Le développement endogène dans le processus du développement

Implication des partenaires publics internationaux et des partenaires privés étrangers

 Depuis le temps des royaux, Madagascar s‟est déjà ouvert dans les échanges avec les étrangers. Après la décolonisation des pays du Tiers Monde, les organisations et les institutions internationaux ont contribué dans divers actions pour aider les pays sousdéveloppé. Des divers dons et emprunts ont été livrés pour les pays qui n‟ont pas réussi leur processus de développement. Madagascar fait parti de ces bénéficiaires d‟aide. Dans ce chapitre, nous allons voir les caractéristiques desaides octroyés mais aussi les autres aspects des échanges extérieurs. 

L’Aide Publique au Développement 

D‟après l‟organisation de coopération et de développement économique (OCDE), l‟aide publique au développement (APD) est constituée par des dons et des prêts à conditions très favorables accordés par des organismes publics aux pays et aux territoires figurant sur la liste des bénéficiaires du « Comité d’Aide au Développement » (CAD) de l‟OCDE. a- Evolution de l’aide L‟aide joue un rôle prépondérant dans l‟économie car environ 70% du financement du programme de développement dépend des aides extérieures. Il est à noter que depuis 2009, Madagascar a reçu plus de 2.770 millions USD7 de flux d‟APD, dont 65,85% proviennent des partenaires multilatéraux. En ce qui concerne le décaissement en 2014, l‟APD a connu une tendance à la hausse de 23,77% par rapport à l‟année précédente et a atteint plus de 588 millions USD, soit 24,51 USD par habitant. C‟est un niveau faible par rapport à celui de la Tanzanie – dont le niveau est de 70 USD par habitants -, mais c‟est le décaissement le plus élevé enregistré depuis la crise de 2009, sans pour autant atteindre le niveau de 2008. De plus, après analyse de l‟évolution de l‟aide globale, le décroissement de la contribution des partenaires bilatéraux perdure, alors que depuis fin 2012, les agences multilatérales restent les premiers donateurs à avoir augmenté leur aide.Les montants des aides sont des données de la primature 32 Par ailleurs, il est important de mentionner que d‟après l‟analyse PEFA 2014 (Autoévaluation de la Gestion des Finances Publiques de Madagascar), aucune aide budgétaire n‟a été enregistrée jusqu‟en 2013, suite au désengagement des bailleurs. Toutefois, en 2014, il y a un retour progressif des bailleurs traditionnels dans l‟allocation d‟appui budgétaire, tels que l‟Union Européenne qui a accordé 65 millions Euros, la Banque Mondiale avec 45 millions USD, l‟Agence Française de Développement avec 20 millions Euros et la Banque Africaine de Développement avec 35 millions USD.

La signature de la feuille de route en septembre 2011, pour la mise en place du gouvernement d‟union nationale, a entraîné le retour progressif des partenaires habituels, notamment multilatéraux. Cependant, l‟année 2012 représente la période pendant laquelle l‟APD reçue a atteint son seuil le plus bas depuis la crise. Toutefois, à partir de 2013, une tendance à la hausse est enregistrée suite au retour en force de la Banque Mondiale, à travers le projet multisectoriel : Projet d‟Urgence pour la Prévention des Infrastructures (PUPIRV), regroupant les Bassins Versants et Périmètres Irrigués (BVPI), la Cellule de Prévention et Gestion des Urgences (CPGU), le Fonds d‟Intervention pour le Développement (FID) et l‟Autorité Routière de Madagascar (ARM). Comme cela a été décrit dans les précédents 33 rapports, depuis 2009, l‟aide est orientée vers le secteur social, notamment la santé, bien qu‟une baisse de -19,5% entre 2013 et 2014 ait été enregistrée. Il en est de même pour le secteur administratif qui a enregistré un décaissement de 129,7 millions USD en 2014, spécialement pour la gouvernance, contre 44,9 millions USD en 2013. L‟allure de la courbe de variation de l‟APD représente des fluctuations entre 2009 et 2014. La situation de 2009 correspond à une retombée remarquable du décaissement de l‟aide de -39,6%. Il en est de même pour la situation de la croissance économique avec une diminution de -4% sur la même année. Une légère augmentation de l‟aide a pourtant été enregistrée en 2010, dans l‟objectif d‟appuyer essentiellement le secteur social à caractère humanitaire. La croissance du PIB s‟est améliorée de 0,3% par rapport à 2009, soit d‟un gain de 4,3 points. Bien que la tendance de l‟aide ait été en baisse de -16,6% entre 2010 et 2011, le taux de croissance de 2011 a gagné 1,3 point par rapport à 2010. Le niveau des décaissements s‟est encore détérioré de 2011 à 2012 de -5,1%. Néanmoins, grâce au soutien des agences multilatérales, le secteur social a été couvert. Quant à la croissance économique, son niveau est de 3% en 2012 avec cependant un fléchissement par rapport à 2011. Les années 2012 et 2013 ont été marquées par la préparation et la réalisation des élections : les deux tours de l‟élection présidentielle et l‟élection législative ont marqué le retour du pays dans l‟ordre constitutionnel, et la stabilisation de l‟environnement politique et socio-économique. C‟est principalement dans cette optique que les partenaires, tels l‟Union Européenne, la Communauté de Développement de l‟Afrique Australe (SADC) et la Commission de l‟Océan Indien (COI), ont appuyé davantage le Programme d‟Appui au Cycle Electoral à Madagascar (PACEM). Ainsi, la courbe, représentant la variation de l‟APD entre 2012 et 2013, monte en flèche de 22,8% ; malgré une baisse de la croissance économique. L‟année 2014 a été marquée par un léger accroissement du PIB (3,3%) et un niveau de l‟APD stable par rapport aux décaissements de 2013.