L’éco-conception dans les PME

L’éco-conception dans les PME

Relations entre les différents acteurs de la chaîne du cycle de vie 

L’entreprise est en relation avec les acteurs de son milieu. Ces différents acteurs peuvent aussi faire intervenir l’environnement dans leurs rapports avec l’entreprise, ou se trouvent en position de pouvoir répondre aux attentes environnementales de l’entreprise. Dans le cadre de la « gouvernance» des entreprises, l’industriel doit impliquer les parties prenantes. Les parties prenantes d’une entreprise sont tous les acteurs externes ou internes qui ont à voir avec celle-ci. Dans cette optique, l’entreprise doit satisfaire un certain équilibre entre les intérêts de ces diverses parties et vice versa, c’est-à-dire que les parties prenantes doivent respecter les intérêts de l’entreprise. 

Relations avec les employés 

Le personnel peut avoir des attentes relatives à l’environnement de l’entreprise, mais est surtout concerné par les conditions de travail et les risques liés aux diverses pollutions. 

Relations avec les dirigeants 

Les dirigeants se voient de plus en plus impliqués dans la protection de l’environnement puisque l’entreprise est sensible à sa renommée vis-à-vis de ses partenaires économiques. Les décideurs prennent conscience de leur responsabilité civile, ce qui oriente les entreprises vers des stratégies plus respectueuses de l’environnement.

Relations avec les clients

Les clients peuvent avoir des attentes relatives à la qualité environnementale du produit, ils cherchent une relation de confiance et de partenariat. 

Relations avec les fournisseurs, sous-traitants et transporteurs

 L’entreprise peut avoir des attentes environnementales vis-à-vis de ses fournisseurs, soustraitants et transporteurs. 

Relations avec les autres parties prenantes

 Les syndicats, associations, médias, citoyens, etc. attendent des informations sur le comportement de l’entreprise vis-à-vis des impacts environnementaux.La Gouvernance d’une entreprise a pour but de fournir l’orientation stratégique, de s’assurer que les objectifs sont atteints, que les risques sont gérés comme il faut et que les ressources sont utilisées dans un esprit responsable (www.itgi.org).  Une partie prenante est une traduction de l’anglais « stakeholder » Positionnement  • Banques, investisseurs La prise en compte de la protection de l’environnement représente un contrat de fiabilité et de solvabilité pour la pérennité de l’entreprise. • Institutionnels Les institutionnels imposent le respect de la contrainte environnementale à l’entreprise et soutiennent des projets d’amélioration de la qualité environnementale. Parmi ces acteurs, en France il y a la DRIRE32 (organisme chargé de contrôler le respect de la réglementation, finance des projets,…), l’ADEME (anime, coordonne et subventionne des projets de protection de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), les Agences de l’Eau34 (subventionnent des projets de lutte contre les pollutions et de gestion des ressources en eaux), les pouvoirs publics (édictent les réglementations, les autorisations des ICPE35), etc. • Compagnies d’assurances L’intégration de l’environnement réduit les risques de pollution accidentelle, ce qui fournit un peu plus de solvabilité à l’entreprise vis-à-vis de son assureur. • Groupes de pression Les syndicats, associations, médias, citoyens, etc. attendent des informations sur le comportement de l’entreprise vis-à-vis des impacts environnementaux. L’entreprise doit confronter les besoins et les attentes des parties prenantes afin de développer une stratégie de protection de l’environnement transparente. La responsabilité sociale de l’entreprise est un dispositif qui permet de prendre en compte les principes du développement durable au sein de leur structure en tenant compte des attentes des parties prenantes. 2.3. Promotion de la valeur environnementale d’un produit : le marketing vert Selon Le Pochat, la valorisation des produits éco-conçus inciterait les industriels à s’engager dans une démarche d’éco-conception [LE POCHAT 05]. Les clients et consommateurs sont de plus en plus nombreux à demander les informations qui lui permettraient de réaliser un choix en toute conscience. De ce fait, l’information se tient d’être pertinente et fiable quant aux impacts d’un produit. Les normes encouragées par les parties prenantes visent à faciliter ce besoin et favoriser la promotion des bénéfices 32 Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement (http://www.drire.gouv.fr) 33 Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (www.ademe.fr) 34 Agences de l’eau (http://www.lesagencesdeleau.fr) 35 Installation Classées pour la protection de l’environnement Tatiana REYES 30 environnementaux des produits. Il semble également indispensable d’introduire le critère environnement dans les cahiers des charges des services ou dans les appels d’offre des entreprises. 

