LES GRANDES UNITES DE SOL CARACTERISATION EVOLUTION PHYSICO-CHIMIQUE

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IMPACT DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE SUR LA VARIATION DE LA FERTILITE DES SOLS

Les principales activités dans les Niayes sont l’horticulture et l’élevage. L’accroissement de ces activités est lié à la proximité des villes dont ils assurent le ravitaillement en fruits légumes et viandes. Des Niayes, sont issue les 80% de la production nationale, pour un flux de consommation satisfait à 60% et estimé à 230 000 tonnes de légumes et 180 000 tonnes de fruits. Les Niayes hébergent 3% du cheptel national bovins, soit 33100 têtes, ainsi que 179000 ovins et caprins, 17100 équins et asins et 5220 000 unités de volaille (Touré-Fall, 2000).

Impacts positifs

Les cultures qui se font sur les sols de pente moins engorgés peuvent retenir certaines particules fines en freinant leur lessivage. L’élevage et l’agriculture peuvent contribuer de manière significative, à l’amélioration de la fertilité des sols, par apport de résidus de culture paillage ( voir photo annexe), et de déjections fécales des animaux.

Impacts négatifs

L’agriculture est un état artificiel. On dénude habituellement le sol de sa couverture végétale permanente et naturelle pour la remplacer par une couverture végétale temporaire et artificielle. Dans des conditions de couvert végétal naturel, la teneur en matière organique du sol tend à se fixer à un niveau relativement élevé, 70 à 80% de l’énergie endogène produite par un arbre est dirigé directement dans le sol ( Lemieux 1996). Lorsque le sol est cultivé, l’apport de la culture est en général bien inférieur à celui de la végétation naturelle, de sorte que la teneur en matière organique à tendance à diminuer. La récolte du vin sur les rôniers n’est pas favorable à leur croissance, elle contribue à la régression de l’espèce dans la zone (Photo 14 en annexe). La réduction du couvert végétal accélère la propagation des sables dunaires entraînant un rétrécissement des terres fertiles, qui se traduit dans les bas fond par un ensablement et un comblement des dépressions. L’horticulture consomme beaucoup d’eau, ce qui a entraîné une surexploitation de la nappe phréatique faiblement rechargée, dont le tarissement a permis la remonté du biseau salé, il s’en est suivi une salinisation des sols. Non seulement le surpâturage est un facteur de dénudation des sols mais aussi les déjections fécales du bétail contaminent la nappe par les nitrates.
Les enquêtes menées dans le cadre d’une étude exploratoire dans la zone de Mboro par l’ISRA, ont montré une mauvaise utilisation des fertilisants et des biocides. Les engrais ternaires NPK sont souvent couplés aux engrais organiques tel que la fiente de volaille, la coque d’arachide, la bouse de vache etc… Leur usage excessif contribue à la dégradation des ressources naturelles. Les produits organophosphorés et organochlorés sont des pesticides fréquemment utilisés, parmi eux l’endosulphan qui est un produit interdit dans l’usage agricole. La mauvaise utilisation de ces produits, et l’ignorance totale des utilisateurs sur les rémanances et les délais d’attente, constituent une menace sérieuse pour les ressources hydrologiques et pédologiques compte tenue de la persistance de certains de ces pesticides ( Rapport ECOCITE Sénégal).
Les déchets industriels générés par les ICS constituent un réel facteur de pollution dans la zone. Sur le long de la route des Niayes, leurs camions déversent involontairement du souffre et sur la plage de Xondio, ils déversent des éffluents issus du traitement des phosphates par de l’acide sulfurique appelé « jus fluo » qui au contact de la mer et des roches calcaires se cristallisent et forment une dalle compacte et blanchâtre (voir photo 15 et 16 en annexe)

