LES CONTRAINTES ET LES SOLUTIONS DU MARAICHAGE

CULTURES MARAICHERES ET DYNAMIQUE SOCIOECONOMIQUE DANS LA COMMUNE DE
OUARKHOKH

VEGETATION 

Les formations végétales ont subi durant ces dernières décennies de profondes dégradations consécutives aux nombreuses années de sécheresse et à leur forte exploitation par les hommes. Aujourd’hui, on retrouve dans la zone deux principales formations ligneuses: Des formations ligneuses de steppes arborées et arbustives dominés par des épineux : Acacia raddiana, Acacia Seyal, Acacia Sénégal ……. Des formations ligneuses de savanes arborées et arbustives avec des balanites, des zizyphus mauritania, Acacia Albida ……… La végétation est une pseudo- steppe arbustive et une savane arborée. On y distingue notamment : Des pseudo-steppes dominées par les graminées telles que les Cenchrus biflorus, les Datyloctenieum aegyptium. La strate ligneuse est dominée par les acacias, les balanites, les zizyphus mauritania …… Une savane arborée située dans les dépressions, dans les mares temporaires et le long des vallées fossiles, dominée par Acacia Seyal, Combretum glutinosum, Combretum micrantum ……. On note de plus en plus une dégradation du couvert végétale due aux effets conjugués de phénomènes naturels (sécheresse, aridité sévère) et de l’action de l’homme (surpâturage, feux de brousse, exploitation abusive du bois) avec comme conséquence majeure une réduction de la biodiversité végétale et animale. Comparativement aux premières époques, la végétation s’est beaucoup dégradée du fait de la baisse pluviométrique et des actions anthropiques. Certains espèces comme l~ béer, le solom ont complètement disparu alors que le dimb jadis bien représenté est devenu très rare. Les espèces représentées sont le soump, le nep nep, le warack …. Quant aux tapis herbacé . desséché dès le mois de novembre sont composés de graminées annuelles ou domine le crarn crarn (cenchrus biflorus). 36 ! » Le nîm (azadirachta indica) arbre très résistant par rapport au manque d’eau, domine la végétation. On note également dans cette zone une espèce communément appelée « célan » en wolof. Cette espèce est utilisée par les maraîchers, elle joue dans la plupart des cas le rôle de brise vent. « La cétane » est d’une importance capitale pour le développement du maraîchage car elle atténue l’énergie des rayons solaires sur les terres de cultures. Cependant, les arbres ont pour rôle de réduire le réchauffement du sol entraînant le desséchement de la terre suite à une forte évaporation, les arbres brisent l’énergie et la · force du vent. Ainsi, ils protègent les cultures et diminuent les dangers de l’érosion du sol. Les ressources végétales améliorent également la qualité du sol. Pour mieux comprendre les effets des arbres sur les sols et sur les cultures, il est nécessaire de savoir de quoi se nourrissent les cultures. · Les arbres, par la chute de leurs feuilles et des déchets d’animaux contribuent à enrichir le sol. Au cours de notre enquête, nous avons pu identifier plusieurs espèces végétates au sein de notre zone d’étude (la commune de Ouarkhokh).

