Introduction et Conservation in vitro de Germplasme de Tomate (LYCOPERSICON ESCULENTUM)

Introduction et Conservation in vitro de Germplasme de Tomate (LYCOPERSICON ESCULENTUM)

Introduction La tomate est l’un des légumes les plus cultivés et les plus consommés de par le monde. C’est par le volume de la production le troisième légume au plan mondial après la pomme de terre et la patate douce (Wikipédia, 2005). Au Sénégal le marché du double concentré de tomate représente environs 12 000 tonnes correspondant à 70 000 tonnes de tomate fraîche. Cette demande bien qu’étant réduite n’a été que très rarement satisfaite (Dramé, 2003). Exceptionnellement durant cette saison 2004- 2005, la production a atteint un record de 100 000 tonnes (L’Office, 2005). Malgré les résultats satisfaisants enregistrés dans le secteur, un certain nombre de problèmes subsistent dans la culture de la tomate et sont parfois liés aux semences. En effet, la SOCAS, principal fournisseur en semences des producteurs de la vallée du fleuve Sénégal ne distribuait aux paysans que deux variétés de tomate. C’est ce qui d’ailleurs avait poussé les professionnels du secteur à proposer l’intervention d’un deuxième fournisseur de semences et l’expérimentation de nouvelles variétés dans les bassins de production (CIFA, 2000). C’est ce qui motive d’ailleurs notre étude qui se propose pour objectifs la multiplication de nouvelles variétés de tomate et leur introduction dans la culture de la tomate à côté des variétés anciennes. La multiplication de ces variétés se fera par l’intermédiaire de la micropropagation qui nous permettra de multiplier en grande quantité ces variétés d’intérêt mais aussi de disposer à tout moment de plants de tomate prêts au transfert en champ. La micropropagation que nous envisageons de mener se veut une multiplication conforme par rapport au matériel de départ pour une conservation efficace du matériel génétique. C’est pour cette raison que nous avons envisagé la régénération directe à partir de nœuds axillaires comme moyen de multiplication de ces variétés de tomate. Ceci devra se faire en évitant de passer par une étape intermédiaire de callogenèse entre l’explant de départ et la plante nouvellement régénérée. Ceci est d’autant plus difficile que la plupart des travaux de micropropagation chez la tomate fait intervenir une phase intermédiaire de formation de cal. Or comme l’affirment Dwivedi et al (1992), le cal est considéré comme instable et pouvant mener à des variations génétiques par rapport à l’individu de départ. Ce phénomène est encore plus important chez la tomate si l’on en croit les travaux de Sibi rapportés par Demarly et Sibi (1989). Ces travaux révèlent que la fréquence d’apparition de phénovariants est très importante chez la tomate. Ainsi ce travail propose comme objectifs .

Généralités sur la tomate

L’histoire documentée de ce fruit débute lors de la conquête du Mexique par les Espagnols. De récents travaux archéologiques ont montré des traces de domestication du genre Lycopersicon dans les zones côtières de Pérou (Tabone, 2000). La conquête du Mexique en 1519 permit à la tomate de traverser l’Atlantique. En Europe (Italie, Espagne) elle fut cultivée comme plante ornementale pendant trois siècles environs car on la croyait toxique à cause de sa parenté avec la mandragore (Schumann, 2004). Il faudra attendre le milieu du 18ème siècle pour que les ouvrages scientifiques reconnaissent enfin sa comestibilité et ses qualités alimentaires. Depuis lors la tomate est trouvée dans tous les pays. Et elle constitue l’un des légumes les plus consommés de par le monde (Bal & Abak, 2003).

Position systématique

Le genre Lycopersicon comprend deux sous-genres caractérisés par la couleur typique de leurs fruits à maturité. Ces deux sous genres sont le sous genre Ericopersicon aux baies vertes non comestibles et le sous genre Eulycopersicon aux baies rouges comestibles. La tomate appartient à ce sous genre de même que la tomate de Corinthe (Lycopersicon pimpinellifolium) (Tabone, 2000). Le tableau qui suit présente quelques membres du genre Lycopersicon ainsi que leur distribution géographique et leurs caractères chromosomiques. Le système racinaire chez la tomate est très puissant et ramifié sur les 30 premiers centimètres (Wikipédia, 2005). Il est constitué d’une racine pivotante bien structurée et d’un grand nombre de racines latérales. La plante développe également des racines adventives qui peuvent être utiles lorsque les racines sont endommagées ou atteintes de maladies (Padapoulos, 1991).

Les feuilles sont composées et velues. Elles sont indispensables pour la photosynthèse. En effet les vieilles feuilles perdent leur pouvoir photosynthétique et deviennent même nuisibles pour la plante chez laquelle elles peuvent causer des retards de croissance des fruits (Messiaen, 1989). Après avoir déployé deux cotylédons ovales et foliacés, la plante produit sept à quatorze feuilles comptant de plus en plus de folioles avant de développer sa première inflorescence.

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