, 1960) qui sont à l’origine de son goût âpre. Cependant, il peut être toxique à forte dose (Ooi, 1986; Talekar & Shelton, 1993). C’est une plante qui contient de la sinigrine et d’autres glucosinolates qui attirent les Plutella xylostella surtout les femelles qui s’y rendent pour pondre (Talekar & Shelton, 1993). Photo : GeDAH 2011 Figure 1: Chou pommé (Brassica oleracera) 

Importance du chou

La production du chou dans le monde s’élève à environ 68 millions de tonnes sur 3,1 millions d’hectares (FAO, 2007). Le Choix du chou pour lutter contre la male nutrition ne relève pas du gratuit. Il serait certainement dû à sa très grande richesse en vitamines, en protéines et en calories (voire tableau 1). Le chou présente également des vertus antiscorbiques, antitoxiques et une action cicatrisante (Mességué, 1972). Le chou aide également à lutter contre la varice, les ulcères, l’anémie, des crises de foie ect. 4 Humidité (g) Calories (cal) Protéines (g) Carbohydrate (g) Ca2+ (Mg) P (mg) Fer (mg) vitA (mg) VitB1 (Mg) V1 B2 (mg) Vit c (mg) 91,4 26 1,7 06 47 40 07 100 0,004 0,10 54 Source : IPGRI (international plan genetic ressources institute) Tableau 1: Composition chimique du chou pommé dans 100g

Description de la moutardes de chine

Brassica juncae La moutarde de chine est une plante appartenant à la même famille que le chou (Brassicacae). Elle est utilisée dans plusieurs pays comme condiment. La moutarde orientale est une plante annuelle de 40 cm de hauteur mais pouvant être vigoureuse et dépassée 1,5 m de haut à la floraison. Son port est étalé ou érigé suivant les variétés. Elle possède des racines tubéreuses, ressemblant à celles du panais. Les feuilles alternes sont entières, ovales, et dentées. Les inflorescences sont des grappes simples, terminales portant des fleurs jaunes claires, à l’extrémité d’un long pédoncule. Ses graines brunes sphériques sont contenues dans des siliques de 5-6 cm de long. Elle a été utilisée dans notre essai comme plante piège pour détourner les teignes des crucifères. Comme sa croissance est très rapide, elle produira donc très tôt des glucosinolates sensés de détourner les ravageurs principaux. Photo : GeDAH 2011 Figure 2: Moutarde de chine (Brassica juncae) 

Généralité sur Plutella xylostella 

Généralité Plutella xylostella communément appelé teigne des Brassicacae ou teigne du chou, est le ravageur le plus commun des Brassicacae. Au cours de son évolution dans le temps, Plutella xylostella (linné, 1758) a éprouvé de nombreux changements d’appellations. D’abord Plutella maculipennis (Curtis) ensuite Plutella cruciferarum (Zeller). Cependant, a était appelé pendant longtemps Plutella maculipennis. 

Systématique

La position systématique actuelle Plutella xylostella est la plus acceptée. Embranchement : Arthropoda Classe : Insecta Ordre : Lepidoptera Famille : Plutellidae Genre : Plutella Espèce : xylostella

Origine et répartition géographique de Plutella xylostella

L’origine exacte de Plutella xylostella a toujours été un sujet de discorde. Selon (Hardy ; 1938), ce lépidoptère est originaire de l’est du bassin de la méditerranéen du fait que le chou y est apparu pour la première fois à ce niveau. Il a également été observé, en Afrique, pour la première fois en Gambie et en Afrique du sud en 1880 (Nguembe ; 1990), elle est aujourd’hui devenue ubiquiste (Fouilhe ; 1996) mais récemment (Kfir, 1998) a situé sont origine en Afrique du sud. De nos jours, cet insecte a la plus grande répartition géographique parmi ses paires (Talekar& Shelton ; 1993) et ceci du fait de la dynamique et du développement des crucifères infectés dans le monde (Balachowski, 1966). 6 Grâce à sa grande capacité de migration aidée par les vents dominants (Bretherton ; 1982) Plutella xylostella peut voyager jusqu’à 1000 Km par jour (Ooi ; 1986). Vue sa capacité de vivre dans de large gamme de climat, il devient donc nécessaire que tous ces parasitoïdes s’adaptent à ces climats (Guilloux ; 2000). Une multitude d’adaptation a dû se développer au niveau de cet insecte. Ce qui lui a permis de supporter aux mieux toutes ces contraintes I.2.4. / Description et cycle de développement L’adulte de Plutella xylostella est un papillon de taille inférieure à 10mm pour une envergure d’environ 15mm. Il conserve les ailes zélées sur le corps en forme de toit au repos (Guilloux, 2000) et les taches blanches de ses parties postérieures se confondent à une seule bande commune périodiquement ondulé (Pichon, 1999). Ceci est plus remarquable chez les males à couleurs plus contrastées. C’est le seul dimorphisme sexuel visible. Les antennes sont dirigées parallèlement vers l’avant (Balachowski, 1966). LA PONTE débute immédiatement après l’accouplement (Sall-Sy, 2005). Les œufs sont à repérer sur la face inférieure des feuilles, ils sont très petits. Ces derniers sont déposés isolément ou souvent par groupe de deux à six le long des nervures des feuilles de choux. Ils sont ovales et allongés de couleur blanche ou jaune mais s’assombrit de plus en plus à l’approche de l’éclosion. Photo : D. Bordat Figure 3: Œufs de Plutella xylostella LES CHENILLES : de l’éclosion à l’émergence, la croissance de l’insecte passe obligatoirement par quatre étapes larvaires (Roberton, 1939), Elles sont oligophages et se nourrissent presque exclusivement de feuilles de plantes de la famille des Brassicacae. 7 Les chenilles de stade L1 vivent à l’intérieur des feuilles, creusant des galeries en forme de virgules dans le parenchyme de la feuille (Guilloux, 2000). Les galeries creusées par ces derniers sont allongées et pouvant mesurer 3 à 4 mm de long (Sall-Sy, 2005). Ce stade dure 3 à 4 jours selon Birot (1998) La larve de stade L2 se reconnait par présence d’une capsule céphalique noire et elle mesure 2 à 2,56mm et mène une vie aérienne. A ce stade elle est déjà sortie de sa galerie sous la face inférieure des feuilles moins exposées. Elle dévore celles-ci ne laissant que l’épiderme de la face. A ce stade, elle se tord et se laisse suspendre par un fil de soie suite à une perturbation (Collingwood et al. 1984 ; BOMPARD, 2009). Photo : D. Bordat Figure 4: Chenilles de stade 2 de Plutella xylostella Les chenilles de stades L3 mesurent jusqu’à 4,8mm. Ils sont souvent de couleur jaunes brunes, et présentant des poiles plus ou moins denses. Leurs capsules céphaliques sont de couleur beige, elle provoque d’importantes pertes à ce stade. Photo : D. Bordat Figure 5: Chenilles de stade 3 de Plutella xylostella Les chenilles L4 peuvent mesurer jusqu’à 8mm. Ils sont de teinte vert vif, et ont une taille supérieure de 8mm de long. A ce stade, elles présentent un dimorphisme sexuel visible par transparence (Liu & Tabashnik, 1997) les futures mâles possèdent sur le dos des taches blanches à jaunes: ce sont les futures testicules, alors que les futures femelles en sont dépourvues. 8 Photo : D. Bordat Figure 6: Chenilles de stade 4 de Plutella xylostella (femelle) Au terme du dernier stade larvaire c’est-à-dire le quatrième, la chenille tisse un cocon de soie grossier de couleur blanche à rose et se nymphose pour subir la métamorphose. La nymphe a une longueur de 5 à 7 mm et devient de plus en plus sombre au cours du développement. Cette étape dure 4 à 15 jours suivant la température (Talekar & Shelton, 1993).

Table des matières

CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1/ Généralité sur les plantes hôtes
I.1.1/ Description du chou
I.1.2 / Importance du chou
I.1.3 /Description de la moutardes de chine: Brassica juncae
I. 2 / Généralité sur Plutella xylostella
I.2.1 / Généralité
I.2.2 / Systématique
I.2.3 / Origine et répartition géographique de Plutella xylostella
I.2.4. / Description et cycle de développement
I.2.5 / cycle de développement
I.2.6 / Dégâts
I.2.7 / Lutte contre P. xylostella
I.3 / La faune auxiliaire
I .3.1 / Cotesia plutellae
I.3.2 / systématique
I.3.3 / Origine
I.3.4/ Oomyzus sokolowskii
I.3.5/ Systématique
I.3.6/ Apanteles litae
I.3.7/ Systématique
I.4/ Les prédateur
I.4.1/ Systématique
CHAPITREII : MATERIEL ET METHODE
II.1/ Lieu d’encadrement
II.2/ Cadre géographique
II.2.1/ Climat, sol et végétation
II.3. / Le matériel
II.3.1/ Matériel biologique
II.3.2 / Matériel de travail
II.3.3 / Matériel d’échantillonnage
II.3.4/ Matériel de laboratoire
II.4/ protocole et méthodes utilisées
II.4.1/ méthodes
II.4.2/ Protocole expérimentale
II.4.3/ Méthode d’échantillonnage
II.4.4/ Analyse statistique
CHAPITRE III : RESULTATS
III.1/ Données agro-climatique
III.2/ Résultats agronomiques
III.2.1/ Le taux de parasitisme en fonction des traitements
III.2.2/ Taux de rendement en fonction des traitements
III.2/ Effet des traitements sur les prédateurs de Plutella xylostella
III.3/ Effet des traitements sur les parasitoïdes de Plutella xylostella
III.3.1/ Effet des traitements sur Apanteles litae
III.3.2/ Effet des traitements sur Cotesia plutellae
III.3.3 / Effet des traitements sur Oomyzus sokolowskii
III.4 / Effet des traitements sur le taux de parasitisme
III.5 / Effet des traitements sur le rendement
IV.1/ EFFET DES TRAITEMENTS SUR LA FAUNE AUXILLIAIRE
VI.1.1/ Effet des traitements sur les prédateurs de Plutella xylostella
VI.2/ Effet des traitements sur les parasitoïdes de Plutella xylostella
VI.2.1/ Effet des traitements sur Apanteles litae
VI.2.2/ Effet des traitements sur Cotesia plutellae
VI.2.3/ Effet des traitements sur Oomyzus sokolowskii
VI.2.4/ Effet des traitements sur le taux de parasitisme
VI.3/ Effet des ravageurs sur le rendement
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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