Intérêt pédagogique de l’auto-évaluation grâce à des enregistrements vidéo en chirurgie orale

Intérêt pédagogique de l’auto-évaluation grâce à des enregistrements vidéo en chirurgie orale

Introduction 

L’amélioration de la prise en charge du patient par le praticien est aujourd’hui l’un des grands axes de l’apprentissage initial. Cette amélioration de prise en charge se traduit par une approche plus confortable pour le patient par médication préopératoire, mais aussi par une ergonomie maitrisée, permettant d’éviter des allers-retours incessants. De plus une augmentation de notre efficacité opératoire, par les choix de nos techniques et positions de travail, ainsi qu’une diminution significative des suites opératoires, sont devenus un axe majeur dans l’enseignement actuel. Avec l’explosion de la bulle internet, l’information traverse les continents plus rapidement de que la vérité, et la population est de plus en plus sensibilisée sur le danger de ce genre d’infection ainsi que son incidence légale, qui croit d’année en année (1) (2) (3). De plus la chirurgie dentaire et son action dans la sphère oro-faciale a été pointée dans la transmission d’infection nosocomiale En 2012, une grande enquêté nationale a permis d’objectiver la prévalence des infections nosocomiales dans la population. Sur les 300 330 patients recensés pour cette études, 5,1% présentaient alors une ou plusieurs infections nosocomiales (4). Cette prévalence importante montrera le besoin d’une formation ciblé sur l’asepsie durant les études de santé, ainsi qu’une réactualisation régulière des connaissances de chaque acteur de santé durant leurs années de pratique, grâce notamment à la DPC (Développement Professionnel Continu). Cependant la formation initiale des futurs praticiens de santé se doit d’intégrer la formation et l’enseignement de l’asepsie rigoureuse. Actuellement cette notion est enseignée dans différente sous-section dans le cursus d’odontologie durant la 3ème année et son assimilation par les étudiants se fait tout au long des 3 années de pratique clinique. En effet pendant ces 3 années, la place de l’asepsie est mise en avant et où un comportement incertain sera sanctionné. Pour observer les compétences de ces étudiants, nous avons décidé de mettre en place une étude clinique. Durant cette étude nous avons filmé des étudiants réalisant des actes techniques de chirurgie orale et évaluer leurs erreurs. Nous avons ensuite réalisé une deuxième vidéo après que les étudiants volontaires aient corrigé leurs erreurs grâce à une liste des erreurs les plus commune et qui leurs a été fournie ; ils ont également à disposition des vidéos de référence disponible sur AMETICE.

Infections associées aux soins

 Une infection nosocomiale est une infection découlant d’un passage dans un établissement de santé (hôpital, cabinet dentaire, maison de santé etc …). Depuis 2010, les infections nosocomiales font partie intégrant des infections associées aux soins (5). En 2012, l’Institut National de Veille Sanitaire (InVS) établit que la prévalence des infections nosocomiales était de 5,3% (6). Dans plusieurs pays à travers le monde et depuis la fin des années 90, la prévalence d’apparition d’une infection nosocomiale lors d’un séjour hospitalier est devenu un indicateur pour la qualité de soin (6) (7). Déjà dans les années 70, le Center of Disease Control and Prevention (CDC) Américain ont pour la première fois standardisé les moyens d’évaluation des infections (8) (9). Mais ce n’est que depuis juin 1997 qu’en France, des politiques d’observation et de prévention sont mises en place (10) (11). Des recommandations sont alors publiées pour organiser la lutte contre ces infections, les « 100 recommandations pour la surveillance et la prévention des maladies nosocomiales » sont alors émises. Mais ce n’est qu’en 1995, durant « le plan d’action 1995-2000 » que des mesures agissant sur la formation des étudiants sont mises en place (11). Les étudiants reçoivent alors les notions de base d’hygiène lors de leur stage de fin de 1ere année. De plus, une formation sur les infections nosocomiales est prévue dans le cursus des étudiants. 

 Le Développement Professionnel Continu

 Le Développement Professionnel Continu (DPC) est une obligation pour tout ChirurgienDentiste (Art L. 1411-1-2 du Code de la Santé Publique) depuis 2013. Cette DPC permet une évaluation des pratiques, le perfectionnement des connaissances, une amélioration qualitative des soins, mais aussi une progression de sécurité des soins ainsi qu’une évolution de l’ensemble des 3 dépenses de santé . L’objectif final étant l’amélioration de la sécurité et de la qualité des soins et tout en étant adapté à l’exercice au cabinet (16). Ainsi pour cette étude la récolte de données par audit clinique semblait la plus pertinent au vu du fonctionnement du service d’odontologie de la Timone. Ce moyen d’évaluation nous permet d’évaluer chaque étudiant de manière indépendante et de façon adaptée aux problèmes de chacun. L’audit mesure l’écart entre la pratique observée et la pratique attendue (celle-ci découlant des recommandations de bonnes pratiques) grâce à un indicateur qui sera ici un critère d’évaluation. Après obtention des scores de la première évaluation, les étudiants mettent en place des stratégies d’améliorations afin d’améliorer la qualité de soin qu’ils prodiguent que ce soit par un approfondissement de leur connaissance ou par l’amélioration de leurs compétences. On réévaluera par la suite les critères pour apprécier l’évolution.  

Table des matières

Introduction
1. Base de l’étude
1.1. Infections associées aux soins
1.2. Le Développement Professionnel Continu
1.3. Auto-évaluation et autoscopie
1.3.1. L’auto-évaluation
1.3.2. L’autoscopie
1.3.2.1. Avantages
1.3.2.2. Critiques
2. Matériel et méthode
2.1. L’audit clinique
2.1.1. 1ere étape : le choix du thème
2.1.2. 2ème étape : Le choix des critères d’évaluation
2.1.3. 3ème étape : l’évaluation des pratiques
2.1.4. 4ème étape : la mise en place d’actions d’amélioration
2.1.5. 5ème étape : réévaluation des pratiques
2.2. Déroulement de l’audit
2.2.1. Les 2 premières études
2.2.1.1. 1ere partie de l’étude
2.2.1.2. 2ème partie de l’étude
2.2.1.3. 3ème partie de l’étude
2.3. Complexité relative à l’étude
2.3.1. Le matériel
2.3.2. Les participants
2.3.2.1. Les étudiants
2.3.2.2. Les patients
2.3.2.3. Les enseignants
2.3.3. Le déroulé
2.4. L’analyse statistique
3. Résultats
3.1. Test de MacNemar
3.2. Test de Fischer
4. Discussion
4.1. Les fautes techniques les plus fréquente
4.2. L’intérêt pédagogique de l’auto-évaluation par autoscopie
4.3. Comparaison avec l’étude de 2016
Conclusion

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