Les Impacts de la Déforestation

Les Impacts de la Déforestation

 Les ressources forestières et fauniques 

La Basse Casamance représente une formation végétale dense marquée par la diversité de ses espèces. La CR de Djibidione appartenant au domaine de la Basse Casamance dispose de nombreux bois et forêts. En effet, la répartition de la végétation est fonction de la nature des sols et du régime hydrique et diffère d’un milieu à l’autre. C’est ce qui explique l’existence de forêts claires, de savanes arborées et des zones cultures pluviales qui sont l’objet de notre étude. Ces différentes formations végétales entourent la CR de Djibidione. La carte ci-dessous indique la répartition de la végétation dans la CR de Djibidione.

 La végétation 

A travers la carte de la CR de Djibidione, nous constatons des formations suivantes : –Une forêt claire : Elle se trouve pour la plupart au Nord-ouest dans le Narang et au Sud dans le kadiamoutak. Elle est composée d’arbustes comme Terminaliamacroptera (bu anga), Acacia albida (bu birik ou kad), les sarmenteuses dominées par les combrétacées, les lianes telles que Saba senegalensis (bu hindip ou mad), Combretummicranthum (butik), Securinegavirosa (fusabel). Nous y constatons l’absence des arbres de grande taille. Mais nous y retrouvons : Khayasenegalensis (« bu kay » ou cailcédrat), Danniellaoliver (bu baline), Erythrophleumguineensis (bu ren ou tali) ; Pterocarpuserinaceus(ven),Ceibapentandra (bu sana ou fromager) qui est un arbre très présent au sein des villages puisque selon certains vieux il est le plus souvent planté par les villageois. C’est d’ailleurs à ce niveau où on le rencontre le plus souvent. Il y a aussi Detariumsenegalensis(bu bunkut ou ditah) ; Cola cordifolia(bu bemb); Adansoniadigitata (bu bak ou baobab). La mangrove se signale dans partie Sud de la CR de Djibidione sur les rives du marigot de Baila qui longe les villages de Brindiago et de Djibidione avec la présence de Rhizophora racemosa(kumank) et d’Avicenniaafricana (ka bedj). Nous y rencontrons également dans la strate herbacée le Caciatora, Urenalobata, Hibiscus sabdarifla (kujess ou l’oseille) aux alentours de et parfois même au sein des villages. Dans la lisière du plateau, les rizières constituent le domaine d’Elaeis guinéensis (bu békel ou palmier) et quelques peuplements deBarassusflabellifer (jul ou rônier) qui se découvrent aussi aux abords des villages. Cette population est en voie de dégradation à cause du déficit pluviométrique et sans doute de l’action de l’homme. Ainsi, il s’avère nécessaire de préciser qu’à l’heure actuelle beaucoup d’espèces sont en voie de dégradation du fait des actions conjuguées de l’homme et des déficits pluviométriques notés ces dernières années.-Une savane arborée : Elle se trouve Nord-est de la CR de Djibidione dans le katipeuk. Nous y rencontrons également des arbres de taille moyenne et les espèces fréquentes sont représentées par : Parinariexcelsa (bu yel), Parkiabiglobosa (bu guilay). Certains arbres sont caractérisés par leur taille et sont des espèces guiéennes. Il s’agit des arbres de grande taille (10 à 20 m de hauteur) comme : Khayasenegalensis (« bu kay » ou cailcédrat), Daniella oliveri (bu baline), Erythrphleumguineensis (bu ren ou tali) ;Ceibapentandra (bu sana ou fromager). -Une zone de cultures pluviales : Elle se rencontre aussi bien au centre et Nord-est-sud de la communauté et est constituée de plusieurs espèces : mil, sorgho, maïs, arachide et beaucoup d’autres espèces telles que les tomates, l’oignon. 

 Les ressources fauniques 

La faune n’est pas très riche en espèces, on y rencontre entre autres les singes très nombreux et variés avec des chimpanzés, des hyènes, des porcs-épics, des petits rongeurs comme les rats, le lièvre etc. A l’image de la flore, la faune connait aussi un sérieux problème de survie puisque son écosystème a été bouleversé. Des espèces comme les panthères, les phacochères sont en voie de diminution. L’étude du cadre physique de la communauté nous a permis de bien connaitre la situation hydrique, végétale et les conditions climatiques régnant dans le milieu. D’après les enquêtes effectuées auprès des populations, les problèmes majeurs des forêts sont : -les feux de brousse se traduisant par la mort de beaucoup d’espèces végétales et la migration des animaux sauvages. Les feux de brousse sont devenus permanents ces dernières années dans la CR de Djibidione. -les défrichements pour l’extension de l’espace agricole. Au mois d’Avril et Mai, les paysans défrichent leurs champs de cultures en préparation de l’hivernage. -les coupes de bois pour les clôtures, les meubles, la cuisine et la production du charbon de bois. -Enfin l’explosion démographique qui exerce une pression sur les forêts. Néanmoins, la CR de Djibidione regorge d’une population cosmopolite et qui peut constituer un atout dans la conservation mais aussi et surtout un facteur de dégradation en raison des instincts de conservation plus ou moins hétérogènes.

Cadre humain 

L’essentiel de la population est constituée de Diola : soit 98% de la population totale. Le reste est composé de Mandingue et de Peul. C’est une population presque homogène et solitaire. 

 Le peuplement

 L’histoire du peuplement de Djibidione date de très longtemps(une dizaines de siècle). Selon certaines sources, les premiers habitants du village étaient les Bainouck, qui ont été chassés par la famille Badji qui est aujourd’hui considérée comme fondateur du village. Le nom Djibidione vient d’ailleurs de la langue Diola « Djibildione » qui veut dire en diola « venez légalement ».Ces habitants demandaient à ceux qui veulent s’implanter de venir légalement. 

 Les données démographiques 

Aujourd’hui la seule source fiable sur les statistiques démographiques de la CR de Djibidione, est le dernier recensement démographique de 2002 (RGPH) qui offre pour la communauté rurale une population de 10261 habitants soit une densité de 24 habitants/km². En 2010, la population de la CR est estimée à 10761 habitants répartis dans 57villages avec un taux d’accroissement naturel annuel de o, 95%. Sur la base de ce taux d’accroissement l’effectif de la population en 2015 pourrait être estimée à 11272 personnes ce qui classe la communauté parmi les CR les plus faiblement peuplées de l’arrondissement. 

Table des matières

Avantpropos
Sommaire
Sigles et abréviations
Introduction générale
Synthèse bibliographique
Problématique
Première partie : présentation du milieu d’étude
Chapitre 1 : Cadre physique
Chapitre 2 : Cadre humain
Chapitre 3 : Cadre économique
Deuxième partie : La déforestation et ses impacts dans la Communauté Rurale Djibidione
Chapitre 1 : La déforestation dans la communauté rurale de Djibidione
Chapitre 2 : Les facteurs de la déforestation
Chapitre 3 : Les impacts de la déforestation
Troisième partie : Les stratégies de lutte contre la déforestation
Chapitre 1 : La lutte pour la réhabilitation des forêts
Chapitre 2 : Les stratégies de lutte
Chapitre 3 : Contraintes et perspectives de lutte contre la déforestation
Conclusion générale
Bibliographie
Listes des cartes
Listes : tableaux
Liste des figures
Liste des photos
Annexes

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