INFLUENCE DES FACTEURS ECOLOGIQUES SUR LA DISTRIBUTION DE LA FAUNE CULICIDIENNE

INFLUENCE DES FACTEURS ECOLOGIQUES SUR LA DISTRIBUTION DE LA FAUNE CULICIDIENNE

 Les moustiques

La morphologie des différents stades de développement des moustiques La famille des Culicidae, connue sous le nom de moustique (figure 1), appartient à la classe des insectes à l’ordre des Diptères et au sous ordre des Nématocères. Ils sont holométaboles, c’est-à-dire qu’ils présentent de métamorphoses complètes et passent, au cours de leur vie, par quatre stades successifs : œuf, larve, nymphe et adulte ou imago (Mouchet et al, 1991).

Stade adulte

Au stade adulte leur taille varie selon les genres et espèces de 3 à 40 mm mais elle ne dépasse que très rarement les 10 mm, à l’exception de la sous-famille des Toxorhynchitinae (Wikipedia ,2009). Les moustiques sont caractérisés par 3 paires de pattes, 1 paire d’ailes, 2 antennes longues et une trompe suceuse (Chaffner, 1992) (figure 1). Les Culicidae possèdent un corps mince et des pattes longues et fines. Ils se reconnaissent facilement par la présence d’écailles sur la majeure partie de leur corps. Au niveau de la tête, ils se différencient des Diptères du sous ordre des Brachycères par des antennes longues et fines à nombreux articles, dépourvues de style ou d’arista. Les femelles se distinguent facilement des mâles qui sont les seuls à présenter des antennes plumeuses. Les femelles hématophages possèdent de longues pièces buccales caractéristiques de type piqueur: la trompe ou proboscis qui inflige la douloureuse piqure si redoutée (figure 2). Le thorax des moustiques présente un segment median hypertrophié renfermant les muscles des ailes. Ce segment porte les ailes longues et étroites pourvues d’écailles qui peuvent être rares ou abondantes, larges ou étroites, claires ou sombres. L’abdomen des moustiques est formé de dix segments dont les deux derniers sont télescopés à l’intérieur du 8ème segment : ils sont modifiés en organes reproducteurs. Les premiers segments forment des anneaux emboités les uns dans les autres et réunis par une membrane flexible. La partie dorsale (tergite) et la partie ventrale (sternite) de chaque anneau sont réunies latéralement par des membranes souples qui permettent à l’abdomen de se dilater lors du repas de sang. 

Stade nymphale

La nymphe présente un céphalothorax fortement renflé mous avec deux trompettes respiratoires (figure 3). L’extrémité abdominale est aplatie en palettes ou nageoires. Au niveau du céphalothorax se distinguent les ébauches de divers organes : yeux, proboscis, pattes, ailes. La nymphe ne se nourrit pas mais, durant ce stade, le moustique subit de profondes transformations morphologiques et physiologiques préparant le stade adulte. 

Stade larvaire

Ce stade est aquatique. Les larves de Culicidae se différencient des autres insectes aquatiques par l’absence de pattes. Ces larves sont clairement constituées de trois parties (figure 4) :Une tête pourvue d’une paire d’antennes, d’une paire de mandibules armées de dents sur leur bord distal et qui forment avec le mentum l’appareil masticateur, l’ensemble flanqué d’une paire de brosses buccales qui entraînent les aliments vers cet appareil ; un thorax plus large que la tête ; un abdomen pourvu au niveau du 8ème segment d’un siphon respiratoire pour deux des trois sous-familles : Toxorhynchitinae et Culicinae. Les espèces de la sous-famille des Anophelinae en sont dépourvues, respirant directement à partir de papilles anales postérieures. 

Œufs

La morphologie des œufs de moustique diffère selon les genres. Les œufs d’Anopheles, de 0,6 à 0,8 mm de long, sont de forme incurvée et munis de flotteurs latéraux remplis d’air. Ils sont déposés isolement à la surface de l’eau (Mouchet et al, 1991) (figure 5). Les œufs de Culex sont collés ensemble côte à côte pour former une sorte de petite barquette (figure 6) et ceux des Aedes (figure 7) sont pondus isolément. 

Classification des moustiques

Les moustiques sont des arthropodes appartenant à la classe des insectes. Ils forment le sous ordre des Nématocères dans l’ordre des Diptères. Ils appartiennent à la famille des culicidae dont les femelles adultes ont des pièces buccales de type piqueur . Généralement la famille des Culicidae est divisée en trois sous familles (tableau 1) : Toxororhynchitinae, Anophelinae et Culicinae. 9 Tableau 1: FAMILLE DES CULICIDAE Ordre Sous ordre Famille Sous-familles Genres Diptera Anophelinae Anopheles Nematocera Culicidae Culicinae Aedes, Culex, Mansonia Toxorhynchitinae Toxorhynchites Source : « Les vecteurs et la transmission ». Paludisme; Edition Marketing/Ellipses Cette division se base sur différents critères morphologiques tant au niveau des œufs qu’au niveau des stades larvaire et imaginal (Rodhain et al, 1985). Les moustiques forment une grande famille homogène et spécifiquement très diversifiée comprenant 2800 à 3000 espèces, réparties dans le monde entier (Rodhain et al, 1985). Parmi ces espèces, certaines sont vectrices de la fièvre jaune et de la dengue (Aedes aegypti), de la filariose lymphatique (Culex) et du paludisme (Anopheles) (Guillaumot, 2006).  Les Anopheles comprennent près de 400 espèces appartenant pour la plupart au genre Anopheles. Le genre Chagasia ne comprend que quatre espèces d’Amérique tropicale et le genre Bironella, 10 espèces de la région australienne ; aucune n’est vectrice de paludisme (Mouchet et al, 1991).  Les Toxorhynchitinae ne comptent que le seul genre Toxorhynchites ; ce sont de très grands moustiques de plus de 15 mm de long ; souvent paré de couleurs brillantes, qui ne piquent pas (Mouchet et al 1991).  La sous-famille de Culicinae comporte 33 genres, dont certains ont une grande importance médicale car ils sont vecteurs d’arboviroses (la fièvre jaune, la dengue, l’encéphalite japonaise, etc.) et de filarioses lymphatiques (Mouchet et al, 1991). 

