Miami la Cubaine? Pouvoir et circulation dans une ville carrefour entre les Amériques

Miami la Cubaine? Pouvoir et circulation dans une ville carrefour entre les Amériques

GÉOGRAPHIES DU POUVOIR. GOUVERNEMENT PASTORAL ET SÉGRÉGATION 

GUIDER LE GROUPE

 Les Cubains de Miami sont une multitude hors de la terre natale, sur laquelle un pouvoir politique peut s’opérer. L’intérêt encore vivace de la majorité des individus pour la politique de l’État-Nation quitté comme la mise en place d’un nombre important d’encadrements socio-politiques du groupe à Miami valident cette idée et montrent l’importance des populations en dehors de l’État-Nation (communautés transnationales, diasporas etc.) dans l’élaboration des relations internationales et des politiques menées par les pays d’accueil envers les pays d’origine (Bruneau, 2004). Les associations et les organisations cubano-américaines sont nombreuses à Miami. Bien que je ne puisse pas dresser une liste exhaustive, il semble facile d’alléguer qu’elles dépassent la centaine entre les associations et organisations directement tournée vers la situation cubaine (liberté de la presse, droit de l’homme, religion, environnement, droit des familles) et celles qui s’occupent davantage de mobiliser ou guider le groupe dans le contexte miamien. Elles ont pour but d’encadrer socialement et/ou politiquement le groupe (celles-ci ayant toujours peu ou prou un message politique sur ce qu’être cubain veut dire). Ce point analyse deux grandes organisations cubaines de Miami très distinctes dans un souci de représentativité des actions menées par ces organisations (la première est clairement un encadrement politique alors que la seconde est un encadrement social). Il s’agit de mettre en avant à fois le fonctionnement pastoral de ce groupe et les nouvelles formes d’adaptations que l’ancrage territorial engendre. Les deux organisations choisies évoquent dans leur nom l’idée d’une échelle d’action nationale cubano-américaine, ce qui peut figurer de l’importance de leur rayonnement, et ont choisi l’anglais pour se définir. Il s’agit donc d’encadrement fonctionnant à travers des 80 rouages de l’appareil politique national mais qui se revendique comme un encadrement politique ou social émanant d’une nation non plus cubaine mais cubano-américaine. Il s’agira dans un premier temps d’évoquer la Cuban American National Foundation (CANF) d’une façon large et dans un second le Cuban-American National Council (CNC) observé essentiellement à l’échelle d’une de ses institutions : Le Hialeah Institut, lycée alternatif. 

