Présentation de la méthode MERISE

Le besoin de méthodes
La conception d’un système d’information n’est pas évidente car il faut réfléchir à l’ensemble de l’organisation que l’on doit mettre en place. La phase de conception nécessite des méthodes permettant de mettre en place un modèle sur lequel on va s’appuyer. La modélisation consiste à créer une représentation virtuelle d’une réalité de telle façon à faire ressortir les points auxquels on s’intéresse. Ce type de méthode est appelée analyse. Il existe plusieurs méthodes d’analyse, la méthode la plus utilisée en France étant la méthode MERISE.
Présentation de la méthode MERISE
MERISE est une méthode de conception, de développement et de réalisation de projets informatiques. Le but de cette méthode est d’arriver à concevoir un système d’information. La méthode MERISE est basé sur la séparation des données et des traitements à effectuer en plusieurs modèles conceptuels et physiques. La séparation des données et des traitements assure une longévité au modèle. En effet, l’agencement des données n’a pas à être souvent remanié, tandis que les traitements le sont plus fréquemment. Le modèle entité-association est apparu dans les travaux des chercheurs, entre 1972 et 1975 lors des travaux du français MOULIN puis de TARDIEU, TEBOUL… etc. Il a été rendu célèbre dans le monde entier par l’américain Peter CHEN, à la suite d’une publication intitulée « The Entity-Relationshionship Model » (ACM, Transaction on Database Systems, 1976). La méthode MERISE date de 1978-1979, et fait suite à une consultation nationale lancée en 1977 par le ministère de l’Industrie dans le but de choisir des sociétés de conseil en informatique afin de définir une méthode de conception de systèmes d’information. Les deux principales sociétés ayant mis au point cette méthode sont le CTI (Centre Technique d’Informatique) chargé de gérer le projet, et le CETE (Centre d’Etudes Techniques de l’Equipement) implanté à Aix-en-provence. Il existe des logiciels permettant de construire des schémas entités-associations et d’en analyser les conséquences logiques, puis de construire les tables associées aux modèles de manière entièrement automatique. Ces logiciels sont appelés AGL (atelier de génie logiciel) ou CASE suivant leur puissance. Les logiciels TRAMIS, AMC*Designor, SELECT… en sont des exemples. A ce jour tous les spécialistes français et/ou latins du domaine de l’analyse orientée base de données se servent de ce modèle comme outil de communication des applications SGBDR. Il est présent de manière transparente ou plus visible, dans la plupart des logiciels de construction d’applications de bases de données comme ACCESS, PARADOX, ORACLE, SQL Server, Informix, Ingres, Sybase… Il n’est en revanche pas adapté aux bases de données purement objet comme O2 de Ardent Software… même si l’on admet la nouvelle dérive de MERISE orientée objet !
MERISE définit trois niveaux de description du système d’information :
 le niveau conceptuel,
 le niveau organisationnel,
 le niveau physique.
La représentation distincte des données et des traitements selon les 3 niveaux évoqués, conduit à l’élaboration de six modèles, mais ce document ne s’intéresse qu’à la modélisation des données au niveau conceptuel. Le niveau conceptuel décrit les choix de gestion adoptés par l’entreprise. Schématiquement, ce niveau de description répond à la question « quoi ? », c’est-à-dire « que veut-on faire qui reste vrai quelles que soient les solutions d’organisation et les solutions techniques à mettre en œuvre ? ». Ce document synthétise les différentes étapes nécessaires à la réalisation du modèle conceptuel des données (MCD). Il aborde ensuite les aspects liés à la normalisation qui permet la conception de bases de données cohérentes.
CONCEPTS DE BASE
Le formalisme utilisé pour décrire un MCD est celui du modèle entité-association. La représentation de ce formalisme s’appuie sur trois concepts de base :
 l’objet ou entité,
 l’association,
 la propriété. L’objet est une entité ayant une existence propre. L’association est un lien ou relation entre objets sans existence propre. La propriété est la plus petite donnée d’information décrivant un objet ou une association. La représentation graphique utilisée pour visualiser les données est la suivante :
Une propriété ne doit être présente que sur un seul objet ou une seule association. Les ambiguités liées à la polysémie (un même nom de propriété désignant deux notions différentes) doivent être levées en nommant de façon précise les propriétés. Les ambiguités liées à la synonymie (des noms différents de propriétés désignant une même notion) doivent être éliminées. Un objet possède au moins une propriété. Une association peut n’avoir aucune propriété.
AUTRES CONCEPTS
OCCURRENCE
L’occurrence d’une propriété est l’une des valeurs que peut prendre cette propriété. L’occurrence d’un objet est l’un des ensembles d’occurrences de ses propriétés. L’occurrence d’une association est l’une des liaisons entre occurrences d’objets participant à l’association.
Les propriétés d’un objet doivent avoir une occurrence quelle que soit l’occurrence de l’objet. Dans le cas contraire, il est nécessaire de créer un autre objet portant cette propriété.
Lorsqu’une propriété d’un objet peut avoir plusieurs occurrences pour une occurrence de l’objet, il faut :  soit créer autant de propriétés sur cet objet qu’il y a de possibilités de valeurs pour cette propriété,  soit créer un autre objet portant cette propriété et lier ce nouvel objet par une association avec l’objet initial. De la même manière, lorqu’une propriété d’une association peut avoir plusieurs occurrences pour une occurrence de l’association, il faut :  soit créer autant de propriétés sur cette association qu’il y a de possibilités de valeurs pour cette propriété,  soit créer un autre objet portant cette propriété et mettre ce nouvel objet en liaison avec cette association.
IDENTIFIANT
L’identifiant d’un objet est la ou les propriétés permettant de déterminer de façon unique chacune des occurrences de l’objet. La valeur de l’identifiant doit être différente pour chaque occurrence de l’objet.
Pour repérer l’identifiant dans la représentation graphique d’un objet, le ou les propriétés constituant l’identifiant sont précédées d’un symbole (# ou *).
L’identifiant d’une association est la concaténation des identifiants des objets reliés.
DIMENSION D’UNE ASSOCIATION
La dimension d’une association est le nombre d’objets intervenant dans cette association.
Une association réflexive (de dimension 1) relie un objet à lui même

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