LES SOLUTIONS POUR UNE AMELIORATION DE LA FERTILITE DES SOLS

Le potentiel de production des terres doit être assuré et les ressources naturelles protégées. La terre ne peut être gérée de manière durable si le sol qui en est une composante, n’est pas correctement exploité. Cela exige le maintien et l’amélioration de la productivité du sol ainsi que les mesures visant à éviter, à corriger sa dégradation et à prévenir les dégâts environnementaux. Pour cela il faut de plus amples investigations car le nombre de profils échantillonnés ne nous permet pas de proposer des solutions efficaces pour l’ensemble de la zone de Mboro. Cependant dans l’immédiat à partir de notre étude nous pouvons préconiser quelques recommandations pour limiter les phénomènes de dégradation observés. La gestion judicieuse des ressources limitées en terre nécessite la fixation du paysage dunaire pour protéger les cuvettes maraîchères. D’ailleurs nous avons trouvé dans ce sens un programme de fixation des dunes jaunes à xondio ( Photo 5 annexe). L’intégration de l’arbre dans les aménagements agricoles est indispensable à l’accroissement de la biomasse végétale pouvant améliorer la fertilité des sols. Lorsqu’on alterne pâturages et cultures, la teneur en matière organique du pâturage peut être bien supérieure à ce qu’elle est lorsque le sol est cultivé, en particulier si le pâturage comporte des légumineuses. Pour la majorité des sols, la dégradation chimique due aux prélèvements des éléments nutritifs par les cultures ne peut être évitée. Elle peut cependant être corrigée grâce à l’apport d’engrais minéraux et de fumures organiques. Des expériences menées au Burkina-Faso (PICHOT, 1981), au Sénégal (Ganry, 1985 ) et au Ghana (KWAYKYE, 1994) ont montré qu’en utilisant des gestions de ce type, les rendements ont été maintenus et ont même augmenté sur une période allant jusqu’à 30 ans. La gestion des sols salés nécessite un lessivage en vue d’évacuer les sels solubles et des amendements chimiques par apport de calcium soluble. La récupération des sols sodiques est très difficile, deux conditions doivent être satisfaites simultanément :
– l’eau de lessivage doit être suffisamment riche en Ca++ et en Mg++ pour déplacer le Na+ ;
– L’eau doit percoler à travers le profil de sol jusqu’à ce que les cations bivalents soient transportés aux sites d’échanges avec le Na+ (Dautrebande-Gaspar, 1982).
L’apport de gypse, confère au sol une teneur en sulfate et en calcium suffisante pour floculer l’argile, ce qui donne une structure plus facile à travailler.

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES
I- Présentation du milieu naturel
I-1- Situation géographique
I-2- Cadre géologique
I-2-1- les dépôts ante quaternaires
I-2-2- les dépôts Quaternaires
I-3- Géomorphologie de la zone
I-3-1 Les systèmes dunaires
I-3-1-1 Les dunes internes
I-3-1-2 Les dunes externes littorales
I-3-2 Les cuvettes interdunaires
I-4-Leclimat
I-4-1- Les saisons
I-4-2-La pluviométrie
I-4-3- L’humidité
I-4-4- La température
I-5- L’hydrologie
I-6- La végétation
I-6-1- La végétation des milieux d’eau
I-6-2- La végétation des milieux salés ou saumâtres
I-7- Etudes Pédologiques
I-7-1- Les différents types de sols
I-7-1-1- les sols halomorphes
I-7-1-2- Les sols hydromorphes
I-8- Matériels utilisés pour l’échantillonnage du sol
II- Les Méthodes d’études
II-1- Sur le terrain
II-1-1 Choix de sites échantillonnés
II-1-2-Méthode d’échantillonnage
II-2- Au laboratoire
II-2-1-Les différentes étapes de la préparation des échantillons de sol
II-2-2- Méthodes d’analyses de sols utilisées
CHAPITRE 2 : LES GRANDES UNITES DE SOL CARACTERISATION EVOLUTION PHYSICO-CHIMIQUE
I-Caractèrisation et description des profils
II- Evolution des sols des Niayes de Mboro (1962 à 2004)
II-1- Etude comparée des résultats d’analyses physiques et chimiques (de 1962 et celle de 2004) pour chaque type de sol
II-1-1- les sols halomorphes
II-1-2 Les sols hydromorphes
II-1-2-1 Sols à hydromorphie Partielle de profondeu
II-1-2-2 Sols à hydromorphie totale temporaire
II-1-2- 3 Sols à hydromorphie totale semi-permanente
II-1-2-4 les sols à hydromorphie totale permanente
III- Evolution des Facteurs de variation de la fertilité des sols
III -1-La matière organique
III -2- Le pH
III -3- L’acide phosphorique
III -4- Le complexe absorbant
III- 5-La Granulométrie
CHAPITRE III : DISCUSSION SUR L’ETAT ACTUELLE DE LA FERTILITE DES SOLS
I- la fertilité des sols
I-1- La fertilité chimique
I-1-1- La matière organique
I-1-2- Le pH
I-1-3- L’acide phosphorique
I-1-4- Les bases échangeables
I-2-La fertilité physique
II- LA variation des sols
III- Impact de l’activité économique sur la variation
de la fertilité des sols
III-1 Impacts positifs
III-2 I-mpacts négatifs
IV- Les solutions pour une amélioration de la fertilité des sols
Conclusion générale
Bibliographie
Listes des tableau et figures
Annexes

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