Localisation géographique et circulation générale de la Méditerranée

Localisation géographique et circulation générale

Caractéristiques générales de la Méditerranée

La Méditerranée est une mer épicontinentale semi-fermée de 4 000 km de long, de 800 km de large et de 1500 m de profondeur en moyenne. D’une superficie totale de près de 3 millions de km2 (mer Noire comprise), la Méditerranée représente respectivement 0.7 % et 0.3 % de la surface et du volume de l’océan mondial (Béthoux et al., 1999). Elle est bordée par trois continents : au Nord par l’Europe, au Sud par l’Afrique et à l’Est par l’Asie (Quignard, 2002; Astruc, 2005). Elle doit son nom au fait qu’elle est littéralement une « mer au milieu des terres», en latin mare medi terra. Exposée à un climat continental sec, les pertes par évaporation sont supérieures aux apports cumulés des précipitations et des fleuves, expliquant les salinités très élevées (jusqu’à 39.1) rencontrées dans les eaux méditerranéennes (Jacques & Tréguer, 1986). Elle est caractérisée par l’étroitesse de son plateau continental et de sa zone littorale et un bassin hydrographique restreint, particulièrement dans la partie nord. Cette côte méditerranéenne se présente sous la forme de quatre grandes concavités. Elle est constituée de plages sableuses, de platiers rocheux, de falaises mortes ou vives et de grandes dunes dominant immédiatement la côte. Ces structures sont interrompues au niveau des embouchures d’oueds et des lagunes. La Méditerranée est bordée par 23 pays (dont Gibraltar et les Territoires Palestiniens). 69 fleuves se jettent dans la Méditerranée, les plus importants étant le Pô, le Rhône, le Nil et l’Ebre (Béthoux et al., 1999).

La Méditerranée se divise en deux bassins principaux de profondeur comprise entre 2 500 et 5 000 m, le bassin Algéro-Provençal et le bassin Levantin, séparés par le détroit de Sicile dont la faible profondeur contribue au découplage hydrodynamique et écologique des deux bassins (Crise et al., 1999). A l’inverse d’autres mers épicontinentales, les marges continentales sont peu développées, à l’exception du plateau Catalan, du plateau Tunisien et du Golfe du Lion, ce qui favorise les interactions directes entre eaux côtières et eaux profondes .

Les mers marginales (mer Adriatique, mer Egée) contribuent par leurs apports à mitiger les conditions d’oligotrophie généralisées en Méditerranée (Crise et al., 1999). Les eaux méditerranéennes sont en effet considérées comme parmi les plus oligotrophes de la planète et se caractérisent par un gradient d’oligotrophie qui s’accentue d’ouest en est (Jacques & Tréguer, 1986).

Géomorphologie du littoral algérien

Couvrant 821 300 km2 (le tiers de l’ensemble), la Méditerranée occidentale est toute entière inscrite à l’intérieur de l’arc alpin. Elle se compose de deux bassins triangulaires séparés par le seuil corso-sarde. La convergence des plaques tectoniques est responsable du développement de la Méditerranée occidentale.

Le bassin algéro-provençal est cerné au Nord-Est (mer Ligure, Corse, Sardaigne) et au Sud (le Tell) par des plates-formes étroites, ainsi que par des pentes continentales très inclinées et labourées par des nombreux canons. En mer d’Alborán, la pente est plus complexe; et est formée de plateaux marginaux (rehaussés de pitons provenant du démantèlement d’appareils volcaniques) et de bassins d’effondrement (Ouest-Alborán, qui communique avec le détroit de Gibraltar, et Est-Alborán, ouvert sur la mer d’Oranie, que sépare le seuil de l’île d’Alborán). Autour des Baléares (portées par un large promontoire en forme de bloc basculé et limité au sud par l’escarpement de l’« Émile-Baudot »), en mer catalane et dans le golfe du Lion, la plate-forme s’élargit, tandis que la pente continentale s’adoucit et est parfois prolongée par de grands cônes sédimentaires construits avec les apports du Rhône et de l’Èbre. Les régions situées en dessous de 2 500 m (valeur moyenne) sont occupées par une plaine « bathyale » où le taux de sédimentation est élevé (3 cm par siècle). En pente doucement inclinée vers le sud, cette plaine est surmontée par des collines basses, circulaires ou oblongues. Ces bosses peuvent être des volcans (ou des laccolites), des anticlinaux ou, plus probablement, des dômes de sel (structure diapirique), comme l’ont révélé les sondages séismiques et les forages profonds. Les plus nombreuses ont été repérées en mer d’Oranie et entre le cône du Rhône et la Corse. (Béthoux et al., 1999).

70 % des 1550 km de côtes algériennes sont des falaises de grès argileux ou calcaires jurassiques, entrecoupées de promontoires rocheux. La hauteur de ces falaises varie de 8 à 100m à l’exception de celles de la wilaya d’Aïn-Témouchent qui atteignent 200m de haut et descendent à -50m au dessous du niveau de la mer. La partie restante des côtes est formée de plages sablonneuses dont certaines se sont encadrées par des affleurements de roches éruptives et de cordons dunaires (Boutiba, 1992).

