LES DIFFERENTS ASPECTS DE LA FIBRILLATION AURICULAIRE
Fréquence globale de la fibrillation auriculaire
Nous avons retrouvé une incidence de la fibrillation auriculaire à 1,96% sur une série de 814 patients hospitalisés. L’incidence de la fibrillation auriculaire varie grandement d’une étude à l’autre selon les populations considérées. Lévy et coll. retrouvent une incidence de la fibrillation auriculaire à 15% sur une série de 1630 malades. Dans l’étude rétrospective de Longo Mbenza et coll. couvrant une période de 23 ans aux Cliniques Universitaires de Kinshasa au Congo, la fibrillation auriculaire est retrouvée chez 0,62% des malades .Ces différences pourraient être dues au fait que l’étude de Lévy et coll. a été effectuée dans un service de Cardiologie alors que notre étude et celle de Longo Mbenza et coll. ont été réalisées dans un service de Médecine Interne ( et Cardiologie ) 2.2.Age et sexe L’âge des patients varie de 27 à 76 ans dans notre étude avec un âge moyen de 59 ans. Dans les études antérieures réalisées à Madagascar telles que l’étude de Ranaivoarison ( Antsiranana, 1985).et celle de Ramilison ( Antananarivo, 1986), l’âge moyen des patients est respectivement de 56,5 ans et 55 ans. La plupart des travaux européens et américains trouvent un âge moyen des patients allant de 66 à 74 ans La fibrillation auriculaire semble apparaître beaucoup plus précocement chez la population malgache. Selon l’étude de Framingham, la fibrillation auriculaire est exceptionnelle avant 25 ans et sa prévalence augmente de façon exponentielle avec l’âge. Ce qui semble se confirmer dans notre étude puisque 62,5% des patients sont âgés de plus de 60 ans.
Fibrillation auriculaire et cardiopathie associé
Fréquence des cardiopathies associées
Dans notre étude, 75% des malades ont une cardiopathie associée à la fibrillation auriculaire. Cette fréquence est voisine de celles retrouvées dans les grandes études épidémiologiques
Répartition des cardiopathies
Nous avons retrouvé une prédominance des cardiopathies hypertensives et/ou ischémiques (37,5%) parmi les étiologies de la fibrillation auriculaire suivies des cardiopathies valvulaires (18,75%). Les anciennes études de Ranaivoarison ( Hôpital Principal d’Antsiranana, 1985) et de Ramilison ( Hôpital Militaire d’Antananarivo, 1986) ont montré une prédominance des affections valvulaires. Le tableau XI représente la répartition des étiologies des fibrillations auriculaires selon les études réalisées à Madagascar.
INTRODUCTION |