Enjeux de la communication et les trois types d’écolabels

 Pour Martinet et Reynaud, la communication participe à valoriser la responsabilité environnementale de l’entreprise et montre sa capacité d’écoute, ce qui la légitime et lui permet de se positionner dans le marché [MARTINET ET EL. 04]. Une des meilleures façons de communiquer sur l’engagement environnemental de l’entreprise est de communiquer avec ces parties prenantes grâce à son meilleur outil : leurs produits. Dans un contexte industriel de recherche des bénéfices de la promotion des démarches environnementales, la norme ISO 14063 « Management Environnemental – Communication Environnementale – Lignes directrices et exemples » a été élaborée et les écolabels ont été développés. D’un côté, la norme ISO 14063 fournit des lignes directrices à une entreprise sur les principes généraux, la politique, la stratégie et les activités liées à la communication interne et externe. Cette norme décrit des méthodes de communication adaptées et s’applique à tout type d’entreprise. De l’autre côté, les objectifs principaux des écolabels sont la crédibilité et le développement des marchés de l’entreprise [GRISEL EL AL. 04]. La norme ISO 14020 «Etiquettes et déclarations environnementales – Principes généraux» fixe les principes en matière d’étiquetage. La norme ISO distingue trois catégories d’écolabels : de type I, II et III [BOEGLIN 04 ; BRUN ET AL. 05]. Nous allons présenter les trois types de labels écologiques dans les paragraphes suivants.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : POSITIONNEMENT
CHAPITRE 1 : L’EMERGENCE D’UNE NOUVELLE PERCEPTION DE L’ENVIRONNEMENT
DANS LA CONCEPTION DES PRODUITS
1.1. L’EVOLUTION NECESSAIRE VERS LA PRISE EN COMPTE DE L’ENVIRONNEMENT DANS LA CONCEPTION DES PRODUITS
1.1.1. Société de consommation et développement durable
1.1.2. Contexte Entreprise – Environnement
1.1.3. Cycle de vie des produits et développement durable
1.2. INFLUENCE DES OUTILS ET METHODES DANS L’INTEGRATION DE L’ENVIRONNEMENT EN CONCEPTION
1.2.1. L’éco-conception : une stratégie de conception plus respectueuse de
l’environnement
1.2.2. Typologies des démarches d’éco-conception.
1.2.3. Outils et méthodes comme instruments de support à une conception plus respectueuse de l’environnement
CHAPITRE 2 : L’ECO-CONCEPTION : UN PAS VERS L’ENTREPRISE VERTE ?
2.1. CADRE REGLEMENTAIRE ET POLITIQUES EUROPEENNES
2.1.1. Directive portant sur l’éco-conception des produits gros consommateurs d’énergie (EuP)
2.1.2. Directive concernant l’Enregistrement, l’Evaluation et l’Autorisation des substances chimiques (REACH)
2.1.3. Directive ROHS
2.1.4. Directive sur les véhicules hors usage (VHU)
2.1.5. Directive relative aux déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE)
2.1.6. Directives sur les emballages
2.1.7. Directive concernant la maîtrise et la prévention intégrée des pollutions (IPPC)
2.1.8. Politique Intégrée des Produits (PIP)
2.2. RELATIONS ENTRE LES DIFFERENTS ACTEURS DE LA CHAINE DU CYCLE DE VIE
2.2.1. Relations avec les employés
2.2.2. Relations avec les dirigeants
2.2.3. Relations avec les clients
2.2.4. Relations avec les fournisseurs, sous-traitants et transporteurs
