LE POLYMORPHISME DES PROBLEMES

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Des suggestions de solutions immédiates ou à court terme

Tous les maux urbains à noter la non-maitrise que ce soit d’ordre spatial ou morphologique, la dégradation des structurants urbaines nécessite les contrôles des migrants et la gouvernance urbaine. De ce fait, l’aggravation de la situation nécessite des solutions réalisables, qui vise loin et pérenne.
Les solutions à la multitude et au polymorphisme des problèmes doivent être trouvées avec la participation de tous.
Certaines seront urgentes et radicales afin d’éviter l’asphyxie du quartier, d’autres requièrent des aménagements, des déplacements suivant un processus accepté par les concernés, de préférence donc, décidées de concert avec eux.
Cela permettrait aussi d’éviter à l’avance tout rejet et toute objection.

Des solutions aux problèmes de gestion du sol 

Ce genre de complication et gêne, requiert l’implication de tous pour être résolu :
l’Etat avec ses représentants concernés, la communauté et chaque individu.
Il convient de préciser que dans ce sujet, l’Etat est représenté par la Commune, l’Arrondissement, les Ministères en charge de l’Aménagement du Territoire, de l’Assainissement, de l’Environnement, de la Jeunesse et des Sports, de la Population, de la Sécurité Publique, et leurs organismes rattachées, le bureau du quartier.
Gérer la ville suppose l’intervention des autorités ayant un pouvoir de décision et d’application des textes et lois.
Un point importe. Une délivrance de permis de construction ou d’autorisation de construction par la Commune Urbaine d’Antananarivo devrait impérativement se faire après de strictes vérifications techniques sur terrain qui s’avère importante pour cesser les extensions d’habitat hors normes après le signalement fait par le quartier.
Selon les dires du président du quartier des 67 Ha Sud, un président du quartier n’est pas en mesure d’arrêter une construction, en revanche, il peut signaler une construction douteuse auprès des autorités compétentes.
Pour le cas de la cité des 67 Ha Sud, toutes constructions et extensions doivent être impérativement arrêtées.
Avec la participation de toutes les autorités compétentes, des mesures d’interdiction de réaménagement d’habitat doivent être prises sauf en cas de force majeur : incendie, destruction dû à des phénomènes naturels..
Aussi, les lois portant sur la construction de bâtiment, d’habitat et le renforcement de la sécurité foncière doivent-elles être vulgarisées par différents moyens de communication :
médiatique comme les « spots télé » ou radio, articles de presse, par des séances d’information dans les quartiers ou encore en utilisant les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC).Pour plus d’efficacité, tout cela doit s’accompagner de la mise en application des sanctions par les autorités compétentes.
Concernant ces lois, l’on peut se référer aux :
 Circulaire interministérielle
 Arrêté n° 992 du 11 avril 1963définissant les dérogations admises au décret N° 63-192 du 27 mars 1963 fixant le Code de l’urbanisme et de l’habitat
(J.O. n° 291 du 31.05.63, p. 1281)
 Arrêté n° 310 du 2 février 1964
Fixant les modalités de demande d’alignement (J.O. n° 337 du 08.02.64, p. 338).
Des sanctions réelles et correctement placées ont toujours été prouvées comme efficaces pour un changement de comportement voulu au niveau d’une population.
Concernant la gestion des déchets ménagers, afin d’adopter la politique sur la propriété environnementale, diverses autorités et associations accompagnent déjà le quartier comme l’étroite collaboration avec le SAMVA et le SEVA. Il en est de même pour les redevances sur les ordures ménagères ou ROM afin d’encourager les habitants pour la protection de l’environnement.
Quant au problème d’évacuation d’eaux usées, l’APIPA effectue des curages pour prévenir contre les inondations.
D’une part la création de l’Equipe Locale de Secours ou ELS est en cours, sous la tutelle du BNGRC face aux phénomènes naturels dévastateurs. Et pour rajout une collaboration étroite avec les habitants par le technique « Himo » ou « asa-tana-maro » et la « RFII » méritent d’être encouragée par les autorités compétentes et ceci est bénéfique pour les deux parties.
Telles actions nécessitent d’être pérennisées et appliquées au lieu de n’être que ponctuelles.
Pour y parvenir, des démembrements de ces structures peuvent être mis en place dans les quartiers et la participation de la population serait d’importance pour leur fonctionnement. Ceci est aussi une façon de responsabiliser non seulement la population résidente mais aussi les migrants. Des aménagements des petites ruelles sont à promouvoir dans tous les secteurs pour éviter le bouchage des canaux d’évacuations à l’exemple de l’aménagement que le BNGRC élabore en ce moment.
Enfin, nécessaire comme pour toute situation d’urgence à Madagascar, des stratégies efficaces de lutte contre la corruption devrait être élaborées et adoptées à tous les niveaux des quartiers jusqu’aux plus hautes instances, en passant par la Commune et les Arrondissements.
Unanimement reconnue, la corruption rompt les règles préétablies d’où son poids malveillant. Une volonté d’atteindre les objectifs devrait toujours s’accompagner de véritables actions anticorruption.
Quant à la communauté et aux individus, chaque individu devrait être conscient qu’un minimum de volonté contribue à un bien-être commun.
Une auto et « inter-conscientisation » signale le début d’une action future. La communauté peut prendre des initiatives pour son bien-être : des prises de mesures telles que l’organisation des travaux collectifs (d’assainissement), une petite participation financière ou cotisation pour organiser les ramassages réguliers des déchets peuvent paraître trop classiques et sont traditionnelles mais demeurent faciles, pratiques et efficaces.
La collaboration de la communauté avec les autorités compétentes : dénoncer les fauteurs et quant à l’application des lois s’avère toujours utile.

