Mémoire de fin d’études évolution des roles de l’agriculture a l’origine du concept de multifonctionnalité

Mémoire de fin d’études évolution des roles de l’agriculture a l’origine du concept de multifonctionnalité, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.

L’agriculture, source de richesse et de croissance

On retient en premier lieu l’approche théorique relative à l’agriculture et à la terre. Chez les physiocrates : la terre est le seul fournisseur de richesse et l’agriculture le seul secteur productif. On trouve ainsi l’interdépendance entre acteur-ressources qui conduit à une formalisation macro-économique de l’agriculture. La théorie de la valeur prend son origine sur la productivité de l’agriculture, réalisable avec l’exploitation des ressources naturelles. Le cycle économique est la projection du cycle agricole. Les physiocrates adoptaient une théorie économique expliquant la création de la richesse et du surplus (qui bénéficient aux propriétaires et aux artisans) à partir de la terre et de l’agriculture seulement. « […] la terre est la mère de tous les biens […] »2.
Ils développent une théorie de la valeur à partir d’une civilisation agraire. Les grains utilisés comme semences se multiplient et permettent à celui qui a travaillé de retirer des grains pour se nourrir jusqu’à la récolte suivante, mais aussi pour les semences des prochaines activités, pour payer le propriétaire foncier qui possède la terre et pour acheter aux artisans des produits divers. L’agriculture assure la réalisation d’une progression vers la richesse de tous. « […] que la terre sert l’unique source de richesse et que c’est l’agriculture qui les multiplie […] ».
Les physiocrates privilégient l’agriculture. Cela nécessite la défense des prix agricoles. Il faut inciter les agriculteurs à l’action : un prix plus rémunérateur pour les grains permet de stimuler l’activité des producteurs et des propriétaires fonciers.
Par opposition au protectionnisme des Mercantilistes, la physiocratie prône l’idéologie du « laissez-passer». La circulation des biens et des marchandises favorise la production et la richesse de tous. Il existe un cercle vertueux du libre échange : la liberté des commerces crée des ressources, lesquelles permettent d’acheter à ses partenaires. La libre circulation n’est pas seulement commerciale mais aussi physique. Cela exige le désenclavement des zones productives isolées, par la construction des infrastructures de transport afin d’offrir les produits sur le marché national ou international.
Ainsi, l’agriculture pourrait contribuer au développement rural dans la mesure où l’exploitation des ressources naturelles soit harmonieuse et que le facteur travail, la main d’œuvre et la technologie soient également mis en valeur dans le monde rural.
a) L’harmonisation de l’exploitation des ressources naturelles :
La planification de l’exploitation des ressources naturelles est requise pour la rendre en harmonie avec les caractères démographiques d’une société. D’après J. Stuart Mill : « La nature ne puisse pas un jour fournir assez de produit ». Cette hypothèse était envisagée par la terre, par choix des producteurs mais non pas par insuffisance des terres.
L’accroissement de la population modifie nécessairement le mode d’exploitation des ressources naturelles. Ce souci de J. Stuart Mill a pris en compte l’intensification de l’exploitation des ressources naturelles conduisant à la dégradation de celles-ci. Il faut une bonne qualité du capital humain pour pouvoir optimiser la production face à la régression des ressources.
b) L’importance du facteur travail, de la main-d’œuvre et la technologie :
Le facteur travail contribue positivement dans la croissance économique. « Dans les manufactures, la terre (nature) ne fait rien, la main de l’homme fait tout ».
Cela est depuis longtemps soulevé par des grands économistes. David Ricardo (1817), R. Malthus en 1820 ont déjà mis en relief l’importance de la qualité de la main-d’œuvre dans la compétitivité et la croissance économique à long terme. Adam Smith, en 1776 a notamment montré que la richesse des individus et des nations dépend beaucoup de la compétence des travailleurs. La spécialisation de la main-d’œuvre suppose qu’il existe différents types de tâches et que chaque individu effectue celui qu’il maîtrise beaucoup. On entend par là la notion de division de travail. Cette division ne se limite pas seulement sur l’individu mais on peut le projeter même au niveau régional et international.
Les pays en voie de développement sont par exemple avantageux à la production des produits manufacturés ou semi-finis et des matières premières. L’accroissement de la production est lié à l’amélioration de l’organisation et de la méthode de travail. Cette amélioration est possible car les entrepreneurs sont devenus professionnels, dynamiques et compétents et le pays plus spécialisé.
Par ailleurs, avec les nouvelles théories de la croissance, la qualité du capital humain ont ainsi un impact positif dans la croissance. Schultze (1961) et Becker (1964) soulignent que les connaissances acquises de chacun arrangent la société. Selon cette théorie, l’éducation est un investissement car elle améliore le niveau de la productivité. Un niveau d’éducation élevé entraîne une bonne qualité de la main-d’œuvre et donc une amélioration de la productivité. Le produit par tête s’accroît régulièrement et cela s’explique par la mise en œuvre des différentes forces à savoir, l’introduction des nouvelles technologies, qui permet de produire à grande échelle et de gagner du temps ; l’amélioration au niveau de l’organisation et l’amélioration du facteur humain, capable à exploiter les moyens existants et de maîtriser les nouvelles technologies.
La hausse du niveau de qualification de la population active est un déterminant essentiel de la croissance. L’accumulation du capital humain permet de soutenir la croissance à long terme en agissant directement sur la productivité de la main-d’œuvre mais aussi à travers les externalités positives engendrées (bénéfices collectifs apportés par l’éducation). Les différentes formes de formations améliorent la productivité et contribuent à l’expansion économique.
La contribution de l’agriculture au développement n’est donc pas récente. Les approches théoriques citées ci-dessus nous permettent de faire une projection concrète sur la réalité.

L’agriculture, facteur mobilisateur de la main d’œuvre rurale

Sur le plan socio-économique, l’agriculture représente les principales activités assurant la sécurité alimentaire et financière des ménages ruraux. Si l’agriculture est bien structurée, elle génère un volume d’emplois directs et indirects considérable sur toutes les étapes de la traçabilité des produits agricoles : directs aux agriculteurs exploitants et indirects au niveau de la transformation, de transport, de la commercialisation. Cela va dans le sens positif de la mobilisation d’une grande partie de la population active. Ce secteur peut générer des revenus directs des paysans agriculteurs et des revenus indirects des autres exploitants (transporteurs, distributeurs, industriels…) Les produits du petit élevage contribuent plus intensément aux budgets des ménages, car la majorité des éleveurs vend ces produits pour des besoins urgents ou précis, financement d’un événement familial par exemple.
Par ailleurs, la population rurale, en très grand volume, peut absorber les offres des autres secteurs. « L’existence d’un grand marché rural permet aux industries de poursuivre leur croissance après avoir saturé la demande de leur produit dans les villes, sans s’orienter vers les marchés étrangers avant d’avoir développé leur capacité compétitive »5 L’agriculture est le secteur par lequel, on pourrait tirer la croissance, étant donné qu’elle occupe le plus grand nombre d’individus. Les apports de l’agriculture se sentent au niveau national..

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