Cadre Humain et Organisation des acteurs du maraÎchage 

L’économie sénégalaise est fortement dépendante des ressources naturelles dont l’exploitation occupe près de 70% de la population active. Du fait de l’accroissement démographique rapide, de la succession de la sécheresse de la présence de sols dénudés, de vents de sables fréquents, de chaleur accablante, de pluies rares ont entraîné la baisse des revenus agricoles. Cependant, les besoins des ménages ont fortement augmenté d’où la nécessité de chercher d’autres stratégies telles que le maraîchage. Exemple: Les femmes du village de Nguith s’organisent en GIE pour mieux exploiter le maraîchage. Le maraîchage s’est diffusé grâce à l’appui conjugué des ONG et plus généralement des organismes de développement. IL peut générer une rentrée de devises grâce à l’ exploitation de certaines légumes et offrir aux agricultures la possibilité d’exercer une. activité de contre saison pouvant engendrer des revenus intéressant tout en espérant de limiter l’émigration en proposant aux jeunes une alternative financière à l’exode. En effet, l’adduction d’eau leur permet désonnais de réaliser en communauté des cultures maraîchères leur permettant d’améliorer leur sécurité alim_entaire et de produire des revenus en participant financièrement dans plusieurs domaines comme l’éducation , la santé, l’habitat ……… . Le maraîchage est une activité qui a connu un important développement au cours des trentes dernières années. C’est un bon moyen d’améliorer la nutrition des populations, d’assurer leur autosuffisance alimentaire, d’apporter des revenus complémentaires mais aussi de promouvoir des activités sociales et communautaires. Ce type d’activité peut être financièrement rentable et améliore considérablement la situation socio- économique des acteurs. L’objectif des femmes est essentiellement alimentaire et commerciale. Cependant, il faut bien étudier le marché local des maraîchers auparavant. Exemple: Dans le cas du GIE Marne Rokhy Maty de Nguith, on dispose en général une main d’œuvre abondante mais le prix de l’eau est cher. Ainsi, pour réaliser une bonne culture maraîchère, il faut évidemment à la fois un terrain et de l’eau La terre ne manque pas mats l’eau constitue un facteur essentiel de la production maraîchère . .IL convient donc de dimensionner le jardin en fonction de la quantité d’eau disponible quotidiennement pour son irrigation. On considère généralement qu’il faut disposer d’un volume d’eau de 60 à 80m3 d’eau par hectare et par jour. Pour la sélection des semences et des fertilisants, une attention toute particulière doit être portée à la sélection et à l’achat des prod~its nécessaires (semences, fumier, engrais, produits de traitement.. .. … ), car une bonne production nécessite avant tout de bonnes semences. Les semences sélectionnées cpnstituent en effet la base de la production du jardin en qualité avec l’aide d’un spécialiste valent beaucoup mieux que celles que l’on peut trouver soi-même à moindre prix chez des petits fournisseurs où vendeurs ne connaissant pas vraiment le métier. Mais semer ne suffit pas, les plantes ont besoin de trouver dans le sol les éléments nutritifs dont elles ont besoin et n’auront un bon rendement que si la qualité du sol est bonne. IL est donc indispensable de maintenir la fertilité des sols pour que le projet du maraîchage soit un succès. IL peut être fait usage d’engrais mais ils coutent cher et on utilisera de préférence des engrais naturels notamment du fumier ou du compost. IL est intéressant de produire à la fois des légumes et des fruits, tant pour la consommation que pour la vente. , C’est la raison pour laquelle la production de fruits aux abords au milieu des jardins à tendance à se répandre. IL faut sélectionner de bonnes variétés à trouver chez les pépiniéristes et à faire appel au conseil des spécialistes plutôt que de chercher surtout à trouver des plantes d’arbustes bon marché. Une bonne solution consiste donc à semer et récolter des produits maraîchers autour de ces arbres et de faire ainsi profiter des fruits et légumes de la même irrigation. Cependant pour un bon développement du maraîchage, il est nécessaire de combiner des facteurs climatiques, pédologiques mais également les facteurs hwnains avec une bonne formation des acteurs et une disponibilité de la main d’œuvre. Le maraîchage fait l’objet depuis quelques années de nombreux microprojets financé le plus souvent par des ONG (organisations non gouvernementales). Ainsi, certains fruits et légumes qui n’étaient consommés il y a dix ans que par les étrangers se sont démocratisés. Ces fruits et légumes sont variés : salades, fraise, carottes, navets, pastèques, sésame, oignons sont des denrées que tout le monde peut manger. , Les premiers jardins sont apparus au niveau des Niayes. Par la suite, le maraîchage s’est diffusé grâce à l’appui conjugué des ONG et plus généralement des organismes de développement. Les mesures publiques en faveur du maraîchage ont été adoptées dans le but de diversifier et d’équilibrer l’alimentation de la population, de générer une rentrée de devises grâce à l’exportation de certains l~gumes et offrir aux agriculteurs la possibilité d’exercer une activité de contre saison pouvant engendrer des revenus intéressants t~ut en espérant de limiter l’émigration en proposant aux jeunes une alternative financière à l’exode . Dans les zones rurales, .ce sont souvent les femmes qui travaillent dans ces petits jardins alimentés en eau par des puits parfois équipés de motopompes. Le maraîchage est vraiment l’avenir du Sénégal dans le sens où il procure des sources alimentaires continues grâce à l’irrigation. Selon V. Autissier, on peut classer les différents groupes d’exploitants : 