 La Cuban American National Foundation : puissant lobby cubano-américain 

Dans un article nommé « De agentes a arcquitectos » Max J. Castro explique la force des Cubano-américains aux États-Unis par l’importance des encadrements de la population autour de la politique cubaine et les secteurs entiers (immobilier, commerce et finance internationale) gagnés par les leaders du groupe (Castro, 2000). Pour montrer la force de regroupement par les encadrements, il cite une étude menée par une ONG de Washington (Center for Public Integrity) durant les années 1980 et 1990. Cette étude montre que les Cubano-américains ont versé sur cette période, environ 4,4 millions de dollars à des organisations de « cabildeo ». Les trois quarts de cette somme colossale sont l’effet de personnes liées à la Cuban American National Foundation (CANF). L’emploi du terme de cabildo par l’auteur est à souligner. En effet, il ancre ainsi l’histoire de la CANF dans les pratiques coloniales de l’île et ses modes d’encadrements politique. Le cabildo était, dans le Cuba colonial, le lieu où les notables prenaient les décisions politiques à une échelle municipale, c’était, formellement, la structure de la gouvernance locale par opposition à une gouvernance nationale, fait de la Métropole. La CANF est fondée en 1981, après les événements de port Mariel. Les diverses attaques notamment anglos que subit le groupe à cette occasion, ont favorisé les processus de regroupement et donc d’encadrement des Cubains aux États-Unis afin d’accroître leur poids et leur impact sur la politique intérieure. Les ressources longtemps utilisées en matière de propagande et de politique pour combattre le castrisme sont alors redéployées par la classe dirigeante cubano-américaine vers la politique étatsunienne pour jouer de la nouvelle appartenance nationale comme d’un soutien, en affichant un ancrage à droite farouche et en maintenant la question des relations avec Cuba comme une priorité de la politique… locale ! 81 Ce puissant lobby anti-castriste, fondé par deux vétérans de la Baie des Cochons63, Jorge Mas Canosa (homme d’affaires) et Raul Masvidal (banquier), est rapidement devenu un pilier de la communauté morale. Par des moyens financiers importants et une diffusion large de ses idées au sein des Cubano-Américains, la CANF s’est instaurée comme un pivot essentiel entre le Congrès et la ligne dure de l’exil cubano-américain. La figure charismatique de Jorge Mas Canosa était un point important de la puissance de la CANF, faisant ainsi écho aux écrits de M. Foucault sur le pouvoir pastoral : « le pouvoir du berger est un pouvoir qui ne s’exerce pas sur un territoire, c’est un pouvoir qui par définition s’exerce sur un troupeau, plus exactement sur le troupeau dans son déplacement, dans le mouvement qui le fait aller d’un point à un autre. Le pouvoir du berger s’exerce essentiellement sur une multiplicité en mouvement » (Foucault, 2004, p. 129). Là était bien le but annoncé de la Fondation, regrouper les Cubains de l’exil derrière une ligne directive claire : la chute du régime castriste et la mise en œuvre de tout un appareil de pression sur les institutions étatsuniennes et notamment le Congrès. Dès lors, la Fondation et surtout ses leaders rencontrent systématiquement les candidats à la Maison Blanche. La CANF forme avec eux un marché simple : elle promet 80 à 90 % des votes cubano-américains de Floride, montrant ainsi sa capacité d’encadrement du troupeau, contre une politique nationale dure à l’égard de Castro : maintien et renforcement de l’embargo, soutiens à l’immigration vers les États-Unis, à la dissidence sur l’île, aux actions de sabotages etc. Des actions concrètes sont menées dans l’île : le financement de nombreux dissidents et la mise en place d’une radio : la voz de la fundacion qui diffuse les idées de la Fondation. Mais c’est surtout auprès du pouvoir en place à Washington que la CANF agit (Descout, 2003). La CANF montre rapidement sa capacité à encadrer, avec d’autres associations, le groupe, à le rendre visible médiatiquement, à mobiliser les Cubano-américains autour d’événements importants dans l’île et dans le pays notamment pendant les élections présidentielles. La force de l’articulation de cet encadrement politique est alors d’agir tout autant à l’échelle de l’État fédéral en