Politique et organisation du système de santé au Mali

Politique et organisation du système de santé au Mali :

La politique sectorielle de santé et de population adoptée en 1990 par le gouvernement de la république du Mali prend en compte les réalités socio-économiques et culturelles du pays tout en restant conforme aux grands principes de l’organisation mondiale de la santé (OMS) dont le Mali est membre. Elle accorde une priorité au milieu rural et périurbain et s’oriente vers la prévention des maladies socio sanitaires et le bien être de la famille. L’objectif de cette politique vise à : Réduire la morbidité et la mortalité dues aux principales maladies. Réduire la mortalité maternelle et infantile. Pour y parvenir elle préconise : D’étendre la couverture sanitaire tout en rendant les services accessibles à la population tant économiquement que géographiquement. D’organiser la participation de l’état, des collectivités, des individus et des partenaires au développement à la prise en charge du système de santé. La politique sectorielle de santé et de population a mis en place un système national de soin qui peut être schématisé sous la forme d’une pyramide, constitué de centre de santé communautaire (CSCOM), de centre de santé de référence (CSREF), et hôpitaux régionaux et nationaux. A la base de la pyramide se trouve les CSCOM qui constituent le premier niveau de contact ; Les centres de santé de cercle (CSC) constituent la première référence (CSREF) au niveau du district sanitaire, ils organisent la référence évacuation en vue d’une prise en charge efficace des urgences obstétricales ; Les hôpitaux régionaux constituent le niveau de la deuxième référence et les hôpitaux nationaux le niveau de la troisième référence. Dans le but de renforcer les efforts déployés pour réduire ce taux de mortalité maternel et néonatal, la césarienne pratiquée dans de bonne condition peut contribuer fortement à réduire ce phénomène.

L’utérus gravide : Au cours de la grossesse, l’utérus subit d‘importantes modifications portant sur sa forme, ses propriétés physiologiques et sa réactivité. L’utérus est pelvien pendant les premières semaines de la grossesse, son fond déborde le bord supérieur du pubis dès la fin du 2è mois, puis il se développe dans l’abdomen pour atteindre à terme l’appendice xiphoïde Volume : Age gestationnel Hauteur largeur Fin du 3è mois 13 cm 10 cm Fin du 6è mois 24 cm 16 cm Terme 32 cm 22 cm A terme, l’utérus pèse environ 900 à 1200 g. Sa capacité est de 4 à 5 litres. Le col utérin se relâche, devient mou, plus ou moins effacé ou dilaté, extra péritonéal partiellement intra vaginal, pauvre en éléments musculaires. Les artères et les veines augmentent de calibre et de longueur et deviennent sinueuses. Si toutes ces modifications sont nécessaires au bon déroulement soit de la grossesse, soit de l’accouchement d’une manière générale, une cependant a un intérêt particulier dans la césarienne : c’est la modification morphologique avec l’apparition au dernier trimestre de la grossesse du segment inférieur qui constitue avec le corps et le col les trois parties de l’utérus gravide. Sauf cas particuliers, tous les auteurs sont unanimes que l’incision de la césarienne doit porter sur le segment inférieur. « Ce n’est pas une entité anatomique définie » selon LACOMME. Son origine, ses limites, sa structure faisant l’objet de discussion entre les auteurs, nous nous limiterons à appeler ses rapports dont la méconnaissance pourrait favoriser la survenue de complications per-opératoires.

Historique de la césarienne : La césarienne a une histoire assez polymorphe tant dans l’origine du mot que dans l’évolution de l’intervention. L’ancienneté de cette intervention lui attribue un caractère légendaire, souvent mythique. Les noms d’INDRA, de BOUDDHA, de DIONYSOS, d’ESCULAPE etc., lui sont rattachés. Ce mode d’accouchement est synonyme de puissance, de divinité ou de royauté. L’association de l’intervention à cette mythologie crée un terrain de discussion quant à l’origine du mot, bien qu’elle dériverait étymologiquement du latin «CAEDERE» = Couper. Malgré le rapprochement qu’on puisse faire entre son nom et la césarienne, Jules César ne serait pas né de cette façon. Sa mère ayant survécu plusieurs années après sa naissance, chose quasi impossible à cette époque où la mortalité des mères était de 100% après l’intervention. Après cette période légendaire, la seconde étape de la césarienne dure environ trois siècles de 1500 à 1800, durant lesquels, elle apparaît comme un véritable pis-aller à cause de l’incertitude qui la caractérisait.

Les faits marquantes ces périodes sont: -1500 : Jacob NUFER, châtreur de porc, suisse de Thurgovie, après consentement des autorités cantonales, effectue et réussit la première césarienne sur une femme vivante, sa propre femme ; -1581 : François ROUSSET publie le « Traité nouveau d’hystérotomie ou enfantement césarien » qui est le premier traité sur la césarienne en France ; -1596 : MERCURIO dans. « La comore o’rioglitrice » préconise la césarienne en cas de bassin barré ; -1721 : MAURICEAU, comme AMBROISE PARE dans un second temps, condamne la césarienne en ces termes : « cette pernicieuse pratique empreinte d’inhumanité, de cruauté et de barbarie » à cause de la mort quasi fatale de la femme ; -BAUDELOCQUE fut un grand partisan de la césarienne à l’époque (seconde moitié du 18è siècle) ; -1769 : première suture utérine par LEBAS au fil de soie ; -1788 : introduction de l’incision transversale de la paroi de l’utérus par LAUVERJAT ; -1826 : césarienne sous péritonéale par BAUDELOCQUE -1876 : introduction de l’extériorisation systématique de l’utérus suivie de l’hystérotomie en bloc après la césarienne par PORRO qui pensait ainsi lutter contre la péritonite, responsable de la plupart des décès. La mortalité maternelle était de 22% et de 25% pour l’enfant sur une série de 1907 interventions de PORRO effectuées entre 1876 et 1901 ; – La troisième étape de la césarienne, celle de sa modernisation, s’étale sur un siècle environ. Elle n’aurait pas vu le jour sans l’avènement de l’asepsie et l’antisepsie qui ont suscité des espoirs illimités. De nouvelles acquisitions techniques ont réussi à conférer à l’intervention une relative bénignité ; – Suture du péritoine viscéral par l’Américain ENGMAN, ce qui évitera les nombreuses adhérences et leurs conséquences ; – Suture systématique de l’utérus par les Allemands KEHRER et SANGER en 1882 ; Extériorisation temporaire de l’utérus par PORTES ; Frank en 1907, imagina l’incision segmentaire basse et sa péritonisation secondaire par le péritoine préalablement décollé. Ce fut là « une des plus belles acquisitions de l’obstétrique moderne » selon SHOKAERT, mais sa diffusion fut extrêmement longue car l’habitude est toujours difficile à vaincre

Table des matières

I-INTRODUCTION
OBJECTIFS
II- GENERALITES
III- METHODOLOGIE
IV-RESULTATS
V-COMMENTAIRES et DISCUSSION
CONCLUSION et RECOMMANDATIONS
REFERENCES
ANNEXES

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