La publication de codes sources

La publication de codes sources

Une prise en compte transverse au sein de l’ESR

Les établissements de rattachement des personnes ayant répondu au questionnaire sont représentatifs de la diversité des types d’organismes regroupés sous le terme d’ESR8 et répartis géographiquement sur toute la France. On y trouve ainsi à la fois : • des établissements de recherche (CNRS essentiellement, Institut Pasteur, INRIA, INRAE, CEA, IGN, Institut Curie, CEREMA9 ) ; • 27 Universités et 7 Grandes Écoles (Sorbonne Université, Université de Paris, Paris Dauphine, UPEM, universités de Bordeaux, Strasbourg, Poitiers, Franche-Comté, Côte d’Azur, Versailles, Lille, Toulouse, Caen, La Réunion, Rennes, Grenoble, École polytechnique, Centrale, CNAM, INSA Rennes, ENI Tarbes) ; • d’autres services et groupements d’intérêt public (GIP) et organisations de soutien à la recherche (ABES, INIST-CNRS, GIP FUN, GIP RECIA, GIP RENATER) ; • ainsi que la participation de ministères (MESRI, ministère de la Santé et des Solidarités) et d’une direction rattachée à l’éducation nationale (DSDEN) ; • quelques acteurs privés (entreprises ou indépendants et prestataires externes) ont également répondu au questionnaire tout autant que des acteurs ayant travaillé préalablement au sein de l’ESR. Points clefs questionnaire : — Les réponses proviennent de plus d’une centaine d’institutions différentes. Le CNRS est l’institution la plus représentée (avec 41 personnes affiliées au CNRS contre 18 pour l’INRIA). — Les personnes ayant majoritairement répondu sont essentiellement des postes d’ingénieurs (de recherche ou d’étude).

La distinction entre les activités de recherche et de développement : fonction, domaine et responsabilité

Parmi les personnes ayant répondu, les fonctions occupées sont les suivantes : • ingénieurs de recherche et d’ingénieurs d’études (plus de 50 % – dont 27,6 % IR et 25,8 % IE) ; • maîtres de conférences (12 %) ; • doctorants (8 %) ; • chargés de recherche (6,5 %) ; • d’autres profils ont été indiqués notamment des post-doctorants, des bibliothécaires, des vacataires, des ingénieurs sur contrat et des développeurs/formateurs indépendants. En revanche, les responsables des Systèmes d’information (DSI) n’ont été que peu nombreux à répondre au questionnaire (3 %) tout comme les chercheurs dans le secteur privé (2,3 %) et les responsables de la valorisation et de l’innovation (1,8 %). Les rôles majoritaires tenus dans les projets et de façon non exclusive concernent tout d’abord le développement (88,6 %) avec des fonctions d’architecture et de conception (77,8 %), mais aussi de documentation (72,4 %) et de maintenance (70,6 %). Fait intéressant, peu de personnes ont joué un rôle dans la valorisation du projet auquel elles ont participé (34,8 %). Quelques rôles supplémentaires ont été repérés dans le questionnaire en commentaires notamment celui de test, de coordination et d’encadrement du développement ainsi que de formation et de transmission des connaissances, ce qui permet d’enrichir la palette des activités nécessaires à la vie d’un projet « logiciel » ou de développement de codes sources. 

Mode de production scientifique et open source : des motivations communes et des cultures intimement liées

Il est important de rappeler que les principes du logiciel libre et de l’open source sont nés au cœur des universités au début des années 1970. Face à un mouvement d’appropriation des logiciels – pleinement matérialisé par la consécration d’un droit d’auteur spécifique dans les années 80 – les universités ont ainsi joué un rôle crucial – en s’appuyant sur leur force économique et intellectuelle – pour s’assurer de l’existence de logiciels libres et open source nécessaire à leur autonomie. Au-delà de leur contribution technique, les universités et centres de recherche ont aussi fortement contribué dans les années qui suivirent à renforcer les outils juridiques associés aux pratiques de l’open source11 . Ainsi, au classement des motivations à publier les projets en open source dans le questionnaire, la première motivation est celle de « favoriser la mutualisation du travail d’équipe » (classement 1 : 41,2 %). Ensuite, il s’agit « d’encourager la réutilisation du code source » (classement 2 : 30,3 %). La « pérennisation du code source » et « la valorisation logicielle » ne se positionnent qu’en troisième position (20,4 % et 16,6 % respectivement). Enfin « favoriser la citation et la reconnaissance des contributions » ne vient qu’en dernier lieu (classement 4 : 18,1 %).

Formation et coursTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *