Les différents types de combinaisons de la fertilisation mixte

Les différents types de combinaisons de la fertilisation mixte

Pour accroitre les rendements, les producteurs apportent non seulement les engrais chimiques, mais aussi les fertilisants organiques. En fonction des types d’apport, l’analyse des fiches d’enquête a permis d’identifier 12 pratiques de fertilisation. La figure 14 fait une répartition des maraîchers enquêtés par rapport au type de fertilisation. Figure 14: Répartition des maraîchers en fonction des combinaisons des fertilisants La figure 14 montre une prédominance des maraîchers correspondant à 30% pour le type de fertilisation C1 (fumier + fiente de volaille + urée + NPK), les autres maraîchers au nombre de 6 (17%) pratiquent le type fumier + fiente de volaille + urée (C2) contre C1 30% C2 17% C3 11% C4 14% C5 5% C6 3% C7 3% C8 3% C9 5% C10 3% C11 3% C12 3% C7 = fumier + fiente de volaille + déchets de poissons +urée ; C8 = fumier + compost + NPK ; C9 = fumier + fiente de volaille compost + urée + NPK ; C10 = fumier + fiente de volaille + compost + déchets de poisson + coque d’arachide + urée + NPK ; C11 = compost + fiente de volaille + coque d’arachide + urée NPK ; C12 = fiente de volaille + déchets de poisson + coque d’arachide + urée + NPK C1 = fumier + fiente de volaille + urée + NPK; C2 = fumier + fiente de volaille + urée; C3 = fumier + fiente de volaille + NPK ; C4 = fumier + fiente de volaille + Coque d’arachide + urée + NPK ; C5 = fumier + fiente de volaille + Coque d’arachide + urée ; C6 = fumier + fiente de volaille + Coque d’arachide + compost + urée + NPK 24 respectivement 5 (14%) et 4 (11%) pour C4 et C3.les types de fertilisation C5 et C9 ne correspondent chacune qu’à un pourcentage de 5% L’enquête révèle que les maraîchers utilisent plusieurs types de fumure. L’utilisation d’un seul type de fumure est rarement rencontré chez les maraîchers voire pas du tout. Ainsi la plupart épandent les engrais organiques comme fumure de fond. 58% des maraîchers emploient les différentes fumures après semis en une ou deux applications. 42% épande les fertilisants organiques (FO) avant et après semis à deux ou trois stades phénologiques des plantes. Par contre 94% des maraîchers préfèrent employer les engrais chimiques (EC) (urée et NPK) après semis et 6% utilisent plusieurs fois (avant et après semis). La figure 15 nous renseigne sur la fréquence d’utilisation engrais (chimiques et organiques) Figure 15:Fréquence d’utilisation des engrais par campagne L’usage des fertilisants est un facteur important pour le développement du maraîchage à Mbaouane. Ainsi 84% des maraîchers utilisent les engrais chimiques en association avec les engrais organiques contre 16% qui n’utilisent que les engrais organiques. Des résultats différents ont été trouvés par Diop en 2015 où 40% des maraîchers fertilisent avec l’urée et le NPK, 55% utilise l’urée et seulement 1% font appel à l’urée, le NPK et fumier organique. La prise de conscience de l’effet des engrais chimiques sur le sol expliquerait le manque d’utilisation exclusive de ce type de produit par les maraîchers. Malgré cette prise de conscience, certains producteurs pensent que les engrais chimiques conviennent à leurs cultures, ils justifient cela par le fait que leur parcelle est située sur une pente donc exposée à l’érosion. Par conséquent, ces parcelles ne bénéficient pas de l’effet long terme de la matière organique des engrais organiques qu’ils auraient apportés. Ce résultat est  partagé par Nongma (2007), il a rapporté que les maraîchers burkinabés justifient l’utilisation des engrais chimiques par le fait que les engrais chimiques conviennent à leurs cultures que sont le chou et la laitue. 84% des maraîchers enquêtés, mélangent des engrais chimiques avec des fertilisants organiques. Selon l’enquête, 48% des maraîchers affirment que les engrais organiques ont une action longue, donnent de bons produits (volume et goût), permettent une meilleure conservation, renforcent la fertilité du sol que les engrais chimiques. Seulement 7% des maraîchers disent que les engrais chimiques sont plus efficaces que les engrais organiques. 2% des maraîchers disent ne pas observer de différence. Les maraîchers disent utiliser les engrais chimiques pour leur accessibilité, leur effet rapide ou pour un meilleur rendement des cultures mais également sur la quantité élevée des récoltes. Une étude réalisée au Bénin a relevé que l’utilisation des engrais chimiques pourrait s’expliquer aussi bien par le fait que les maraîchers recherchent beaucoup plus un effet rapide des engrais sur les cultures mais également une quantité élevée des récoltes surtout que les cultures maraîchères sont généralement de cycle court (N’goné, 2014). Dans le souci d’obtenir un meilleur rendement et de préserver la productivité de leur sol, les maraîchers mélangent des fertilisants organique et chimiques. Ils utilisent en premier lieu les fertilisants organiques pour apporter les éléments fertilisants au sol et nutritif aux plantes mais aussi pour réduire les effets néfastes des engrais chimiques. Ainsi les maraîchers font usage de deux ou trois fertilisants à différentes périodes. Ce résultat est proche de celui de Fondiou et al (1993) sur des études réalisées en Côte d’Ivoire qui stipule que les maraîchers ivoiriens pratiquent la même méthode. Par contre, la quasi-totalité des maraîchers de notre zone d’étude emploient des fertilisants organiques avant les engrais chimiques. Ce résultat ne se retrouve pas distribué de la même façon en Côte d’ivoire car l’étude menée par Fondiou et al (1993) a montré à travers leurs résultats que les maraîchers emploient les engrais chimiques (NPK) comme fumure de fond. Le système de production de légume de Mbaouane se présente comme un bon exemple de gestion intégrée de la fertilité des sols qui combine l’utilisation des engrais biologiques et chimiques. Selon certains auteurs (Sedogo ,1991 ; lompo, 1993 ; Jasen, 1993) ce système maintien le niveau de fertilité du sol et est bénéfique pour la croissance et l’augmentation des rendements de cultures.

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