La gestion actif-passif selon un gestionnaire d’une dette publique

Cours la gestion actif-passif selon un gestionnaire d’une dette publique, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.

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1. Frontières d’efficience
Nous comparons ensuite toutes les distributions de résultat au niveau de risque . En les synthétisant par une représentation dans un plan ayant pour axes, une mesure de performance, et le quantile de la distribution du solde annuel de risque , nous obtenons une frontière d’efficience. Ce quantile sera noté CAaR( %). Nous avons la capacité de simuler de multiples combinaisons de structures possibles, selon que nous étudions l’effet de la croissance de la part d’indexés, de la part à taux variable, ou d’un allongement de maturité des emprunts. Nous obtenons ainsi plusieurs frontières de portefeuilles, dont voici une sélection.

2. Mesures de performance et de risque
Les mesures de performance et de risque que nous avons retenues sont usuelles, tout en étant cruciales dans la détermination d’un optimum. Au vu du graphique figurant dans le paragraphe précédent, le portefeuille réalisant l’optimum serait traditionnellement celui situé le plus en bas et le plus à droite du graphique. Or, il n’est pas nécessairement celui qui maximise le critère d’optimalitéque nous avons présenté au chapitre précédent. D’une part, le quantile CAaR( %) appartient à la distribution «simulée» de la capacité d’amortissement annuel. Celle-ci peut présenter des distorsions par rapport à une distribution gaussienne. D’autre part le critère proposé fait intervenir l’écart-type, racine carrée du second moment de la distribution. On sait qu’il ne permet pas de rendre compte de telles distorsions. Néanmoins, le critère d’optimalité présenté a l’avantage de constituer une échelle de mesure grâce à laquelle nous pouvons établir un classement des différents portefeuilles. 3. Analyse du risque A. Profils d’amortissement et dominance Nous conduisons une analyse du risque au niveau des portefeuilles. En effet, chacun peut être caractérisé par des profils d’amortissement qui sont comparables à niveau de risque égal. Un profil d’amortissement est en fait la trajectoire d’amortissement de la dette correspondant pour une structure de portefeuille donnée, au quantile de capacité d’amortissement annuel de risque (%). Nous représentons ci-dessous les profils d’amortissement du portefeuille courant de dettes, à différents niveaux de risque.
Graphique4.Amortissement de la dette selon le niveau de risque (*)
Un profil sera dit meilleur qu’un autre, à même niveau de risque, s’il franchit plus tôt l’axe de situation nette nulle. Les conditions classiques de dominance stochastique aux «premier» et «second ordre» se traduiront ainsi: –un portefeuille domine l’autre, au sens de la dominance «au premier ordre», si ses profils sont meilleurs à tous niveaux de risque, –un portefeuille domine l’autre, au sens de la dominance «au second ordre», si ses profils sont meilleurs aux niveaux de risque inférieurs ou égaux à 50%. B. Région de risque Nous pouvons ensuite répondre à la question: «quels sont les scénarios risqués pour un portefeuille?» En effet, connaissant la région de risque (%) de la capacité d’amortissement annuel espérée, nous sommes en mesure d’induire pour chacun des facteurs qui régissent notre économie, les régions représentant le même pourcentage (%) de risque. Nous pouvons ainsi identifier les combinaisons risquées des facteurs par portefeuille, et en représenter, par exemple, la trajectoire médiane. Sur le graphique ci-après, nous faisons figurer les trajectoires médianes, dans la région constituant 5% de risque cumulé, des taux court, taux d’inflation, et taux de croissance de la CRDS en volume, pour le portefeuille de dettes de la CADES. Graphique5.Trajectoires des facteurs à 5% de risque
Les configurations risquées des facteurs diffèrent d’un portefeuille à l’autre. Passer d’une structure de dette à une autre signifie se déplacer dans l’univers des risques décrit. Nos simulations montrent que des scénarios de forte hausse des taux courts nominaux n’entrent pas dans la région de risque à 5% d’un des portefeuilles optimaux recommandés. Ceux-ci sont très faiblement exposés aux taux courts, ayant une pondération faible voire nulle, en taux flottant.

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