la plongée sous-marine

la plongée sous-marine

Contexte

La région Sud (anciennement PACA) est, en termes de nombre de licenciés de plongée, la 2ème région fédérale (près de 17.000), la 1ère en termes de délivrance de brevets (plus de 10.000) et la première destination à visée de plongée touristique en France. En 2019, 16847 licences ont été délivrées (1). La fédération française d’étude et des sports sous-marins (FFESSM), conformément à la législation, requiert de ses affiliés un certificat d’absence de contre indication (CACI) annuel afin de délivrer une licence fédérale (2). Par ailleurs, de nombreux clubs demandent à leurs plongeurs pratiquant uniquement une activité de loisir, hors toute licence ou formation, un CACI. De nombreux patients requièrent, de par leur profil, leurs antécédents ou simplement par leur état de forme actuel, des précautions particulières avant le début ou la reprise d’une activité de plongée. Auparavant, les certificats pour passage des niveaux 2 et supérieur devaient être réalisés par un médecin dit compétent. C’est pour répondre à une demande grandissante que la législation a été modifiée en 2014, en ouvrant aux médecins généralistes et non plus aux seuls médecins “compétents” la possibilité de réaliser ces certificats (3). Dans ce contexte, de nombreux certificats sont rédigés chaque année par les médecins généralistes, sans limite de niveau, hormis certaines circonstances particulières. Cependant, les médecins généralistes ne reçoivent pas d’autre formation que celle dispensée lors des deuxième et troisième cycles, sans compétence spécifique en médecine de plongée.

Une brève histoire de la plongée sous-marine

L’histoire de la plongée sous-marine débute dès l’antiquité, avec la “colympha”, “un tonneau de bois recouvert d’une peau d’âne enduite de cire d’abeille”, qui aurait été utilisée par Alexandre le Grand dès 325 avant Jésus-Christ (5). 5 Enluminure (vers 1470-1475) extraite du Roman d’Alexandre [archive] d’après Pseudo-Callisthène, Chantilly, musée Condé — Source RMN. C’est en 1864 que deux inventeurs français, Benoît Rouquayrol, ingénieur des mines et Auguste Denayrouze, officier de marine, conçoivent le premier scaphandre autonome, appelé aérophore. L’appareil est composé d’une réserve d’air comprimé portée sur le dos, d’un régulateur d’air délivrant le mélange gazeux à pression ambiante – le détendeur – et d’un tuyau reliant cette réserve à un casque ou un masque en forme de groin (5) (6). Principal inconvénient, le plongeur doit rester en position debout. Jules Vernes, dans le roman Vingt mille lieues sous les mers, s’inspirera de cette invention pour équiper ses plongeurs… En 1925, le commandant Yves le Prieur (7) travaille de concert avec l’inventeur Maurice Fernez (8). Ce dernier invente un dispositif composé de lunettes, d’un pince-nez et d’un tuyau reliant le plongeur à la surface. L’air est pompé depuis la surface en continu vers le plongeur. Le commandant le Prieur propose d’adjoindre au dispositif une bouteille d’air comprimé (la même que celle fournie par la société Michelin pour son kit de 6 crevaison de voiture), permettant de libérer le plongeur de l’ombilic le reliant à la surface. Il est par ailleurs muni d’un régulateur à deux manomètres permettant de réguler la pression de l’air délivré, à la main : c’est le manodétendeur. Le scaphandre Fernez-Le Prieur est breveté en 1926. Le pince-nez, le bec et les lunettes seront finalement remplacés en 1933 par un masque facial. Les palmes sont brevetées la même année par Louis de Corlieu. C’est en 1943 que Jacques-Yves Cousteau, après plusieurs années de recherche, essaie avec succès un détendeur “automatique”, délivrant l’air uniquement lors des mouvements inspiratoires et à équipression.

Les principales organisations en plongée sous-marine

La FFESSM a été créée en 1948 et portait alors le nom de fédération des sociétés de pêche à la nage et d’études sous-marine. C’est en 1955 qu’elle devient fédération française d’études et de sports sous-marins. En 1959 naît une confédération mondiale, la confédération mondiale des activités subaquatiques, à laquelle se joint la FFESSM. Elle est initialement présidée par Cousteau (9). C’est un organisme non lucratif dont l’objet est de “développer et de favoriser par tous les moyens appropriés, la connaissance et la protection du monde subaquatique, ainsi que la pratique des sports aquatiques ou subaquatiques” (Art 1.3 des statuts). Pour les plongeurs, la partie “visible” de ces travaux concerne essentiellement la carte de niveau FFESSM / CMAS permettant une reconnaissance des brevets dans le monde entier. La médiatisation du monde sous-marin comme loisir se fait via des films tels que “Le monde du silence” de Jacques Yves Cousteau et Louis Malle, récompensé de la palme d’or au festival de Cannes en 1956, d’une presse spécialisée (“L’aventure sous-marine”, 1954, “Trident”, 1964…), mais aussi via l’émergence de ce monde associatif. La plongée sous-marine a connu un essor marqué depuis les années 1960, enregistrant 55 000 plongeurs licenciés en 1975. Le succès marqué du film de Luc 8 Besson, “Le Grand Bleu, en 1988, fait grimper à plus de 150 000 en quelques mois le nombre de licenciés (9). La FFESSM est à ce jour le premier organisme d’enseignement de la plongée en France. Elle regroupait en 2004-2005 plus de 150 000 plongeurs licenciés sur 340 000 pratiquants, et environ 6000 moniteurs, répartis sur plus de 2200 clubs. (10) Elle est placée sous l’égide du ministère chargé des Sports qui lui accorde des subventions et met du personnel à disposition en échange de sa mission de service public : l’organisation de l’ensemble des sports sous marins. 

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