Les éléments de vision de la logistique à l’horizon 2025 et scénarios exploratoires

Les éléments de vision de la logistique à l’horizon 2025 et scénarios exploratoires

La synthèse des phénomènes à l’œuvre et tendances lourdes 

Les phénomènes environnementaux (difficilement régulables)  L’accroissement et la convergence des flux : physiques, financiers et informations L’Internet et l’émergence de plateformes B 2 B (entreprise-entreprise) et B 2 C (entrepriseclient) permet de réduire le nombre d’intermédiaires qui chacun optimise son activité en fonction de sa surface d’intervention. De nombreux achats traditionnels (en magasin) sont faits via Internet et la rapidité de livraison (en ville dans la journée) favorise les achats impulsifs. L’émergence de plateformes oligopolistiques permet de réduire les coûts et d’optimiser les chargements des particuliers autant que des professionnels. Le regroupement des paiements au travers d’un unique opérateur permet aux entreprises et aux particuliers de bénéficier de services de garanties supplémentaires (cf. PayPal ou Slimpay). Idem pour la concentration des données échangées et sécurisées au travers de plateformes d’hébergement (Cloud computing). 

La spécialisation des parties prenantes Elle est rendue nécessaire par la complexité des opérations et possible par les avancées : a) en matière de libre-échange (liberté de circulation des biens et marchandises) ; b) en matière de suivi des flux physiques : les capteurs et objets connectés pour collecter et transmettre la position et d’autres éléments descriptifs d’un colis (Internet physique ou encore Internet des objets (Internet of Things, IoT) ; c) en matière de connaissance des individus avec l’Internet de tous les objets (Internet of Everything, IoE) avec les capteurs associés à l’individu, permettant de le géo-localiser pour optimiser la livraison voire d’anticiper ses besoins en médicaments, ou de tenter d’acquérir un bien quelconque en fonction de la température du lieu ou de son rythme cardiaque ; 

en matière de traitement de l’information 

les architectures orientées services (SoA) permettant de faire communiquer des logiciels localisés n’importe où dans le monde ; le cloud pour héberger des données provenant du monde entier,  le Big data (volumétrie des données) pour traiter des volumes croissants de données ;  le Big data (analytics) pour analyser les données, appréhender une situation complexe et simuler son évolution afin de décider efficacement ; Incidemment, la spécialisation rendrait nécessaire le développement d’une vue synthétique transverse permettant la régulation, et créatrice de valeur spécifique. Dans un environnement très concurrentiel et mondialisé, la spécialisation peut difficilement être régulée, hormis au titre d’une loi anti-trust de niveau mondial, aucun pays n’ayant réellement intérêt à affaiblir ses entreprises qui seraient en position d’oligopole.

Les phénomènes contextuels (régulables par les collectivités et notamment l’Etat) 

De l’approvisionnement à l’ensemble des flux du cycle de vie d’un produit La logistique couvre de plus en plus l’ensemble du cycle de vie des produits (approvisionnement – fabrication – distribution, allers-retours entre clients et fabricants, réparateurs, remise à neuf, etc.) et couvrira immanquablement le recyclage, le réemploi (occasion) et la destruction. Les entreprises externalisent de plus en plus les fonctions de manutention « longue distance ». Le réemploi/recyclage/destruction qui correspond du point de vue du détenteur à un retour pourrait même être prévu dès la vente (trésorerie pour les transporteurs ou les vendeurs). Les coûts réels de recyclage/réemploi pourraient progressivement être alignés sur les coûts réels (mesure vertueuse : plus la durée de vie serait grande, plus le fournisseur gagnerait en trésorerie, le risque de dépôt de bilan d’un fournisseur nécessiterait la mise en place de tiers de confiance dépositaires des crédits et qui verseraient les intérêts aux fournisseurs).  L’empreinte écologique et exigence de développement durable Dans le contexte actuel et en raison de législations de plus en plus contraignantes concernant la consommation d’énergie et les émissions de la logistique (transport, bâtiment mais aussi TIC), des efforts sont à faire de la part des entreprises et de la filière logistique pour réduire l’empreinte et les coûts.

Par ailleurs, la forte sensibilité des consommateurs et le souhait de transparence, nécessitent une réflexion globale de RSE des acteurs. Des labels qualitatifs pourraient être établis dynamiquement par des tiers de confiance à qui les plateformes devraient livrer les données considérées comme relevant du bien commun, par symétrie aux données produites par les collectivités rendues gratuitement accessibles (Open data). Une taxe RSE pourrait être perçue auprès des consommateurs peu responsables, les Big data pourraient permettre un ajustement global et une redistribution objective. Le couplage énergie consommée x taux de rejet des véhicules permettrait une taxation précise dont le coût de prélèvement serait quasiment nul. Des ONG aidant à la protection de personnes fragiles trouveraient des revenus de ces taxes calculées en fonction du pays ou de l’entreprise d’origine qui aurait une note/indicateur établie par une ONG. Les micro/nano taxes très précisément calculées et établies auraient un effet didactique dissuasif et régulateur et créeraient des emplois d’évaluateurs, partout dans le monde. 

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