influençant sa politique envers Cuba qu’à l’échelle de la ville et plus simplement de la rue en favorisant la politisation de l’espace public. Un pouvoir d’écoute considérable est acquis par la CANF notamment par le biais de financements accordés aux partis mais aussi 63 Et mécènes d’agents terroristes à leurs heures perdues… La CANF est notamment soupçonnée du soutien de l’attentat contre le vol 445 de la cubana de aviacion en 1976 et le terroriste Luis Posada Carilles affirma en 1998 avoir reçu le soutien de l’organisation pour une campagne d’attentas sur l’île durant l’année précédente . Jorge Mas Canosa se fit également connaître pour son action dans les années 1970 au sein du groupe « violent » RECE (Representacion Cubana en el Exilio). 82 par sa mainmise sur les médias et une partie des firmes hispaniques à Miami (les Mas Canosa sont à la tête de la première firme hispanique de télécommunication du pays.) Cette organisation lobbyiste est devenue un organe de propagande et de conquête redoutable, influençant les décisions des tous les présidents des États-Unis de R. Reagan à G.W.Bush. Dans les années 1990, la Fondation a largement œuvré pour le durcissement de l’embargo envers Cuba et vote, en 1992, l’entrainement d’une force armée parallèle pour la « libération de l’île ». Durant cette décennie selon E. Descout, la CANF décide : « de s’organiser plus spécifiquement dans le domaine des droits de l’homme en créant la Fondation pour les droits de l’homme à Cuba (Foundation for Human Rights in Cuba, FHRC) et son organe le Moniteur des droits de l’homme. La Fondation crée alors quatorze délégations dont la mission était de disséminer, sur un plan national et international, des informations relatives aux violations des droits de l’homme commises par le gouvernement castriste » (Descout, 2003, p. 185). Après le décès de son père en 1997, c’est Jorge Mas Santos fils qui prend la relève en tant que directeur de l’organisation (chairman). Cette filiation est intéressante à évoquer car ce Cubano-américain est né aux États-Unis et symbolise les deuxièmes générations qui ont hérité, par la transmission familiale, de l’opposition à un régime qu’ils n’ont jamais connu. Ces dernières, parce qu’elles sont nées sur le sol étatsunien, trouvent davantage d’intérêt pour la politique nationale en dehors de la question cubaine que leurs parents. Ce changement de génération a entrainé une division de la CANF. Les plus farouches opposants au régime cubain ont trouvé les nouvelles positions de la CANF trop timorées. En particulier, ils n’apprécient pas que l’idée de « nation cubano-américaine » devienne réellement une entité d’encadrement pour la population cubano-américaine et non plus contre l’île. Bien que la CANF reste fortement impliquée dans le soutien de dissidents sur l’île ou dans la diffusion d’une certaine information dans et sur le pays (de nombreux médias cubanoaméricains sont financé grâce à la CANF notamment la célèbre radio Martí cf. chapitre 6). Cette branche dure de l’exil a fondé en 2001 : El Consejo por la Libertad de Cuba dont le titre même montre la volonté de rester essentiellement un contre pouvoir cubain en ne mentionnant plus la double appartenance cubano-américaine. 83 La déclaration du président actuel de la CANF pourtant fidèle compagnon de Mas Canosa père, montre bien cette évolution : « Before, we thought we could go to Cuba and invade and establish democracy by force and the U.S. would help us. Those times are over. A man like me who has struggled and dreamt has to reach the conclusion that the future does not belong to my generation. Change in Cuba has to come from inside »64 (Francisco « Pepe » Hernandez à Ana Menendez pour le Miami Herald, 18/05/08). Les rapprochements avec le parti Démocrate, depuis quelques années, et la perte d’influence de la Fondation sur les électeurs et les esprits semblent valider l’idée d’une évolution au sein du lobby. L’intérêt de traiter d’une institution comme la CANF est de mettre en perspective la capacité des élites à regrouper les membres autour de leaders charismatiques qui usèrent de tous les rouages que permettent les institutions étatsuniennes pour continuer à influencer, en tant que contre-pouvoir, la politique de l’île tout en démontrant le pouvoir réel acquis par le groupe au sein du pays d’accueil. 

