Les systèmes de détermination de la couleur

Les systèmes de détermination de la couleur

Les types de couleurs

La synthèse additive

Thomas Young a démontré avec ses expériences sur les interférences lumineuses que les couleurs du spectre pouvaient se résumer à trois teintes primaires : rouge, vert et bleu (d’où le nom de RVB). À partir de ces trois couleurs, par addition, on parvient à recomposer la lumière blanche et toutes les autres variantes du spectre optique (Figure 5). En faisant varier l’intensité de ces trois couleurs, il est possible d’obtenir pratiquement toutes les couleurs visibles. Cette méthode est basée sur la sensibilité trichromatique de l’œil humain (13,52). On trouve donc par addition de couleurs pures : – rouge + vert = jaune ; – rouge + bleu = magenta ; – bleu + vert = cyan ; – rouge + vert + bleu = blanc. Figure 5 : Schéma de la synthèse additive (13).

 La synthèse soustractive

Cette méthode consiste à soustraire à la lumière blanche ses composantes bleues, vertes et rouges à l’aide de filtres respectivement jaune, magenta et cyan (Figure 6) (13, 52). – Jaune + magenta = rouge ; – jaune + cyan = vert ; – magenta + cyan = bleu ; – jaune + magenta + cyan = noir. Figure 6 : Schéma de la synthèse soustractive (13) Les nuances intermédiaires sont obtenues en faisant varier l’absorption des filtres. C’est le principe qui régit la couleur dans les arts graphiques et en photographie. 

Le système de Munsell

Au début de ce siècle, Albert H. MunselL, peintre et professeur d’art, étudia le problème de la réception des couleurs et mit en place une méthode systématique d’identification des couleurs. 15 Dans ce but, il identifia trois facteurs de base de la couleur et les ordonna sur des échelles numériques. À partir d’un cercle chromatique, toutes les couleurs sont placées dans un réseau cylindrique appelé « arbre de la couleur » (Figure 7). Dans ce système, les trois facteurs sont (13, 14, 37,48): – La teinte : Dans le système de notation de la couleur selon Munsell, les teintes sont arrangées sur la circonférence d’un cercle. – La luminosité : Elle varie des couleurs sombres, placées en bas de l’arbre de Munsell, aux couleurs claires placées en haut. – La saturation : Sur l’arbre de Munsell, la saturation augmente horizontalement des couleurs grises aux couleurs vives, placées à la périphérie. Dans ce système de notation, toute couleur peut-être identifiée facilement et précisément, c’est pourquoi il est accepté universellement. En pratique, le système de Munsell consiste en une série de tables de références, chacune dédiée à une teinte précise qui permet d’établir une comparaison visuelle avec l’échantillon. Figure 7 : Espace colorimétrique de Munsell (13)

Le Système Commission Internationale d’Eclairage (C. I. E.)

Dans les premières décennies du XXe siècle, le désir et le besoin d’une détermination plus objective des couleurs se sont révélés plus exigeants. On souhaitait un système fonctionnant sans étalon chromatique de référence. La « Commission internationale d’Éclairage » fut donc chargée d’élaborer « un tableau normalisé des couleurs » (Figure 8). Le point de départ est la méthode indirecte des mesures des couleurs par comparaison : une couleur est mesurée par un observateur à qui un dispositif spécial permet de faire varier les proportions du mélange additif des trois couleurs primaires, la « couleur » étant ici à comprendre comme la longueur d’onde. L’avantage du système réside dans le fait que la position de chaque couleur peut être déterminée mathématiquement en relation avec chaque couleur primaire.

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