La peste de l’écrevisse

La peste de l’écrevisse

Historique C’est en 1860 que La peste de l’écrevisse apparut pour la première fois en Europe et plus précisément en Italie (WAHLI. 2006). L’importation de l’écrevisse américaine (Orconectes limosus) d’Amérique du Nord est supposée comme étant la cause par son introduction en Europe. Le transport des salmonidés et le tourisme ont contribué à sa propagation. Entre 1870 et 1940, la peste a décimé la quasi-totalité des populations d’écrevisses indigènes de l’Ouest à l’Est de l’Europe, Scandinavie inclue. Il est à noter que les écrevisses américaines sont des porteuses saines de la peste des écrevisses. Contrairement, les écrevisses indigènes9 (TROUILHE2006) ou autochtones en sont fortement vulnérables.

Symptômes

Les écrevisses atteintes par cette maladie manifestent une paralysie cérébrale. Le champignon responsable de la maladie cause l’apparition de mycose qui peut entraîner la perte de leurs membres Dans la plupart des cas les carapaces sont fragiles, destructibles et ternes. Les écrevisses mortes présentent sur les peaux des articulations et une couche blanche à l’image des ouates se forme sur la cornée. Photo 19 : Ecrevisse atteinte de la peste des écrevisses 9 Indigène définit ici les écrevisses endémiques à un pays ou à une région, telles que Astacoides ou Autropotamobius Papllipes, des écrevisses endémiques à l’Europe. Le diagnostic ne peut être effectué qu’en laboratoire après avoir isolé, cultivé et identifié le champignon responsable de la peste de l’écrevisse, nommé Aphanomyces astaci. Les techniques microbiologiques sont complétées par des examens histologiques (examens microscopiques des tissus). Photo 20 : Aphanomyces astaci au microscope Source : WAHLI 1996 Les écrevisses marbrées constituent donc une menace relative pour l’Homme en fonction des régions ou elles vont s’incruster. Par contre, ces EMs constituent une menace imminente pour les écrevisses endémiques avant même d’atteindre l’habitat de ces derniers. Des mesures spécifiques devraient être prises pour chaque menace que représente les Ems 

PERSPECTIVES POUR LES ECREVISSES

Dans les documentations effectuées, on a recensé 04 formes de luttes possibles. Nous allons commencer avec celle qui est déjà entamée dans la plaine. Il est à signaler que ces luttes devraient tenir compte de la préservation de la biodiversité étant donné que Madagascar est un pays où le taux d’endémisme est élevé, en raison de son ancienneté.

Les formes de luttes possibles

Lutte mécanique

Le Département de biologie animale a déjà entrepris des démarches dans la lutte contre la propagation des EMs par des séances de conscientisation dans les trois régions avoisinantes de la Région Analamanga. Nous nous sommes entretenus avec l’une des responsables de la recherche concernant les EMs, Madame RAMILIJAONA Olga, professeur au DBA. Elle nous a fait part d’une future collaboration entre l’APIPA et le DBA dans le but d’effectuer une lutte mécanique. La lutte en question se matérialisera par la mise en place d’un barrage sur les infrastructures hydroagricoles. Mais jusqu’à ce jour aucun barrage n’a été mis en place. Si tel était le cas, l’irrigation et le drainage connaîtraient quelques problèmes. En effet, la mise en place de barrages entraînerait beaucoup de gêne pour une bonne circulation des eaux. La plus classique des techniques de lutte mécanique est l’utilisation de nasse, qui pourrait retenir les ordures solides et les poissons qui renforcent la population piscicole de la plaine.

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