Insecticides synthétique

Insecticides synthétique

Introduction: Un immense effort est actuellement accompli a l’échelle mondiale pour lutter contre les insectes nuisibles par plusieurs méthodes, qu’elles soient physiques, biologiques ou chimiques. En effet, la perte de production mondiale relative aux ravageurs arthropodes est estimée à 15% (Pimentel et Williamson, 2008); de plus, les pertes post-récolte en Afrique subsaharienne serait de 4 milliards de dollars par an pour une production totale annuelle évaluée à 27 milliards de dollars (moyenne annuelle 2005-2007) (FAO, 2011). L’utilisation des produits phytosanitaires chimiques a considérablement diminué la pénibilité du travail au champ tout en permettant une production suffisante et à moindre cout pour satisfaire aussi bien le marché que le consommateur. Dans une publication récente, les pertes de production, avant récolte, des cultures mondiales majeures dues aux ravageurs (insectes, micro-organismes) et aux adventices sont estimées à 35 % (Popp et al., 2013). Sans une protection efficace des cultures, ces pertes seraient de 70 % (Popp et al., 2013). À en croire les tenants de l’industrie, la diminution de la production mondiale de denrées alimentaires causée par la non-utilisation des produits phytosanitaires pourrait être à l’origine de famines chez les populations déjà fragilisées. Tous ces arguments pris en compte, il est indéniable que les produits phytosanitaires chimiques présentent de nombreux avantages. Cependant, leur utilisation peut être la cause de problèmes environnementaux et de santé publique, d’autant plus que les risques inhérents à certains d’entre eux sont mal évalués. Consciente de ce problème, l’Union européenne (UE) a pris un certain nombre de mesures. Ainsi, dans un souci d’amélioration, la Directive européenne 91/414/CEE a été abrogée par le règlement (CE) 1107/2009 (Journal officiel de l’Union européenne, 2009a). Cette directive visait à harmoniser les procédures de mise sur le marché des produits phytosanitaires et établissait la liste des substances autorisées ainsi qu’un programme d’évaluation de celles déjà sur le marché. Dans ce nouveau règlement, les critères d’approbation des substances actives sont plus stricts que précédemment. Les co-formulants entrant dans la composition des produits sont soumis à des procédures d’homologation similaires aux substances actives et les substances présentant un risque élevé sont remplacées par leurs homologues ayant un faible risque. De même, une autre directive, la Directive 128/2009/CE, adoptée le 21 octobre 2009, rend obligatoire la protection intégrée des cultures d’ici 2014 (Journal officiel de l’Union européenne, 2009a). Dans cette directive, chaque pays membre de l’UE doit mettre en place son propre plan d’action avec des objectifs quantitatifs Introduction 2 et définis dans le temps pour limiter l’impact des produits phytosanitaires chimiques sur la santé et sur l’environnement. Les produits chimiques utilisés dans la lutte contre les insectes n’ont pas pu enrayer complètement certains fléaux. En plus, ils ont alourdi le bilan environnemental par l’intoxication des êtres vivants. La prise en chargede ces problèmes, a incité les chercheurs de s’orienter vers la lutte biologique sous ses diverses formes.De nouvelles méthodes préventives ainsi que de nouveaux produits sont constamment recherchés. Ainsi, pour contribuer à une gestion durable de l’environnement, la mise en place de nouvelles alternatives de contrôle des nuisibles est davantage encouragée (Louat, 2013). Ces dernières années, les efforts des chercheurs se sont focalisés en vue de trouver le moyen de lutte le plus efficace pour pallier à la lutte chimique (Aouati, 2016 ; Bachiri et al., 2016 ; Papanastasiou et al., 2017). La lutte autocide, par lâcher de mâles stériles, a été appliquée avec succès notamment au sud du Mexique où elle a permis de réduire les populations de cette mouche (Riba et Silvy, 1989). Pour assurer une meilleure intervention, tout en préservant au maximum le milieu naturel, les substances naturelles qui présentent un large spectre d’action en pharmacologie, comme bactéricides, fongicides, acaricides, nématicides, etc., peuvent aussi être utilisées comme insecticides de remplacement. La lutte biologique prend diverses formes, mais celles qui attirent l’attention des chercheurs à l’heure actuelle est la lutte biologique par l’utilisation de substances naturelles d’origines végétales comme insecticides (Boutaleb, 2010). Dans le monde entier, les produits naturels ont attiré l’attention des chercheurs sur la recherche de nouvelles solutions alternatives pour réduire l’utilisation excessive de ces pesticides synthétiques. Parmi ces alternatives que présente la nature, les produits d’origine végétale présentent un intérêt particulier car ils sont moins toxiques, biodégradables et spécifiques à la cible (Dua et al., 2010; Subramaniam et al., 2012). Les produits végétaux peuvent être plus rapidement dégradés dans l’environnement que les composés synthétiques et certains peuvent avoir une spécificité accrue qui peut favoriser les insectes bénéfique pour la plante (Desneux et al, 2007). Introduction 3 L’objectif de toutes les études passées est de développer des insecticides qui ne peuvent être efficaces que sur l’organisme cible nuisible, en prenant soin de ne pas perturber l’équilibre naturel sans affecter l’environnement et la santé humaine. Dans cette direction, les chercheurs ont travaillé ces dernières années et des études sérieuses ont commencé à être faites sur les insecticides herbicides (Pant et al., 2016). Les insecticides herbicides naturels constituent 1% du marché mondial des insecticides. Comme on travaille davantage sur l’agriculture biologique que par le passé, les ventes annuelles augmentent d’environ 10 à 15 % par an (Isman, 1997).Ils peuvent être obtenus moins chers et plus facilement que les insecticides synthétiques dans ces régions (Sierro et al., 2013). L’utilisation de plantes dans la lutte biologique est devenue incontournable. De grands efforts ont été fournis pour développer de nouveaux composés afin de les substituer à d’autres déjà utilisés dans la lutte chimique contre les insectes ravageurs des cultures. L’exploitation de matières premières renouvelables d’origine végétale pour la fabrication de bioinsecticide correspond à la nécessité de répondre aux réalités environnementales actuelles telles que la lutte contre l’effet de serre, la réduction de la pollution, la biodégradabilité des produits et un faible effet toxicologique (Hernandez-Ochoa, 2005). 

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