Des solutions aux problèmes socioculturels

Comme constaté précédemment, les migrations non contrôlées n’entraînent pas que des problèmes d’espace, elles impliquent également des soucis sociaux tels que les dérapages de promiscuité dans les foyers, des différends de voisinage causés par les habitudes culturelles trop différentes les unes des autres ou encore la surpopulation dérivant dans des chômages, dans des délinquances et dans l’insécurité.
De ce fait, apporter des solutions portant sur le flanc social figure parmi les priorités. Pour ce faire, il faudrait assurer la préservation du patrimoine historique pour que la population s’y informe sur leur histoire, leurs valeurs comme les « soatoavina », assurer la restauration du patrimoine culturel et la mise en place de structures sportives afin que les jeunes puissent s’y détendre, y canaliser leur énergie, s’occupent, nécessaires aussi pour leur encadrement.
L’éducation environnementale et communautaire sur le changement de perception et de mentalité devrait être priorisée comme le renforcement de l’éducation civique et de citoyenneté rappelant le respect des règles sociales, de la culture de l’esprit de tolérance, de cohésion et de paix sociale. La communauté participe à cela.
Outre les actions en cours, menées par les différents organismes, particulièrement axées dans le domaine de la santé et de l’environnement, des actions pour des cohabitations paisibles dans le monde urbain sont urgentes et devraient être réalisées.
Ceci est une généralité et ci-après en ce qui concerne le quartier des 67 Ha Sud. Pour la réduction de l’insécurité, mettre des portails (Photo n°23) à chaque entrée des couloirs ou ruelles pour tous les secteurs avec des heures de fermeture et d’ouverture connues est une solution que l’on peut adopter dans l’immédiat. Actuellement, seulement 2 secteurs sur 5 en ont installés. Une organisation pour la garde des clefs accompagnera cette mesure. Au-delà l’élaboration du comité de vigilance ou « Andrimasom-pokonolona » accompagné des rapports immédiats auprès du commissariat de police sont parmi des solutions à court terme ainsi que l’encouragement de chaque ménage à renforcer leur propre sécurisation est nécessaire.
Doter la cité d’un poste de commissariat est une suggestion faite par un habitant. Ce poste sera mise en place pour des interventions rapides.
Liée au problème d’insécurité, la collaboration avec des entreprises privées ou la JIRAMA concernant l’éclairage des ruelles dans les quartiers est fortement encouragé pour que la population vive paisiblement, et ceci est souhaitable dans tous les quartiers de la ville elle-même surtout dans les coins de délinquance.
Occuper les jeunes par des activités ludiques, sportives ou rémunératrices contribuerait aussi à l’atteinte de l’objectif sus cité.
La transformation de certains locaux en centres de loisirs sains durant les fins de semaines et les périodes de vacances fera l’objet de la création d’un comité responsable de la promotion et de la protection des jeunes du quartier. Tous jeunes sans exception auront accès à ces centres dont la bonne marche peut se faire en collaboration avec les ministères ou organismes concernés.
Pour améliorer la cohabitation, des règles communes peuvent être établies par le « fokonolona » pour des mutuels respects en vue de garder le « Fihavanana Malagasy », par exemple déterminer des heures pour l’extinction des appareils de sonorisation, pour l’arrêt des animations en famille, les langages dans les couloirs représentent non seulement un signe de respect envers les autres mais aussi une marque d’une bonne éducation.

