LA CONTRIBUTION DE L’EMPLOI SUR LE DEVELOPPEMENT

LA CONTRIBUTION DE L’EMPLOI SUR LE
DEVELOPPEMENT

Pensées économiques sur le marché de travail 

Il convient de présenter successivement la théorie classique, la théorie keynésienne et les nouvelles théories économiques pour voir leurs implications économiques pour situer le problème actuel du chômage par rapport à ces analyses. A. Théories néoclassiques sur le marché de travail Les néoclassiques qui sont les nouvelles classiques sont aussi appelés marginalisme. Le modèle néoclassique se base sur une fameuse loi de Jean Baptiste SAY appelée « loi de débouché » ou « loi de l’offre et de la demande » qui stipule que « Tout offre crée sa propre demande ». Cette loi enseigne qu’il suffit de produire et il y aura toujours la demande correspondante. Le modèle néoclassique est qualifié comme un modèle de l’offre c’est-à-dire il faut accorder beaucoup plus d’importance à l’offre, et aussi un modèle de marché hiérarchisé c’est-à-dire il y a un ordre de classement précis de marché, d’où : Marché de travail marché de biens et services marché de titre marché financier. Dans ce cas on a besoin de quantité de travail pour produire. Il y a intervention des offreurs de travail et demandeurs de travail sur le marché de travail. Grâce à cette confrontation, on peut obtenir l’équilibre défini par un niveau d’emploi et un taux de salaire permettant d’égaliser l’offre et la demande globale. 

La demande de travail 

 Les entreprises offrent des emplois sur lesquels elles vont embaucher des travailleurs. Elles expriment donc une demande de travail. La quantité de travail utilisée est seule susceptible d’être modifiée à court terme (capital constant) et d’avoir un impact positif sur le niveau de production. La demande de travail émane des entreprises par comparaison du salaire et productivité des salariés. La productivité marginale du travail est décroissante c’està-dire que chaque nouveau salarié embauché a une productivité inférieure à la précédente. L’entreprise embauche donc tant que le salaire net est supérieur à la productivité marginale du travail. Ainsi, l’augmentation de salaire permet d’embaucher davantage c’est-à-dire à demander du travail. En tant qu’agent économique rationnel, l’entrepreneur égalise la productivité marginale et le salaire, d’où la demande de travail est fonction décroissante du salaire. En supposant que l’entreprise a une fonction de production à rendement décroissants, on peut écrire alors :  = ()avec ′ () > 0 et  ′′() < 0 Y désigne le niveau de production, L la quantité de travail utilisée et  la fonction de production. Le profit à court terme de l’entreprise est alors obtenu par la différence entre ses recettes et ses coûts salariaux. Puisque la fonction de production est à rendement décroissants, la quantité marginale du travail baisse avec l’accroissement du niveau d’emploi. Il en résulte que tout accroissement de l’emploi est lié à une diminution du salaire réel. La demande de travail peut s’écrire alors :  =  ( )avec ′ < 0 oùPdésigne le prix de vente de la production et c’est le taux de salaire.   est alors le taux de salaire par rapport au prix de vente de la production. 7 Source : Gérard Duthil, Economie du Travail et des Ressources Humaines, Logiques économiques, 2004 On constate que plus le salaire augmente, plus faible est la demande de travail. 

L’offre de travail 

Il est difficile d’appréhender l’offre de travail car le salaire a deux dimensions. D’une part, il correspond pour le travailleur à un revenu (prix du travail, produit offert sur le marché par l’offreur du travail) et d’autre part, il lui donne la permission de consommer des biens et des services. Dans ce cas l’offre de travail dépend de la volonté de consommation des agents économiques.La forte rémunération du facteur travail entraine une croissance du prix du bien. L’offre de travail provient par la comparaison de l’utilité procurée par le loisir et l’utilité procurée par le salaire. En tenant compte du coût d’opportunité c’est-à-dire ce qu’on doit renoncer pour saisir une opportunité, l’offre de travail augmente à condition que l’effet substitution (la hausse du taux de salaire entraine une hausse du temps de travail, on substitue le temps de loisir au temps de travail) l’emporte sur l’effet revenu (la hausse du taux de salaire entraîne une baisse de temps de travail, la hausse du revenu permet de satisfaire les besoins). Une application particulière de la théorie du choix du consommateur entre loisirs et revenus montre que plus la quantité de travail qu’il fournit est élevée, plus sa satisfaction diminue en réduisant le temps consacré au loisir1 . Il apparait que l’offre de travail est fonction croissante du salaire réel.  Figure 2 : l’offre de travail chez les néoclassiques Source : Gérard Duthil, Economie du Travail et des Ressources Humaines, Logiques économiques, 2004 Ainsi, plus le salaire augmente, plus forte est l’offre de travail. De la confrontation entre l’offre globale et la demande globale, l’équilibre sur le marché de travail est alors déterminé. 

