Les approches théoriques liées au secteur pêche

LES APPROCHES THEORIQUES LIEES AU SECTEUR PECHE

Plusieurs théories économiques sont liées à l’activité de la pêche maritime. Les unes concernent la production marine et les autres sont liées à l’échange international. Quelques unes de ces théories vont être l’objet des deux sections suivantes : La section première parle des théories liées à la production marine, et la seconde, des théories concernant l’échange international.

Section 1 : Les théories liées à la production marine

Elles s’agissent de la loi de la population de Thomas Robert MALTHUS et de la Théorie de la main invisible et de la division de travail d’Adam SMITH.

 La loi de la population de Thomas Robert MALTHUS

Dans son ouvrage « Essai sur le principe de la population »8, MALTHUS stipule qu’il faut maîtriser la croissance de la population car celle-ci tend à s’accroître selon une progression géométrique alors que la production ne suit qu’une progression arithmétique. Il a dit : « Le pouvoir multiplicateur de la population est infiniment plus grand que le pouvoir qu’a la terre de produire la subsistance de l’homme. »9. Si l’on ne mange pas bien ou l’on a besoin de nourriture, c’est donc faute de la progression rapide de la population. Or ceci parait impossible à maîtriser surtout dans les pays en voie de développement comme Madagascar qui a un fort taux de croissance démographique.
Cette loi est clairement vérifié dans le secteur pêche. Actuellement, à Madagascar beaucoup de gens de la côte entre dans le secteur pêche. Certains font cela pour subvenir à leurs besoins, et pour les autres, pour gagner de l’argent. Qui dit croissance démographique dit alors augmentation des pêcheurs, ce qui implique une forte exploitation, autrement dit, une surpêche. Les scientifiques disent que plus, il y a augmentation d’exploitation des ressources, plus le développement de ces dernières se détériorent. Une surpêche conduit à la diminution des ressources à exploiter et leur renouvellement. Aussi les demandes des consommateurs vont être supérieures à l’offre.
Il serait donc important de maîtriser l’exploitation des ressources par rapport à la forte augmentation de la population.

La main invisible et la division de travail d’Adam SMITH

Dans son ouvrage « La recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations »10 (1776), ADAM Smith a formulé trois grands thèmes lesquels sont la main invisible, la théorie des avantages absolus et la division de travail. Il dit que la recherche de l’intérêt individuel est le plus sûr moyen d’assurer la richesse des nations, le travail humain est l’origine première de la valeur des biens, et enfin que la division du travail est un facteur important de la richesse des nations. L’idée essentielle de la main invisible est qu’à la recherche de l’intérêt personnel, on arrive à l’intérêt général. Chacun travaille pour son propre compte sans se rendre compte de ce que cela impliquera sur la nation, « A la vérité, son intention en général n’est pas en cela de servir l’intérêt public, et il ne sait même pas jusqu’à quel point il peut être utile à la société. » 11(A. SMITH).
Quant à la division de travail, elle est un moyen pour accroître rapidement la production, une chose peut être faite par plusieurs personnes, c’est-à-dire que la tâche doit être repartie. Il y a une grande différence entre repartir le travail et ne pas le répartir du point de vue production. La division de travail est très efficace. Adam SMITH : « Les plus grandes améliorations dans la puissance productive du travail, et la plus grande partie de l’habileté, de l’adresse, et de l’intelligence avec laquelle il est dirigé ou appliqué, sont dues, à ce qu’il semble, à la division du travail. ».
Ces deux thèmes touchent énormément la pêche maritime à Madagascar. Les pêcheurs, surtout les pêcheurs traditionnels pêchent pour eux même, pour subvenir à leurs besoins, pour vivre, sans connaître ce que leurs activités impliquent à la nation. La division de travail pour le secteur pêche se caractérise comme le fait de séparer ceux qui exploitent, ceux qui vendent, et ceux qui transforment les produits.

Les théories liées à l’échange international

Nous allons prendre deux théories qui ont de liaison à l’échange international des produits maritimes lesquelles sont la théorie des coûts comparatifs de David RICARDO et la notion de pression fiscale d’Arthur LAFFER.

La théorie des coûts comparatifs de David RICARDO

Selon cette théorie, le commerce international est avantageux lorsque chaque pays qui participe aux échanges se spécialise dans les produits pour lesquels son avantage comparatif est important. Dans son ouvrage « Principe d’économie politique et de l’impôt »12, RICARDO affirme que « Si les profits des capitaux employés dans le Yorkshire surpassaient ceux des capitaux employés à Londres, les fonds passeraient bien vite de Londres dans le Yorkshire, et les profits se nivelleraient. » (RICARDO). Un pays doit se spécialiser à la production d’un bien ou son désavantage est le plus petit, et l’échange va apporter des fruits. Au lieu de falloir beaucoup de temps pour la production d’un bien, si un pays se focalise dans la production du bien qui ne demande pas autant d’unité de travail, les produits fabriqués vont augmenter puisqu’il va économiser les surplus d’unité de travail de l’autre bien préférable à importer. La pêche maritime à Madagascar ne nécessite pas trop de temps puisqu’il est doté des ressources marines qui font que les pêcheurs et les autres acteurs dans le domaine n’ont pas à dépenser plus de temps. Il ne faut pas oublier aussi que la pêche figure dans les trois secteurs clés du pays. On peut donc dire que Madagascar se spécialise dans la pêche si l’on se réfère à cette « théorie des avantages comparatifs ».

Notion de pression fiscale d’Arthur LAFFER

Une pression fiscale élevée a des conséquences sur les activités économiques. Elle peut freiner la production, l’échange, le travail. Elle entraine des effets de substitutions sur les agents économiques. Les individus pourraient arrêter de travailler afin d’augmenter leur temps de loisir, ou ils vont chercher à faire leurs activités dans d’autres territoires où le niveau de la pression fiscale est le moindre. « Trop d’impôt tue l’impôt » (ARTHUR L.).L’impôt donc, peut être une entrave à l’échange des produits maritimes de Madagascar. Il peut aussi arrêter la production parce que les gens ne pourront plus investir, ils préfèreraient épargner et faire d’autres activités. Madagascar a longtemps pratiqué la pêche maritime, même si certaines pêches ne développaient que récemment. Nous avons vu que des théories économiques sont liées au secteur pêche telles que la théorie de Thomas MALTHUS sur la population, la division et la main invisible d’Adam SMITH, la théorie des avantages comparatifs de David RICARDO, et la notion de pression fiscale d’Arthur LAFFER. Nous avons pu voir les considérations théoriques sur les relations entre la pêche maritime et le développement. Passons maintenant aux réalités de la pêche maritime et des ressources halieutiques à Madagascar.

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