 L’élargissement du groupe : l’expérience du Hialeah Institut

 Le deuxième exemple traité ci-après montre que la volonté de « guider » le groupe peut s’exercer à travers des encadrements sociaux de la population et faire des Cubano-américains présents à Miami, les cadres formés d’une politique sociale alternative aux encadrements étatsuniens. Le Hialeah Institut est un des établissements scolaires fondés et dirigés par le CNC (Cubanamerican National Council) organisation non gouvernementale cubano-américaine fondée en 1972 à Washington mais qui déplaça rapidement son siège à Little Havana au plus prés de la population ciblée. Le CNC fut la première organisation cubano-américaine à but non lucratif ni politique. Le conseil national cubano-américain est un organisme fondé pour et par des Cubano-américains et œuvre à l’échelle nationale, plaçant l’idée de nation bien loin de celle de la CANF et de ses visées politiques. La mission affichée du CNC est l’aide à la personne, spécialement aux Cubano-américains, puis à partir des années 1990 aux Hispaniques arrivants aux États-Unis. La structure conduit également des recherches et produit des rapports sur les questions sociales auprès de ces 64 « Avant, nous pensions pouvoir envahir Cuba et établir de force la démocratie avec l’aide des États-Unis. Ces temps sont finis. Un homme comme moi qui a lutté et rêvé doit conclure que le futur n’appartient pas à ma génération. Le changement à Cuba devra se faire de l’intérieur » (traduction V.J). 84 mêmes populations. Elle s’intéresse à leurs relations avec les autres groupes (notamment à Miami avec une vingtaine d’études réalisées). L’éducation, l’aide à l’emploi et l’aide au logement sont alors les fers de lance de l’action du CNC. À Miami, le CNC est présent à Little Havana et à Hialeah. Il œuvre pour l’aide aux migrants récemment arrivés dans leurs démarches administratives, il aide ces derniers à la recherche d’un emploi et il a ouvert les Little Havana et Hialeah Institutes qui sont des collèges et lycées alternatifs. C’est à travers une de ces structures, le Hialeah Institut, qu’il s’agira de donner à voir la prise en charge du groupe et l’idée d’un autre modèle d’aide, ni cubain ni étatsunien mais bien cubano-américain avec un redéploiement des services de cette organisation vers des populations très différentes de la population originellement visée. Ce redéploiement montre comment certains Cubano-américains sont devenus une alternative à une carte scolaire fortement ségréguée. Le Hialeah Institut est un lycée alternatif, un espace au cœur du fief cubain d’Hialeah où peu à peu se dessine une autre façon de concevoir la mixité, l’éducation et le travail social dans une cité en formation (encadré 11). Sous contrat avec le comté65, cet établissement est financé et ses diplômes sont reconnus par le système scolaire public. Ici viennent étudier des élèves considérés « à risque » et redirigés du système scolaire public vers cette structure dans laquelle ils ne sont pas soumis à la carte scolaire. À sa création en 1987, le lycée était essentiellement un lieu de « retour à l’école » pour des jeunes cubano-américains défavorisés ou en situation de transition difficile entre les deux pays. Aujourd’hui, c’est un lycée qui accueille une population mixte et le nombre de Cubanoaméricains au sein des élèves y est relativement faible. Un focus groupe, auprès de sept d’entre eux, a permis, durant cette étude, de comprendre davantage l’insertion par le bas de ces populations invisibles dans l’histoire de la réussite cubano-américaine vantée par les élites. Tous arrivés il y a moins de six ans lors des nos entrevues régulières en 2008, les jeunes cubano-américains du Hialeah Institut interviewés ont été une source d’information précieuse sur ce qu’on dénomme les « générations 1.5 ». À travers eux, c’est une analyse des marges sociales cubano-américaines que j’ai pu mener. Aucun d’entre eux ne se sent appartenir à la communauté cubaine. Mais tous reconnaissent le bénéfice d’être cubanoaméricain lors de leur arrivée à Miami. Leurs liens avec l’île sont restés très forts notamment 65 Miami-Dade County School Board 85 parce qu’ils ont tous de la famille proche (frère, sœurs, grands-parents ou parents) à Cuba. La majorité d’entre eux (5 sur 7) souhaiterait retourner vivre là-bas s’il le pouvait malgré leur conscience des difficultés quotidiennes de l’autre-côté. Luis, âgé de quinze ans, me définissait ainsi son île : « hambre y libertad » (faim et liberté). 

