La variation du taux de change et la balance commerciale

La dévaluation 

Le plus souvent, la dévaluation monétaire ou la modification de la parité d’une monnaie effectuée par l’Etat ne se produit qu’en présence d’un important déséquilibre au niveau des flux de marchandises et de capitaux. Ensuite, cette opération n’est concevable que dans un régime de change administré (régime de change fixe). De ce fait, la dévaluation se définit comme une modification de la valeur de la monnaie nationale en termes de monnaie étrangère (KRUGMAN Paul et OBSTFELD Maurice). On parle alors d’une dévaluation, cotation à l’incertain, lorsqu’il faut donner un plus grand nombre d’unités monétaires nationales pour obtenir toujours la même unité de monnaie étrangère.17 Donc il y a une hausse du taux de change. Cette hausse induit une augmentation du prix des produits importés, ce qui devrait inciter les résidents à réduire leur consommation en biens étrangers. De plus, l’augmentation du taux de change va rendre les produits nationaux plus compétitifs sur le prix à l’étranger et permet au pays qui a dévalué sa monnaie d’accroitre ses volumes d’exportation et de gagner une marge des parts de marché dans le commerce international. Alors, la dévaluation a entrainé une augmentation des produits exportés, une diminution d’importation et un accroissement de la demande du produit national.
Or, dans les pays en développement comme Madagascar l’effet bénéfique de la dévaluation est moindre à cause de l’inélasticité de l’exportation et de l’importation et de l’effectif de l’entreprise car les entreprises dans les pays en développement sont encore moins nombreuses jusqu’à présent. De plus, dans la réalité, cette dévaluation ne peut être bénéfique à un Etat qu’à condition il dispose d’industries capables de substituer la production domestique aux importations de l’extérieur (voir clicours.com).

La dépréciation

On ne peut pas parler d’une dépréciation monétaire que dans un régime de change flexible. Car dans un régime de change flexible, les variations affectant les cours des monnaies sont toujours continues. Or il y a deux concepts à distinguer : la dépréciation interne et la dépréciation externe. La dépréciation interne appelée aussi l’inflation désigne la perte du pouvoir d’achat qui résulte de l’augmentation des prix. Tandis que la dépréciation externe ou la dépréciation monétaire se traduit la hausse du taux de change (coté à l’incertain). Cette dépréciation monétaire favorise un accroissement des exportations et une diminution d’importation devenue plus coûteuse, ce qui se traduit par une amélioration du solde de la balance commerciale. De plus, lorsque la monnaie d’un pays se déprécie, ses exportations deviennent meilleur marché pour les pays étrangers et ses importations sont plus chères pour ses résidents.19 Or, la dépréciation monétaire peut accentuer la tension inflationniste puisqu’il y a certains biens importés qui sont indispensables et non substituables.

Réévaluation et appréciation 

La réévaluation ou l’appréciation est l’inverse de la dévaluation ou la dépréciation. La réévaluation est l’opération cambiaire qui consiste à modifier la valeur de la parité de la monnaie nationale par rapport à une autre monnaie étrangère. Une monnaie est réévaluée lorsqu’il y a une baisse du taux de change (cotation à l’incertain). Mais pour l’appréciation, elle résulte de la loi de l’offre et de la demande. Donc on parle d’appréciation de la monnaie nationale dans le cas de la baisse de la valeur de la monnaie nationale déterminée par le marché de change. En d’autre terme, une appréciation du taux de change signifiera que les devises étrangères coûtent moins cher. Ensuite, l’appréciation a l’effet inverse de la dépréciation : lorsque la monnaie d’un pays s’apprécie alors les pays étrangers doivent payer plus pour acquérir les produits du pays en question et les résidents nationaux paient moins chers les produits étrangers.

Les déterminants du taux de change 

Les déterminants du taux de change qui influencent le niveau et la variation du taux de change sont nombreux mais on ne tient compte dans notre analyse que les facteurs le plus connu dans la littérature économique, à savoir :

La parité des pouvoirs d’achat :

La théorie de la parité a été développée par Gustav CASSEL en 1961. Cette théorie repose sur l’idée que le taux de change entre deux monnaies est le rapport du niveau de prix relatif entre les deux pays. La parité des pouvoirs d’achat est un taux de change qui se définit selon les prix des mêmes paniers de biens dans les 2 pays.

Les hypothèses de la théorie de la PPA :
Les hypothèses de cette théorie sont :
 La loi du prix unique : cette loi stipule que les prix des biens identiques sont égaux dans deux pays. Le taux de change est déterminé par les mouvements de prix des biens qui s’échangent entre les pays.  La théorie a souligné qu’une baisse de la PPA intérieur d’une monnaie a provoqué une dépréciation proportionnelle de la monnaie sur le marché des changes. Inversement, la hausse de la PPA a conduit la dépréciation monétaire.  Enfin, les prix et les taux de change ne devraient pas s’écarter trop de ce qui est prédit par la PPA.  Les coûts de transports sont nuls.

La parité des pouvoirs d’achat absolue :
La parité des pouvoirs d’achat est dite absolue si le cours de change de la PPA assure un niveau de conversion dans lequel une unité de monnaie national doit avoir un pouvoir d’achat identique dans le pays d’origine et à l’étranger. Donc, on peut acheter la même quantité de biens quelle que soit la monnaie que l’on détient, et quel que soit la monnaie dans laquelle on paie. De plus, le rapport des prix des biens domestiques aux prix des biens étrangers exprimes dans la même monnaie est égal à un. Alors le taux de change d’après la PPA s’écrit :Avec le taux de change, le prix de biens dans le pays d’origine et le prix de biens à l’étranger.

La parité des pouvoir d’achat relative :
A cause des différents obstacles sur le commerce international, la loi du prix n’est pas vérifiée. C’est pourquoi que la notion de la parité de la parité relative intervient. Alors la parité des pouvoirs d’achat relative s’écrit..

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