2.2.5. Relations avec les autres parties prenantes
2.3. PROMOTION DE LA VALEUR ENVIRONNEMENTALE D’UN PRODUIT : LE MARKETING VERT
2.3.1. Enjeux de la communication et les trois types d’écolabels
2.3.2. Ecolabels officiels – déclaration de type
2.3.3. Auto-déclarations – déclarations environnementales de type II
2.3.4. Eco-profils – déclaration de type III
2.4. L’ETAT DE L’ART DE L’ECO-CONCEPTION EN FRANCE.
PARTIE II : PROBLEMATIQUE
CHAPITRE 3 : COMPLEXITE DE LA DIMENSION ENVIRONNEMENTALE DANS L’ACTIVITE
DE CONCEPTION
3.1. LA CONCEPTION, UNE ACTIVITE FONDEE SUR LE PRINCIPE D’AMELIORATION ITERATIVE
3.2. LES APPROCHES MULTI-ETAPES ,MULTICRITERES ET MULTIACTEURS : UN RAISONNEMENT COMPLEXE POUR L’ACTIVITE DE CONCEPTION
3.3. LES ROLES DES CONCEPTEURS DANS L’INTEGRATION DE L’ENVIRONNEMENT EN
CONCEPTION ET LEURS LIMITES
3.4. L’ENVIRONNEMENT : UNE DIMENSION FLOUE POUR LE PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT DE
PRODUITS
CHAPITRE 4 : UNE MULTITUDE D’OUTILS D’ECO-CONCEPTION ET LEUR DIFFICILE APPROPRIATION EN ENTREPRISE
4.1. LES DIFFICULTES D’USAGE DES OUTILS EXISTANTS ET LES PROBLEMES D’APPROPRIATION
DES OUTILS PAR LES CONCEPTEURS
4.2. L’INADEQUATION DES OUTILS PAR RAPPORT AU BESOIN INDUSTRIEL : UNE DEFAILLANCE
DANS LA COOPERATION ENTRE LES DEVELOPPEURS ET LES USAGERS DES OUTILS ?
4.3. PREMIERE DIFFICULTE MAJEURE : L’USAGE ET L’APPROPRIATION DE L’OUTIL
CHAPITRE 5 : LES RISQUES DU CHANGEMENT ET LES DYSFONCTIONNEMENTS
D’APPRENTISSAGE D’UN PROCESSUS D’ECO-CONCEPTION EN MILIEU INDUSTRIEL
5.1. GESTION DU CHANGEMENT : PILOTER L’INTEGRATION D’UNE NOUVELLE DIMENSION DANS L’ENTREPRISE
5.1.1. Management du changement dans les entreprises
5.1.2. Facteurs d’échec de la conduite de changement
5.1.3. Résistance au changement
5.1.4. Les leviers de la conduite du changement
5.1.5. Approches managériales du changement dans les entreprises
5.2. LA PROBLEMATIQUE DE L’APPRENTISSAGE ORGANISATIONNEL
5.2.1. Création et gestion des connaissances
5.2.2. Modèle Global de Knowledge Management pour l’Entreprise (MGKME) de Grundstein
5.2.3. Flux information
5.2.4. Typologies d’apprentissage
5.3. DIVERSITE D’ACTEURS CONCERNES PAR L’ECO-CONCEPTION ET LEUR MANQUE DE
COORDINATION
5.4. DEUXIEME DIFFICULTE MAJEURE : LE DECLENCHEMENT D’UN PROCESSUS D’APPRENTISSAGE
CHAPITRE 6 : NECESSITE DE PASSER D’UNE APPROCHE D’ECO-CONCEPTION
FRAGMENTAIRE A UN PROCESSUS D’INTEGRATION BASEE SUR UNE DYNAMIQUE A LONG TERME
6.1. DIFFICULTES DES STRATEGIES PARTIELLES ET INTUITIVES D’INTRODUCTION DE L’ECOCONCEPTION
6.2. FACTEURS D’ECHEC D’UN PROCESSUS D’ECO-CONCEPTION .
6.2.1. Les motivations initiales comme facteurs stimulant l’engagement dans une démarche d’éco-conception
6.2.2. Les barrières à l’intégration de l’environnement en conception
6.2.3. Leviers favorisant l’intégration de l’éco-conception
6.3. TROISIEME DIFFICULTE MAJEURE : LA TRANSFORMATION DE L’ENTREPRISE EN
ORGANISATION APPRENANTE
CHAPITRE 7 : SYNTHESE DE LA PROBLEMATIQUE .
PARTIE III : HYPOTHESES ET EXPERIMENTATIONS
CHAPITRE 8 : FORMULATION DES HYPOTHESES .
8.1. LES MODELES DE TRAJECTOIRES, MECANISMES D’AIDE AU PILOTAGE DE L’INTEGRATION DE L’ENVIRONNEMENT EN CONCEPTION, FAVORISENT LA DIFFUSION DE L’ECO-CONCEPTION SUR LE
