Les paradigmes en mouvement

Les paradigmes en mouvement

Economists must acknowledge that today microeconomic theory, the kernel of which is general equilibrium theory, is in crisis, though it is currently used to interpret observed facts. Why? Because we frequently encounter phenomena that it cannot explain easily, if at all. From this point of view, it is, to a certain extent, in the situation of Newtonian physics when the theory of relativity was about to appear. This comparison shows how irrelevant it would be to disregard classical microeconomics, as some people suggest. The important thing is to go beyond it12. Jacques Lesourne, The Future of Cognitive Economics, 2004 * * * The clear conclusion of gene-culture coevolutionaty analysis is that cultural transmission can transform evolutionary dynamics in a numerous ways, implaying that, for many questions related to human evolution or human behavior genetics, traditional methods and model are no longer appropriate.13 Gene-culture coevolutionary theory, Marc W. Feldman, Kevin N. Laland, de TREE 1996* Ces deux citations empruntées respectivement à la littérature économique et la littérature de l’évolution culturelle sont l’expression, de la part de personnalités phare de chacune de ces disciplines, d’une insatisfaction grandissante vis-à-vis des paradigmes dominants. Loin d’être isolées, ces différentes attaques se multiplient dans la littérature (voir Aumann 1997*, Bowles 2000a*, Henrich et al 2001*, Kirman 2004, Gintis 2003). L’étude des différents types de modélisation que nous avons menée dans les sections précédentes va nous permettre d’en entrevoir les points de convergence.Economists must acknowledge that today microeconomic theory, the kernel of which is general equilibrium theory, is in crisis, though it is currently used to interpret observed facts. Why? Because we frequently encounter phenomena that it cannot explain easily, if at all. From this point of view, it is, to a certain extent, in the situation of Newtonian physics when the theory of relativity was about to appear. This comparison shows how irrelevant it would be to disregard classical microeconomics, as some people suggest. The important thing is to go beyond it12. Jacques Lesourne, The Future of Cognitive Economics, 2004 * * * The clear conclusion of gene-culture coevolutionaty analysis is that cultural transmission can transform evolutionary dynamics in a numerous ways, implaying that, for many questions related to human evolution or human behavior genetics, traditional methods and model are no longer appropriate.13 Gene-culture coevolutionary theory, Marc W. Feldman, Kevin N. Laland, de TREE 1996* Ces deux citations empruntées respectivement à la littérature économique et la littérature de l’évolution culturelle sont l’expression, de la part de personnalités phare de chacune de ces disciplines, d’une insatisfaction grandissante vis-à-vis des paradigmes dominants. Loin d’être isolées, ces différentes attaques se multiplient dans la littérature (voir Aumann 1997*, Bowles 2000a*, Henrich et al 2001*, Kirman 2004, Gintis 2003). L’étude des différents types de modélisation que nous avons menée dans les sections précédentes va nous permettre d’en entrevoir les points de convergence.logées au sommet de la hiérarchie. C’est effectivement ce qui gouverne le choix des agents. Si Kirman critique les économistes en leur reprochant de confondre leurs motivations avec celles des agents qu’ils modélisent, le point le plus important est que l’hypothèse de fixité des préférences n’est plus une simplification acceptable. Ainsi, l’enjeu pour la modélisation en économie est de comprendre comment le niveau des préférences évolue en fonction de l’expérience de l’agent, et de ce qu’il observe chez les autres agents.Mais nous voyons bien qu’un tour de passe-passe qui consisterait à jouer sur la sémantique en faisant glisser le niveau des préférences vers un niveau inférieur dans la hiérarchie des règles, ce afin qu’elles puissent évoluer, ne changerait rien au problème. La gageure est donc d’introduire une interdépendance entre les préférences des agents qui ne se traduise pas par l’arbitraire d’une règle d’évolution indexée sur un critère fixe. Aux dires même des économistes, ce problème est à ce jour, encore ouvert. Nous pouvons cependant donner d’après les différentes études que nous avons menées, le portrait-robot du modèle qui intégrerait tous les niveaux évoqués. Dans un tel modèle (Figure 16) Le comportement d’un agent i évolue sur le court terme sous l’influence de ses procédures de choix rationnel (rationalité procédurale) guidés par un ensemble d’objectifs Oi, ces procédures évoluent sur le moyen terme sous des processus d’apprentissage guidés par des critères d’apprentissage Ci (rationalité adaptative), ces critères d’apprentissage évoluent sur le long terme sous influence sociale (rationalité collective) à travers le réseau social de l’agent.  

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