L’équilibre sur le marché de travail

 Par l’agrégation de l’offre individuelle et la demande individuelle, leur confrontation permet de déterminer l’équilibre sur le marché de travail. Pour simplifier la présentation, le salaire réel sera noté w et égal à    L’intersection de l’offre et de demande de travail permet de définir le niveau du salaire réel d’équilibre w1et le niveau de plein emploi L

L’équilibre partiel du marché du travail est ainsi réalisé en concurrence parfaite

 Cet équilibre repose également sur la double égalité entre le salaire réel et la productivité marginale du travail d’une part, et entre le salaire réel et le taux marginal de substitution entre consommation et loisir d’autre part. Lo w/p L 9 Figure 3 : l’équilibre du marché du travail Source : Gérard Duthil, Economie du Travail et des Ressources Humaines, Logiques économiques, 2004 Le passage d’une courbe de demande de travail Ld1à Ld2 provoque instantanément une hausse du salaire réel (w1 vers w2). Mais suite à celle-ci, l’offre de travail devient plus abondante et implique une diminution du salaire réel à court terme. La flexibilité du salaire réel, à la hausse comme à la baisse, assure à l’économie un équilibre de plein emploi qui représente un optimum au sens de Pareto, c’est-à-dire un équilibre où le maximum de bienêtre de chaque agent est atteint. En ce sens le chômage d’équilibre est forcément volontaire. Cette approche met en évidence deux conclusions : premièrement, les salaires sont flexibles à court terme même s’ils suivent historiquement un trend croissant. Ils varient donc plus ou moins conjoncturellement autour d’une droite dont l’évolution est structurellement croissante. Deuxièmement, les disparités dans la structure des taux de salaire proviennent de la spécificité et de la localisation de l’offre de travail. Cette analyse du fonctionnement du marché du travail suppose donc une parfaite flexibilité des prix sur l’ensemble des marchés. Cette parfaite flexibilité assure la réalisation des équilibres partiels et concourt à l’équilibre global. A court terme, la réduction des salaires stimule l’emploi.

Table des matières

REMERCIEMENTS
LISTE DES ACRONYMES
LISTE DES ILLUSTRATIONS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE
APPROCHES THEORIQUES SUR LE MARCHE DE TRAVAIL ET LE CONCEPT DE DEVELOPPEMENT
ECONOMIQUE
CHAPITRE I : CONCEPT ET THEORIES SUR LE MARCHE DE TRAVAIL ET LE CHOMAGE
Section I : Pensées économiques sur le marché de travail
Section II : Le concept du chômage et du sous-emploi
CHAPITRE II : L’EMPLOI ET LE DEVELOPPEMENT
Section I : L’emploi
Section II : Le développement
DEUXIEME PARTIE
LA PROBLEMATIQUE DE L’EMPLOI A MADAGASCAR ET LES PROGRAMMES D’ACTION POUR LA MISE
EN PLACE DU DEVELOPPEMENT
CHAPITRE I : LA PROBLEMATIQUE DE L’EMPLOI A MADAGASCAR
Section I : Le marché de travail à Madagascar
Section II : Analyse de la contribution de l’emploi au développement à Madagascar
CHAPITRE II : LES PROGRAMMES D’ACTION POUR LA MISE EN PLACE DU DEVELOPPEMENT A MADAGASCAR
Section I : L’aide publique au développement
Section II : La promotion de l’investissement privé et de l’industrialisation
Section III : Perspectives de la mise en place du développement à Madagascar
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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