  • Les maraÎchers amateurs

 Pour cette catégorie de producteurs, le maraîchage est plus perçu comme un moyen de consommer des légumes en engageant peu de dépense, que comme une source potentielle de revenus. Les surfaces cultivées sont souvent inférieures à 1 00m1• Le cycle de production est court de novembre à mars. Une part importante de la production est autoconsommée, le surplus n’étant commercialisé que sur le marché du village le plus proche. 

  •   Les maraÎchers performants 

Les maraîchers performants disposant de peu de moyens se caractérisent par la faiblesse des moyens techniques. Néanmoins, les maraîchers font des efforts réels afin de diminuer la pénibilité de cette activité, d’accroître les r~enus qu’elle crée et d’étendre leur réseau de commercialisation malgré l’inexistence de centres urbains à proximité. L’activité maraîchère n’est pas seulement tributaire des facteurs agronomiques, l’homme y joue un rôle important, lui qui conditionne les modes de production mais également la ,commercialisation des produits. Dans le maraîchage, la ressource humaine occupe une place importante : ~ La disponibilité ~ La mobilisation )> L’organisation et la formation des acteurs )> La commercialisation des produits Avant de se lancer dans la commercialisation des produits , il est vivement conseillé de réaliser au moins une étude de marché . ~ Aller régulièrement sur les marchés locaux pour observer les produits que l’on y vend et leur prix. ~ Observer l’évolution des prix durant l’année );:> En déduire la nature des légumes et des fruits qui paraîtront les plus intéressants à vendre );:> Etablir un planning de production en fonction de cette identification mais surtout en fonction de ce qui se vendra bien et non pas seulement de ce qu’on sait produire. IL convient de s’entendre si les produits seront vendus individuellement ou collectivement. Le plus important n’est pas de produire mais d’être capable de vendre sa production dans de bonnes conditions. Ainsi, les femmes du GIE Marne Rokhy Maty de Nguith trouvent plus intéressant de vendre leurs produits sur place plutôt qu’au marché même en les vendant moins cher car d’une part on évite un certain nombre de frais (transport, taxe d’emplacement sur le marché, pertes) et d’autre part les réductions de prix et la fraîcheur sont de bons atouts pour attirer la clientèle. Toutefois, il faut savoir que les jardins ne sont pas aussi simples à réaliser qu’on imagine parfois et que cela demande beaucoup d’efforts , de patience, d’organisation et de sens du travail en équipe mais que cela peut apporter finalement à faible cout , de nombreuses satisfactions et de très utiles ressources . Ils ne seront véritablement réussis que s’ils sont bien gérés mais aussi que chacun de ses membres y trouve son compte.

Table des matières

lNTRODUCTION GENERALE
PROBLEMATIQUE
ANALYSE CONCEPTUELLE
METHODOLOGIE
PREMIERE PARTIE : LES FONDEMENTS DU MARAICHAGE DANS LA COMMUNE DE OUARKHOKH
CHAPITRECADRE PHYSIQUE
CADRE HUMAfN ET DYNAMIQUES SOCIO-ECONOMIQUE
CHAPITRE 2 : ACTIVITES ECONOMIQUES ET CONTRAfNTESDU MARAICHAGE
CHAPITRE! : LES ACTIVITES SOCIOECONOMIQUES
MISE EN OEUVRE D’ACTIVITES GENERA TRI CES DE REVENUS
Chapitre 2: LES CONTRAINTES ET LES SOLUTIONS DU MARAICHAGE
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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