LONG TERME78
8.2. MACRO HYPOTHESE : LE MECANISME DU CHEVAL DE TROIE METHODOLOGIQUE (MTH)
COMME SUPPORT DE L’ORGANISATION APPRENANTE80
8.2.1. Le principe du Cheval de Troie Méthodologique
8.2.2. Hypothèse 1 : La mise à disposition des outils adaptés aux activités de l’entreprise favorise son utilisation et son appropriation
8.2.3. Hypothèse 2 : La mise en œuvre d’une démarche de co-conception des outils provoque la participation de l’ensemble de l’organisation
8.2.4. Hypothèse 3 : Un processus dynamique construit facilite une intégration maîtrisée de l’environnement en conception inscrite dans la durée
8.2.5. Les étapes fondamentales pour la mise en œuvre du Cheval de Troie
Méthodologique
8.2.6. Mesure de l’efficacité du Cheval de Troie Méthodologique
CHAPITRE 9 : PROTOCOLE EXPERIMENTAL
CHAPITRE 10 : EXPERIMENTATION N°1, LA CONSTRUCTION DU MECANISME DU
CHEVAL DE TROIE FONDEE SUR UN TRAVAIL D’ENQUETES
10.1. ENQUETE 1 REALISEE AUPRES DES EXPERTS DE L’ECO-CONCEPTION : IDENTIFICATION DES
PRINCIPAUX PARAMETRES NECESSAIRES A UN PROCESSUS D’INTEGRATION
10.1.1. Méthodologie de l’enquête
10.1.2. Résultats empiriques de l’enquête : liste de paramètres d’intégration de l’environnement en conception
10.2. ENQUETE 2 REALISEE AUPRES DES INDUSTRIELS FRANÇAIS : CONSTRUCTION ET
FORMALISATION DU MECANISME DU CHEVAL DE TROIE METHODOLOGIQUE
10.2.1. Objectif de l’étude
10.2.2. Méthodologie de l’enquête
10.2.3. Résultats empiriques de l’enquête : liste de paramètres d’intégration de l’environnement en conception
10.2.4. Construction des modèles de trajectoires
10.3. CONCLUSION SUR L’EXPERIMENTATION
CHAPITRE 11 : EXPERIMENTATION N° 2, DEPLOIEMENT DU MECANISME DU CHEVAL
DE TROIE CHEZ TRANSFIX
11.1. CONTEXTE DE L’ENTREPRISE
11.1.1. Fonctionnement et conception d’un transformateur
11.1.2. Contexte de l’entreprise
11.1.3. Analyse de la réglementation
11.2. MISE EN PLACE DU MECANISME DU CHEVAL DE TROIE METHODOLOGIQUE
11.2.1. L’utilisation d’un outil expert d’éco-conception est nécessaire pour le développement d’un outil adapté à l’entreprise.
11.2.2. Analyse de pratiques de conception
11.2.3. Stratégie participative pour le développement de l’outil d’évaluation environnementale interactif « Ecotransfix »
11.2.4. Utilisation effective de l’outil Ecotransfix dans des projets
11.2.5. Préconisations pour des améliorations de l’outil et évolution de l’organisation
11.3. EVALUATION DE L’EFFICACITE DU MECANISME DU CHEVAL DE TROIE DANS L’INTEGRATION DE L’ECO-CONCEPTION CHEZ TRANSFIX
11.3.1. Opérationnalité de l’outil
11.3.2. Degré de propagation de l’outil
11.3.3. Evolution de la perception de l’environnement
PARTIE IV : APPORTS ET PERSPECTIVES.
CHAPITRE 12 : APPORTS DE LA RECHERCHE
12.1. APPORTS DE RECHERCHE : UN OUTIL DE PILOTAGE COMPOSE D’UN MECANISME DE
DECLENCHEMENT ET D’UN MECANISME D’INTEGRATION GLOBALE
12.1.1. Le mécanisme de déclenchement du processus d’intégration
12.1.2. Proposition d’un mécanisme d’intégration globale
12.2. CONCLUSION DES APPORTS
CHAPITRE 13 : LIMITES ET PERSPECTIVES
13.1. LIMITES DES TRAVAUX DE RECHERCHE
13.2. PERSPECTIVES DE RECHERCHE
BIBLIOGRAPHIE

projet fin d'etude

Télécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *