La réhabilitation du bâtiment colonial

Dans le domaine de génie civil et de l’architecture, la réhabilitation désigne au sens large le fait de réaménager un local, un bâtiment ou un lieu (quartier, espace vert…). Elle consiste à garder l’aspect extérieur du bâtiment et à améliorer le confort intérieur.

La réhabilitation en général concerne le cadre de l’ancien bâtit et des monuments. On peut parler de réhabilitation quand il s’agit des interventions suivantes :
– Réparations, adaptation aux technologies modernes (assainissement, intégration de panneaux solaires), mesures d’adaptation à des dysfonctionnements (par exemple dus aux aléas climatiques, à un tremblement de terre, etc.).
– Mise aux normes légales ou de confort d’éléments d’habitation (individuel ou collectif), intégration de dispositifs dans les édifices publics présentant des dangers pour la santé des occupants ;
-Mise ou remise en valeur de l’histoire d’un bâtiment, d’un quartier, d’une ville, d’un port, etc., par rénovation ou amélioration de son patrimoine architectural ;
-Changement de configuration d’image (sociale, économique, image de proximité, nationale ou internationale), pour le tourisme notamment.

Ce chapitre nous donnera une approche vers la spécialité de réhabilitation, dont on va spécifier sa terminologie parmi les autres outils de même nature (réparation) et définir la cause pour laquelle on a choisis cette technique. On cite ensuite les intervenants de l’élaboration du projet de réhabilitation.

L’ancien bâtit s’est construit selon une multitude de styles architecturales évolués à partir du 19e siècle sur des périodes bien définies qui ont donné l’image finale des villes à l’époque colonial (avant la révolution de la technique de béton armé), pour cela on donne :

– Un classement des styles architecturaux selon les périodes.
– L’influence de ses styles sur le bâtit colonial et la typologie adaptées pour la réalisation de ses bâtiment, ainsi la configuration pour les éléments architecturaux et architectoniques.
– Les désordres les plus fréquentées sur ce type de bâtiments à nos jours.
– On conclue par donner les démarches de la méthode de diagnostic adaptée pour un déroulement efficace de traitement par réhabilitation.

l’essence de la réhabilitation 

La réhabilitation est une pratique architecturale née, en Europe, à la fin des années 1960, en réaction contre les destructions massives des centres urbains effectués après la guerre mondiale, les italiens furent les premiers à réagir aux accusations d’insalubrité portées contre les centres villes, au nom de la mémoire et de la continuité urbaine. Et en réponse à ce vieux réflexe hygiéniste qui s’attaque au bâti, on accusait alors les immeubles anciens d’avoir été construits à l’économie, de n’être conformes ni aux besoins modernes ni au standard de l’hygiène. En Algérie la prise de conscience, quant à la valeur historique des villes coloniales anciennes  ne sera reconnue qu’après des destructions ponctuelles, peu nombreuses mais irréparables de certains immeubles dont les occupants ont fait l’objet de déplacement et de relogement. Réhabiliter ne devint alors une action positive qu’à la fin des années 1990, l’amélioration des centres anciens a été initiée par un double objectif : réhabiliter les bâtiments afin de les rendre plus habitable et rehausser l’estime du patrimoine. Là, et pour la première fois, la réhabilitation était une pratique de correction et d’inflexion, par opposition à la démolition systématique, la réhabilitation a même investi les sites dont la valeur du patrimoine n’était pas réellement reconnue. Elle donna une lecture en négatif des consensus qui se nouent ou se dénouent autour de la valeur patrimoniale des bâtiments.

La réhabilitation
C’est l’action d’améliorer un édifice en conservant sa fonction principale ou de mise en conformité d’un logement ou d’un bâtiment avec les normes en vigueur (normes de confort électrique et sanitaire, chauffage, isolation thermique et phonique, équipement de confort, etc.)(Dictionnaire général du bâtiment, 2008).