D’une façon générale, les fonds à proximité des caps sont accidentés et présentent des éboulis importants, tandis que les plages se prolongent par des fonds sablonneux. Le plateau continental est réduit, comme sur toute la côte algérienne, et assez accidenté. Ainsi, il se caractérise par de nombreux bancs, hauts-fonds et vallées sous-marines. Les fonds sont plus réguliers près de la côte (au-dessus des  50 m). Le talus continental algérien est très étroit avec des profondeurs atteignant rapidement plus de 200 m à 10 – 20 km de la côte (Leclaire, 1972); Cependant à l’intérieur du bassin, elles ne dépassent guère les 3000 m. La largeur moyenne de ce plateau est de 7km. Parfois, ce plateau est presque comp lètement absent entre 1°E et 8°E. A la latitude d’Alger, la pente du talus est parmi les plus importantes de l’ensemble du bassin occidental de la Méditerranée Leclaire (1972).

Bathymétrie – Sédimentologie – Couverture sédimentaire du littoral algérien

La nature des fonds marins dépend des apports sédimentaires d’origine marine (plancton, benthos, érosion côtière) ou/et terrigène (apports solides des oueds). L’érosion marine du littoral en général, des côtes rocheuses, des falaises côtières en particulier, aboutit à la formation de zones d’éboulis sur les petits fonds à proximité de la côte et au pied des falaises : fonds rocheux, fonds de galets ou de cailloutis. Ainsi la sédimentation des fonds marins du littoral algérien conditionne la nature et la mise en place de la flore et de la faune benthiques, et delà des peuplements ou communautés benthiques et ichtyologiques Leclaire (1972).

Le littoral algérien se caractérise par une côte basse correspond généralement un plateau continental large à pente faible et une côte élevée (massifs montagneux, falaises côtières) correspondent un plateau continental réduit ou parfois inexistant et une marge continentale escarpée (Boutiba, 1992).

Le long de la côte ouest algérienne, les fonds marins compris entre Oued-Isser et Cap Noé sont constitués de boues argilo-calcaires, alors ceux situés entre Cap Noé et les Iles Habibas sont de nature argilo-siliceuse. De Ghazaouet à Rachgoun, les fonds entre 250 et 350m sont des formations volcaniques ayant l’apparence de chandeliers dont leurs sommets sont recouverts par des touffes de coraux à Dendrophyllum. Le substrat des fonds est donc caractérisé par une granulométrie variable : graviers, sables et vases constituent des fonds meubles, qui alternent parfois très étroitement avec les rochers, les blocs et les éboulis (Maurin, 1962).

Table des matières

Introduction générale
1ère Partie : Présentation de la Zone d’étude
1 – Localisation géographique et circulation générale de la Méditerranée
1.1- Caractéristiques générales de la Méditerranée
1.2- Géomorphologie du littoral algérien
1.3- Bathymétrie Sédimentologie et Couverture sédimentaire du littoral algérien
1.4- Hydrodynamisme du littoral algérien
1.4.1- Houle
1.4.2- Courants
1.5- Etat actuel de la Biodiversité marine du Bassin algérien
2- Zone d’étude
2.1- Introduction
2.2- Le bioclimat
2ème Partie : Présentation de l’espèce Merluccius merluccius
I – Introduction
II- Présentation de l’espèce
1- Position systématique
2- Synonymes de Merluccius merluccius (Linnaeus, 1758)
3- Noms vernaculaires
4- Morphologie
5- Biologie de l’espèce
5.1- Répartition géographique et habitat
5.2- Migrations
5.3- Alimentation
5.4- Âge et croissance
5.5- Reproduction
CHAPITRE 2: Analyse de la pêcherie du Merlu
I – Introduction
I I- Description de la pêcherie de merlu
1- Les captures de merlu stock de Méditerranée
2- Etat du stock de merlu en Méditerranée
3- Gestion des pêches du merlu en Méditerrané
4- Aperçu sur l’activité de la pêche en Algérie
4.1- La pêcherie de merlu en Algérie
4.2- Engins de pêche
III – Matériel et méthodes
CHAPITRE 3: Etude de l’âge et la Croissance du Merlu Merluccius merluccius de la baie d’Oran
VI – Résultats et discussion
1- Répartition de la production halieutique au port d’Oran par groupe poisson
2- Evolution des captures du Merlu au port d’Oran
3- Flottille de pêche de la wilaya maritime d’Oran
4- Evolution des débarquements de la wilaya maritime d’Oran
5- Débarquement du merlu par port au cours de l’année 2006
I – Introduction
II- Matériel et méthodes
1- Démographie
2- Etude de la croissance
2.1- Mesure de la longueur et du poids
2.2- Détermination de l’âge
2.2.1- Méthodes statistiques
2.2.2- Marquages
2.2.3- Méthodes individuelles
2.3- Modèle de croissance linéaire de Von Bertalanffy
2.4- Expression de l’âge – Estimation de to
2.5- Modèle de croissance pondérale relative de Von Bertalanffy
2.5.1- Relation taille – poids
2.5.2- Analyses statistiques
2.5.3- Equation de croissance pondérale de Von Bertalanffy
3- Etude des mortalités
3.1- Estimation de la mortalité totale (Z)
3.2- Estimation de la mortalité naturelle (M)
3.3- Estimation de la mortalité par pêche (F)
3.4- Estimation du taux d’exploitation (E)
III- Résultats
1- Structure des tailles de la population du merlu
2- Croissance linéaire
3- Croissance pondérale relative
4- Croissance pondérale absolue
5- Taux de croissance annuel
6- Etude des mortalités
6.1- Estimation de la mortalité total (Z)
6.2- Estimation de la mortalité naturelle (M)
6.3- Estimation de la mortalité par pêche (F)
6.4- Estimation du taux d’exploitation (E)
IV- Discussion
Conclusion

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