Le protocole LDAP

Le protocole LDAP

LDAP (Lightweight Directory Access Protocol, traduisez Protocole d’accès aux annuaires léger et prononcez « èl-dap ») est un protocole standard permettant de gérer des annuaires, c’est-à-dire d’accéder à des bases d’informations sur les utilisateurs d’un réseau par l’intermédiaire de protocoles TCP/IP. Les bases d’informations sont généralement relatives à des utilisateurs, mais elles sont parfois utilisées à d’autres fins comme pour gérer du matériel dans une entreprise. Le protocole LDAP, développé en 1993 par l’université du Michigan, avait pour but de supplanter le protocole DAP (servant à accéder au service d’annuaire X.500 de l’OSI), en l’intégrant à la suite TCP/IP. A partir de 1995, LDAP est devenu un annuaire natif (standalone LDAP), afin de ne plus servir uniquement à accéder à des annuaires de type X500. LDAP est ainsi une version allégée du protocole DAP, d’où son nom de Lightweight Directory Access Protocol.

Le protocole LDAP définit la méthode d’accès aux données sur le serveur au niveau du client, et non la manière de laquelle les informations sont stockées. Le protocole LDAP en est actuellement à la version 3 et a été normalisé par l’IETF (Internet Engineering Task Force). Ainsi, il existe une RFC pour chaque version de LDAP, constituant un document de référence :LDAP présente les informations sous forme d’une arborescence d’informations hiérarchique appelée DIT (Directory Information Tree), dans laquelle les informations, appelées entrées (ou encore DSE, Directory Service Entry), sont représentées sous forme de branches. Une branche située à la racine d’une ramification est appelée racine ou suffixe (en anglais root entry). Chaque entrée de l’annuaire LDAP correspond à un objet abstrait ou réel (par exemple une personne, un objet matériel, des paramètres, …). Chaque entrée est constituée d’un ensemble de paires clés/valeurs appelées attributs.

Une entrée est indexée par un nom distinct (DN,cn (common name), il s’agit du nom de la personnegivenname, il s’agit du prénom de la personnesn (surname), il s’agit du surnom de la personneo (organization), il s’agit de l’entreprise de la personneu (organizational unit), il s’agit du service de l’entreprise dans laquelle la personne travaille mail, il s’agit de l’adresse de courrier électronique de la personne (bien évidemment)… distinguished name) permettant d’identifier de manière unique un élément de l’arborescence. Un DN se construit en prenant le nom de l’élément, appelé Relative Distinguished Name (RDN, c’est-à-dire le chemin de l’entrée par rapport à un de ses parents), et en lui ajoutant l’ensemble des nom des entrées parentes. Il s’agit d’utiliser une série de paires clé/valeur permettant de repérer une entrée de manière unique. Voici une série de clés généralement utilisées :

Le Relative Distinguished Name étant ici « uid=jeapil ». Ainsi, on appelle schéma l’ensemble des définitions d’objets et d’attributs qu’un serveur LDAP peut gérer. Cela permet par exemple de définir si un attribut peut posséder une ou plusieurs valeurs. D’autre part, un attribut nommé objectclass permet de définir les attributs étant obligatoires ou facultatifs… LDAP fournit un ensemble de fonctions (procédures) pour effectuer des requêtes sur les données afin de rechercher, modifier, effacer des entrées dans les répertoires.

LDAP fournit un format d’échange (LDIF, Lightweight Data Interchange Format) permettant d’importer et d’exporter les données d’un annuaire avec un simple fichier texte. La majorité des serveurs LDAP supportent ce format, ce qui permet une grande interopérabilité entre eux. La syntaxe de ce format est la suivante..

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