Des solutions aux problèmes économiques 

Les centres de loisirs mentionnés précédemment peuvent servir également pour des formations professionnelles destinées aussi bien aux jeunes qu’aux autres groupes nécessiteux.
Concernant les migrants économiques notamment les investisseurs et les commerçants, la sensibilisation pour la promotion et le développement des localités régional et rural pour éviter l’entassement dans le quartier serait nécessaire, néanmoins insuffisante.
L’on peut accompagner cette mesure par la promotion des ventes de terrains, des maisons, ou d’appartements, collectifs ou individuels situés dans des zones périphériques ou rurales en facilitant le paiement.
Quelques initiatives ont été prise dans ce sens : comme les maisons à bas prix ou « Trano mora » à Ambohidratrimo, les lotissements Kanto à Ambohijanaka.
A un niveau plus élevé, on pourrait entamer l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies et politiques de mobilisation des ressources facilitant l’acquisition de capitaux privés qui aideraient l’Etat lui-même pour la concrétisation des projets dans le domaine.
D’ailleurs, dans le secteur tertiaire qui tend à augmenter d’une façon galopante surtout dans notre zone d’étude, des prises de décision par les autorités compétentes pour la mise en application des lois concernant les restaurations, les hébergements et la prostitution doivent être accompagné de sanctions.
Ceci est d’ordre primaire et devrait être appliqué dans les normes afin de freiner les activités indécentes et malsaines face à l’environnement, à l’insécurité, à la criminalité, aux futurs des jeunes et même à la nation.
Quelques lois relatives à ces activités sont les suivantes :
 Arrête n°4903/2001/ MINTOUR portant les dispositions communes à tous les établissements d’hébergement ne faisant pas l’objet de classement.
 Décret n°2001-027 portant les dispositions communes à tous les établissements d’hébergement et de restauration faisant l’objet de classement, portant refonte du décret 96.773 du 03 septembre 1996 relatif aux normes régissant les entreprises, établissements et opérations touristiques ainsi que leurs modalités d’application.
 Arrête n°4911/2001/MINTOUR du 19 avril 2001 relatif aux normes de classement des établissements de restaurations de la catégorie Ravinala.
 Arrête n°7334/2004-MCT du 16 avril 2014 portant sur les dispositions communes à tous les établissements de restauration ne faisant pas l’objet de classement.
Des approches auprès de différentes institutions financières pour professionnaliser certaines des activités susmentionnées pourraient être envisagées, l’avantage d’une négociation collective pourrait faciliter la crédibilité de l’emprunteur.
Le caractère alarmant de la situation oblige la recherche de solutions urgentes. L’ampleur et l’importance des problèmes nécessitent des solutions plus pérennes : à moyen et plus long termes.

Table des matières

1- Liste des croquis
2- Liste des illustrations photographiques
3- Liste des tableaux
4- Liste des annexes
INTRODUCTION
Partie I. DEMARCHE, CONCEPTS, CONTEXTE ET HISTORIQUE
Chapitre I. Démarches adoptées et concepts mobilisés
I.1. Procédés de réalisation du dossier de recherche
I.1.2. Question de départ
I.1.3. Revue de littérature personnes ressources
I.1.5. Etude axée sur les conséquences de la migration dans les zones basses de la cité des 67Ha Sud
I.1.6. Formulation des hypothèses
I.1.7. Travail de terrain
I.1.8. L’échantillonnage
I.2. Rappel des concepts
I.2.1. Migration, exode, migrant et origine spatiale Migration, exode et migrant Origine spatiale
I.2.2. Occupation du sol et gestion de l’espace Sol et occupation du sol Gestion de l’espace
I.2.3. Milieu urbain-urbanisation et processus d’urbanisation
I.2.4.Vers une ville désordonnée : le « Bidonville »
I.2.5. Habitat, infrastructures collectives et assainissement Habitat Infrastructures collectives
Assainissement
I.2.6. Quartier et quartier populaire
Chapitre II. Contexte du sujet et historique de la zone d’étude
II.3. La cité des 67 Ha Sud
II.3.1. Un aménagement réfléchi et ordonné
II.3.2. Situation géographique de la cité des 67 Ha Sud
II.3.3. La cité dans sa portée sociologique
II.4. Historique de la cité des 67 Ha Sud
II.4.1. Un paysage bien planifié au début
II.4.2. La cité face à l’assainissement
II.4.3. Du point de vue environnemental
Partie II. LE POLYMORPHISME DES PROBLEMES
Chapitre III. Les méfaits de la gestion incontrôlée du sol 
Chapitre IV. Les dérapages de la promiscuité et de la restriction spatiale 
Chapitre V. Les multiples facettes du chômage
Partie III. DES SUGGESTIONS DE SOLUTIONS
Chapitre VI. Des suggestions de solution immédiates ou à court terme
VI.5. Des solutions aux problèmes de gestion du sol
VI.6. Des solutions aux problèmes socioculturels
VI.7.Des solutions aux problèmes économiques
Chapitre VII. Des suggestions de solutions à moyen et à long terme
VII.8. Des solutions aux problèmes de gestion du sol
VII.9. Des solutions aux problèmes socioculturels
VII.10. Des solutions aux problèmes économiques
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES
TABLE DES MATIERES

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