LHEURE DETE OU CHANGEMENT DHORAIRE SAISONNIER

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LA MALADIE DE PARKINSON

Epidémiologie

La MP représente deux tiers à trois quarts de syndromes parkinsoniens, affectant environ 1% des sujets de plus de 60 ans à travers le monde (Nussbaum et al., 2003). Son incidence globale annuelle estimée entre 8 et 18 nouveaux cas pour 100000 habitants par an, varie en fonction des tranches d’âge. Rare chez les moins de 50 ans, elle croit ensuite régulièrement avec l’âge des patients allant de 0,6% entre 65 et 69 ans à 2,6% entre 85 et 89 ans. (Lau et al., 2006) (cf. figure1).
En France, on estime qu’il y aurait environ 143000 patients présentant une maladie de Parkinson. La prévalence globale est estimée à 241 pour 100 000 habitants et à 1 245 pour 100 000 pour la tranche d’âge des plus de 65 ans. Il existe une légère prédominance masculine, avec un sexe ratio de 1,13 (Lajugie et al., 2005).
Figure 1 : Incidence de la maladie de Parkinson selon âge.

 Physiopathologie

Dégénérescence nigro-striée

La MP est caractérisée par une dégénérescence des neurones dopaminergiques (Jellinger, 2012). Dans le mésencéphale, il existe 5 structures contenant des neurones dopaminergiques : 1) la substantia nigra pars compacta (SNc), située dans la partie ventrale du mésencéphale, dont les neurones dopaminergiques innervent principalement le striatum, 2) la région médiale et médio-ventrale correspondant à l’aire tegmento-ventrale chez le rat, dont les efférences se dirigent préférentiellement vers le cortex frontal et le système limbique, 3) l’aire péri-rétrorubrale (A8), 4) la partie latérale de la substantia nigra et 5) la région périaqueducale.
Dans la maladie de Parkinson, la perte neuronale prédomine dans la SNc et est hétérogène, touchant préférentiellement les neurones dopaminergiques dont les efférences projettent vers la partie dorsolatérale du putamen, alors que la dénervation striatale est moindre dans le noyau caudé et le striatum ventral, expliquant le caractère souvent focal des symptômes moteurs initiaux de la maladie. Les neurones dopaminergiques des autres régions mésencéphaliques sont touchés différentiellement et la sévérité de leur atteinte semble indépendante de l’évolution de la maladie (Damier et al., 1999). Lorsque le diagnostic est évoqué, la perte neuronale atteint généralement 40-60%. (Olanow et al., 2006).
Les principaux mécanismes moléculaires à l’origine de la neurodégénérescence actuellement discutés sont : 1) un stress oxydatif avec dysfonction mitochondrial, 2) une agrégation de l’alpha-synucléine et dysfonction du complexe ubiquitine-protéasome (Samii et al., 2004). Ces deux hypothèses proviennent de divers constats : l’identification de « substances toxiques » pour les neurones dopaminergiques inhibant la chaine respiratoire (exemple du 1-méthyl-4-phényl-1,2,3,6-tétrahydropyridine (ou MPTP) chez des toxicomanes) (Langston et al., 1983), ou l’identification de formes génétiques impliquant les gènes de l’a-synucléine ou du complexe ubiquitine-protéasome.
Cependant, l’origine formelle de la maladie pour la plupart des patients, c’est-à-dire les cas sporadiques, demeure inconnue. Il s’agit probablement d’une association des deux hypothèses.

Retentissement sur le fonctionnement des noyaux gris centraux

Les neurones dopaminergiques de la SNc modulent l’activité des noyaux gris centraux à partir du striatum. Leur réduction entraine, donc, un déséquilibre de fonctionnement. Les ganglions de la base s’organisent en trois voies de conduction du programme moteur : 1) la voie hyperdirecte (cortico-subthalamo-pallidale), 2) la voie directe (cortico-striato-pallidale) et 3) la voie indirecte (ou cortico-striato-pallido-sous-thalamo-pallidale) s’équilibrant, à l’état physiologique, afin de permettre la réalisation d’un programme moteur. Dans la maladie de Parkinson, il existe une levée d’inhibition de la voie indirecte, au détriment de la voie directe et hyper-directe. L’hyperactivité secondaire du noyau sous-thalamique, du complexe globus pallidus interne et de la substance noire réticulée (GPi/SNr) est à l’origine de la symptomatologie motrice de la maladie (akinésie et hypertonie).

Table des matières

I. INTRODUCTION
II. LA MALADIE DE PARKINSON
II. 1. Epidémiologie
II. 2. Physiopathologie
II. 3. Présentation clinique
II.5. Traitement
III. LHEURE DETE OU CHANGEMENT DHORAIRE SAISONNIER
IV. OBJECTIFS.
V. PATIENTS & METHODES
V.1. Sélection des patients
V.2. Modalités dévaluation
V.3.méthode statistique
VI. RESULTATS
VI.1. Population étudiée
VI.2. Résultats
VI.3. Analyses en sous-groupes
VII. DISCUSSION
VIII. CONCLUSION
IX. BIBLIOGRAPHIE
X. ANNEXES

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