Encadré 11 : Robeto Lopez principal du Hialeah Institut collège alternatif 

Cuban american national council (CNC) es una organización no afiliada a ningún partido político, fundada en los años 70 y funciona de manera nacional, básicamente estamos radicados en la Florida pero se trabaja también en New Jersey, Washington. Básicamente está dedicada a la ayuda a la comunidad que se dedique en muchos aspectos que tiene por ejemplo estas dos escuelas una en Little Havana y otra esta de aquí (Hialeah). Es una unión del sistema público escolar y el CNC, un contrato. Estás aquí en un establecimiento contractado por el sistema escolar. Sin embargo todo lo que se hace en la escuela responde a las normas del sistema escolar. Los alumnos pertenecen al sistema público, los grados son oficiales. Pero los alumnos vienen a nuestra escuela porque tienen problemas, son estudiante at risk, they are fired, y en realidad hacemos la diferencia porque graduamos a muchos de ellos. Trabajamos sobre sus problemas en pequeño grupo porque muchas veces el fallo académico se debe a muchos factores, hacemos un trabajo social. Aquí tengo la mitad de African-american, muy pocos son de Hialeah, vienen del NW, a veces nos los envía una escuela de Hialeah, hay un sistema de llevar con buses a las escuelas de Hialeah. Vienen de Liberty city, de Overtown, muchos vienen también de north Miami, no hay limitación en la procedencia de los alumnos de esa escuela de tipo alternativo al contrario del sistema público regular que tiene una limitación concreta que la establece el “boundaries department” y hasta averiguan si los muchachos viven realmente donde dicen, con visita. Los boundaries existen en el sistema público, no en las escuelas alternativas. Pero la escuela de Little Havana tiene una población un poco más localizada, y mayoritariamente son de origen hispano. En nuestra escuela hay un proceso de incremento de la población africana-americana. Nosotros, los últimos cuatro años hemos visto poco a poco cómo van llegando más estudiantes de ese grupo, porque la mayoría vienen de escuelas de F school o sea escuela de mejoramiento escolar (équivalent des ZEP). Entonces tienen más días de clase al año, pero hay algunos que no llegan a seguir en estas estructuras y vienen aquí porque los grupos de alumnos son más pequeños y, básicamente, vienen mandados por consejeros. Y así llegamos a mitad y mitad en la población que tenemos. No había, al principio mucha familiaridad o conocimiento entre ellos. ¿Qué hemos tratado de hacer? hemos tratado de integrar las dos comunidades.Un ejemplo hacemos las dos conmemoraciones, las celebraciones. Hicimos por ejemplo una fiesta de hispanic editors que es un periódico que nos invita y terminamos con un bufet de todas las comidas hispanas que 86 tenemos en la escuela e invitamos a los African-american y también hicimos la conmemoración del aniversario de Martin Luther King en un parque y fuimos con las dos comunidades y dos alumnos un hispano y un afro-americano leyeron juntos el discurso famoso de I have a dream. Y hacemos fiestas con bailes hispanos, bailes hip hop, tú sabes, nuevo estilo. Primero fue la mutua aceptación y poco a poco tenemos interacciones, pasándose informaciones. Y en el playground hay un grupo mixto que son los que están jugando, ahora para conversar todavía se agrupan un poco por comunidades. (traduction annexe III, p. 322). Les encadrements non-gouvernementaux de la population cubaine à Miami sont donc de nature fort différente et n’œuvrent pas que dans le but de maintenir un contre-pouvoir visible à Miami comme à Cuba. Cependant l’importance des organisations et des services à la population est remarquable notamment parce que l’accès à des financements est rendu possible par la notoriété acquise par le groupe et qu’un nombre important de personnels formés et diplômés peut guider le « troupeau » pour reprendre la métaphore pastorale. La force des encadrements de la population cubano-américaine réside alors dans sa diversité, avec la création d’espaces alternatifs au courant dominant mais qui œuvrent malgré tout pour l’avancement de la « communauté ». Or ce qui est apparu très révélateur lors de l’étude du Hialeah institut c’est qu’ici l’idée de « communauté » a rejoint son acception anglo-saxonne c’est-à-dire le partage d’un espace commun : celui de Miami. Ce collège entièrement régi par des Cubano-américains est alors devenu un espace d’intégration pour des élèves venant de l’ensemble de l’agglomération (carte 12), signe que les structures d’encadrements cubaines à Miami peuvent devenir un palliatif aux manques du système étatsunien et de ses structures de gouvernement, qui sont pour la plupart à Miami tenu par des Cubano-américains. 

Table des matières

REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
PARTIE 1 : REPRODUCTIONS D’ESPACES ET MIGRATIONS: DIALECTIQUE DU MOUVEMENT ET DE L’ANCRAGE
CHAPITRE 1 : DES CUBAINS À MIAMI AUX CUBAINS DE MIAMI
CHAPITRE 2 : LES MÉCANISMES DE L’ANCRAGE
PARTIE 2 : MIAMI CONSTRUCTION ÉTATSUNIENNE, APPROPRIATION CUBAINE ?
CHAPITRE 3 : « L’APPROPRIATION SPATIALE » OU L’IDÉE DE TERRITOIRE CUBANOAMÉRICAIN EN QUESTION
CHAPITRE 4 : GÉOGRAPHIES DU POUVOIR. GOUVERNEMENT PASTORAL ET SÉGRÉGATION
PARTIE 3 : DE L’IMPACT CUBANO-AMÉRICAIN A LA VILLE AMÉRICAINE : MIAMI
VILLE EN CHANTIER
CHAPITRE 5 : MIAMI VILLE ENTRE LES AMÉRIQUES : PRODUCTIONS, CONSTRUCTIONS ET
DISCOURS
CHAPITRE 6 : MIAMI VILLE COMMUNICATIONNELLE
CONCLUSION GÉNÉRALE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES ILLUSTRATIONS
TABLE DES MATIERES

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