UNE RENCONTRE EXCEPTIONNELLE

Riad Sattouf présentera aux visiteurs, en avant-première, une planche inédite du tome 2 de L’Arabe du futur.Riad Sattouf, qui vient de recevoir le Fauve d’or du meilleur album au Festival de la Bande Dessinée d’Angoulême pour le premier tome de L’Arabe du futur (Allary éditions), sera au Salon du livre de Paris pour présenter en avantpremière au public, une planche inédite du deuxième volet de sa saga. L’occasion pour lui de révéler les coulisses de sa fabrication avec son éditeur Guillaume Allary. D’origine franco-syrienne, Riad Sattouf, auteur-dessinateur de bande dessinée et réalisateur, est né le 5 mai 1978 à Paris. Après avoir dessiné La Vie secrète des jeunes pendant 9 ans dans Charlie Hebdo, il quitte le journal en octobre 2014 pour rejoindre Le Nouvel Obs, où il dessine chaque semaine Les cahiers d’Esther, d’après les histoires vraies d’Esther A., une petite fille de 9 ans. Son premier film, Les Beaux Gosses, sorti en 2009, a remporté le César du meilleur premier film. L’Arabe du futur, bande dessinée autobiographique, dont le premier tome est paru en 2014, relate son expérience d’enfant en Libye, puis en Syrie, deux pays alors marqués par l’idéologie du socialisme arabe.

DROIT D’AUTEUR, DROIT DE L’HOMME

À l’occasion de l’une des cinq grandes thématiques 2015, « Droit d’auteur, droit de l’Homme », un débat inédit aura lieu entre deux grands noms du monde de l’illustration et de la BD, Plantu et Nadia Khiari, autour de la liberté d’expression.
À quoi ressemblerait une création sans liberté d’expression ? Un monde sans hommes révoltés, sans esprit de dérision, sans droit d’auteur serait-il un monde en voie d’extinction ? Le droit d’auteur, condition de la vivacité et de la diversité de la création, permet l’indépendance des auteurs et la garantie de l’intégrité de leurs œuvres. Cinq grandes figures de la liberté de la création et du dessin débattront de ces questions majeures et brûlantes, dont les deux dessinateurs : Plantu et Nadia Khiari.
Après avoir débuté des études de médecine, Jean Plantureux, dit Plantu, part à Bruxelles suivre les cours de dessin de l’école Saint-Luc. En 1972, il entre au journal Le Monde avec un premier dessin sur la guerre du Vietnam. En 1985, le directeur de la publication du Monde, André Fontaine, impose la quotidienneté des dessins de Plantu en une pour, selon lui, « rendre sa place à la tradition française des dessins politiques ». Depuis 1991, il publie une page hebdomadaire dans L’Express. En 2006, Plantu concrétise son désir commun avec Kofi Annan (secrétaire général des Nations unies) d’organiser un grand rassemblement de dessinateurs, créant ainsi Cartooning for Peace, une association qui œuvre pour la promotion de la liberté d’expression dans le monde entier et qui compte à ce jour 130 dessinateurs.
Nadia Khiari, née le 21 mai 1973 à Tunis, est une artiste peintre, dessinatrice et enseignante en arts plastiques connue pour son personnage Willis from Tunis. Elle accède à la notoriété pendant la révolution tunisienne de 2011, alors qu’elle commente les événements sur les réseaux sociaux par l’intermédiaire de son personnage, le chat Willis from Tunis. En 2012, elle reçoit le prix Honoré Daumier lors de la deuxième rencontre internationale des dessinateurs de Cartooning for peace. En 2013, elle reçoit le titre de docteur honoris causa de l’université de Liège pour son engagement en faveur de la liberté d’expression. En 2014, elle fait partie des dessinateurs engagés suivis par le documentaire Caricaturistes, fantassins de la démocratie. La même année, elle remporte le prix de la satire politique à Forte dei Marmi (Italie).

NOS HÉROS PRÉFÉRÉS

 Dans le cadre de l’axe « Nos héros préférés », Catel Muller révélera les secrets de fabrication de ses personnages. Elle sera accompagnée de Romain Puertolas (Livre de Poche), Gilles Leroy (Mercure) et Carole Martinez (Gallimard).
Invention, détournement, falsification, adaptation, quelles sont les « recettes » et les mécanismes de la création d’un personnage ? Quel rapport l’auteur entretient-il avec un personnage éphémère ou pérenne, imaginaire ou réel ?
Catel Muller est une auteure de bande dessinée et illustratrice française.
Diplômée de l’école supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, elle débute sa carrière en publiant des albums pour enfants aux éditions Hachette, Épigones, Nathan, Dupuis et Hatier.
Catel Muller s’adresse pour la première fois aux adultes en 2000 en écrivant des scénarios pour la série télévisée Un gars, une fille, tout en poursuivant la bande dessinée avec la série Lucie, qui ouvre la voie aux bandes dessinées féminines portant sur des préoccupations contemporaines. En 2005, elle obtient le prix du public au Festival d’Angoulême pour l’album Le Sang des Valentines, illustré et écrit en collaboration avec Christian de Metter. En 2007, elle reçoit le grand prix RTL, puis en 2008, le Grand Prix du Public Essentiel FNAC-SNCF à Angoulême pour sa biographie en bande dessinée de Kiki de Montparnasse, mise en image d’après le scénario de José-Louis Bocquet.
Catel Muller a consacré des albums à l’historienne d’art Rose Valland, la chanteuse Édith Piaf et l’actrice Mireille Balin. Ce dernier album, intitulé Dolor (écrit par Philippe Paringaux), a été sélectionné hors-compétition au Festival d’Angoulême 2010 et a obtenu le prix Coup de foudre au Festival Bulles en Nord. Sa bande dessinée Olympe de Gouges (scénario José-Louis Bocquet) a obtenu le Grand Prix littéraire de l’Héroïne Madame Figaro 2012 dans la catégorie Biographies/Documents. En 2014, Catel Muller reçoit le Prix Artemisia de la bande dessinée féminine pour Ainsi soit Benoîte Groult, publiée aux éditions Grasset. Actuellement, elle travaille avec José-Louis Bocquet sur son prochain roman graphique sur la vie de Joséphine Baker, mais aussi avec Claire Bouilhac pour Adieu Kharkov, une adaptation en BD de la vie de la mère de l’actrice Mylène Demongeot.