Pourquoi choisir la réhabilitation ? 

La réhabilitation est en effet un langage de communication plus adaptable à nos jour (la rénovation est aussi un mot courant dans le domaine de réparation).ses termes là sont plus souvent utilisés pour la description de telles maintenances (pour le public non spécialisé) Ces termes sont utilisés actuellement pour la communication avec le public par des instances de décision politique à la place de celui plus historique dit : « curetage urbain ». La réhabilitation de bâtiments est donc l’action d’amélioration du cadre bâti du point de vue physique et social. On peut utiliser les techniques précédentes dans le cadre de réhabilitation, on distingue l’utilisation de cette dernière (réhabilitation) dès qu’on aura une orientation plus au moins vers le bâtit contemporain. Le coût de réhabilitation est souvent moins de celui d’une démolition/reconstruction, l’étude faite pour le cas satisfait toujours le besoin de l’habitation (réparation/installation) pour s’adapter au nouveau mode de vie. La réhabilitation ne peut s’arrêter à l’échelle de bâtiment mais concerne aussi l’environnement et tous les sites urbains délaissés par une perte d’attractivité.

Table des matières

CHAPITRE I : la réhabilitation du bâtiment colonial
1. Introduction
2. l’essence de la réhabilitation
3. Définitions
3.5 Pourquoi choisir la réhabilitation ?
3.6 Qui sont les intervenants dans la réhabilitation ?
4 L’architecture et son évolution
4.1 Typologie par période
5 L’architecture du bâtiment colonial
6 Caractéristique du l’immeuble coloniale du 19 èm siècle
7 Étude typologique du bâtiment à l’époque coloniale
7.1 1 ère catégorie
7.2 2 ème catégorie
7.3 3 ème catégorie
8. Etat des lieux du bâtiment colonial
9 Les principes du déroulement de la réhabilitation
9.1 Le pré diagnostique
9.2 Étude pluridisciplinaire
9.2.1 domaines historiques (étude historique et documentaire)
9.2.2 domaines architecturaux
9.3 Les différents relevés
9.4 Analyse et diagnostic
9.5 État des lieux du bâtiment colonial
10Conclusion
CHAPITRE II : Description de la mairie de ghazaouet
1 Introduction
2 La démarche du Pré diagnostic
3 Description de la mairie
3.1 Type du bâtiment
3.2 Sa position géographique
3.3 Sa localisation géographique
3.4 Les relevés métriques
3.5 Attribution et délimitation des blocs
3.6 Identification des usagers de bâtiment
3.7 Occupation des locaux
4 Etude de l’environnement
5 Analyse et chronologie au milieu urbain
5.1 Historique du bâtiment
5.2 Historique de la ville
6. Etude pluridisciplinaire
6.1 Visite du lieu
6.2 Analyse typologique
6.3 Analyse architecturale
6.4 Analyse spatiale
7. Définition du domaine constructif
7.1 Les murs porteurs
7.2 Les planchers
7.3 Cage d’escalier
8. Regroupement des données
9. Conclusion
CHAPITRE III : relevé pathologique et causes
1 Introduction
2 Terminologie des désordres (gros œuvre)
2.1 Les murs
2.1. Fissuration externe
2.1.2des murs démolis
2.2. Les planchers
2.3 La toiture
2.3.1 Une toiture mal entretenue
2.3.2 La végétation sur toiture
2.4 La cage d’escalier
3 Terminologie de désordre (second œuvre)
3.1 Décollement d’enduit
3.2 Détérioration de la peinture
3.3 Revêtement de sol
3.4 Dégradation des éléments de menuiserie
4 Terminologie de désordre des équipements
4.1 L’électricité
4.2 Le système de chauffage et climatisation
4.3 Le système d’isolation
5 Origines de désordres
6. Compréhension des désordres
7. Constatations
8. Plan de relevé pathologique
9. Conclusion
CHAPITRE IV : Conclusion

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