Cycle de développement

Le cycle de développement des moustiques (figure 9) dure environ douze (12) à vingt (20) jours (Adisso et al, 2005). Les moustiques, comme tous les diptères, sont des insectes à métamorphose complète (holométaboles), c’est-à-dire que la larve et l’adulte ont un aspect et un mode de vie très différents. Ils possèdent de plus la particularité de vivre en milieu aquatique aux stades immatures, et aérien au stade adulte (Guillaumot, 2006). 

Phase aérienne

L’accouplement a lieu peu de temps après l’émergence des adultes, chaque femelle étant fécondée une seule fois pour toute sa vie. Avant l’accouplement, les males forment un essaim, peu après le coucher du soleil, à quelques mètres du sol. Ce phénomène est observable en Afrique pour Anopheles gambiae et An. funestus et il est probable qu’il existe également chez d’autres espèces (Wikipedia, 2009). Une fois fécondées, les femelles partent en quête d’un repas sanguin duquel, elles retirent les protéines et leurs acides aminés, nécessaires pour la maturation des œufs. Ce repas sanguin prélevé sur un vertébré (mammifère, amphibien, oiseau), est ensuite digéré dans un endroit abrité (Guillaumot, 2006). 11 Quarante-huit heures après la prise du repas de sang, les femelles fécondées déposent leurs œufs, selon les espèces : à la surface d’eaux stagnantes (mare, étang) ou courantes (torrent, bord de rivière), dans des réceptacles naturels (flaques, trous de rocher, aisselles de feuilles, trous d’arbre, etc.) ou artificiels (pneu, gouttière, pot de fleurs, carcasse de voiture, etc.) ou sur des terres inondables (marécage, rizière ; etc.)(Wikipedia, 2009). Figure 9: Moustique adulte Source : http://aramel.free.fr/INSECTES15-3.shtml

Phase aquatique

Les œufs d’Anopheles sont déposés isolement à la surface de l’eau (Mouchet et al, 1991), par contre ceux des Culex sont collés ensemble côte à côte pour former une sorte de petite barquette et ceux des Aedes sont pondus isolément. La fécondité totale d’une femelle varie selon les espèces de 800 à 2500 œufs (Wikipedia, 2009). L’éclosion a lieu en général au bout de 36 heures à 48 heures (Mouchet et al, 1991) et donne naissance à des larves aquatiques de premier stade qui possèdent (à l’exception des Anopheles) au bout de l’abdomen un siphon respiratoire qui émerge à la surface de l’eau. Les larves du premier stade ne mesurent guère qu’un à deux millimètres lors de leur éclosion. Comme tous les insectes, elles sont recouvertes d’un tégument rigide et inextensible, l’exosquelette, composé de sclérotine et de chitine. Prisonnière dans cette carapace elles ne peuvent avoir une croissance continue. Elles se débarrassent donc de cet exosquelette au cours des mues et en sécrètent un autre, plus ample, qui fixera leur taille jusqu’à la mue suivante. La larve subit ainsi trois mues avant d’atteindre le stade IV où elle mesure alors de 12 à 15 mm (Mouchet et al, 1991).  A la fin du 4ème stade larvaire se produit la nymphose. La cuticule de la larve se fond dorsalement et laisser échapper la nymphe très mobile, mais qui ne se nourrit pas ; elle respire l’air atmosphérique par la trompette située sur le céphalothorax (coalescence de la tête et du thorax). Le stade nymphal dure souvent moins de 48 heures (Mouchet et al, 1991). Pendant la période nymphale l’insecte subit de profonds remaniements morphologiques et l’adulte est préformé à la fin de ce stade (Mouchet et al, 1991). Les adultes vivent selon les conditions et les espèces de 15 à 30 jours (Encarta ,2009).

Table des matières

INTRODUCTION.
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1 Les moustiques
I.1.1 La morphologie des différents stades de développement des moustiques
I.1.1.1 Stade adulte
I.1.1.2 Stade nymphale
I.1.1.3 Stade larvaire
I.1.1.3 Œufs
I.2 Classification des moustiques
I.3 Cycle de développement
I.3.1 Phase aérienne
I.3.2 Phase aquatique
I.4 Intérêt médical
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODE
II.1 Présentation générale du Gabon et de la zone d’étude
II.1.1 Présentation générale du Gabon
II.1.2 Présentation de la zone d’étude : .Libreville
II.1.2.1 Choix du site
II.1.2.3 Historique
II.1.2.4 Relief
II.1.2.5 Données climatiques
II.2 Méthodes de capture
II.2.1 Capture sur appât humain
II.2.2 Capture aux insecticides
II.2.3 Capture au filet
II.2.4 Méthode du « Netting »
II.2.5 Méthode du « Pipetting »
II.3 Identification des Culicidae
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
III.1 Résultats
III.2 Discussion
Conclusion et perspectives
Références bibliographiques
Webographie

projet fin d'etudeTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *