Projet de creation d’une entreprise d’apiculture

Depuis toujours, le district d’Ambositra est connu sous le nom de la capitale de l’artisanat par la présence de la sculpture, la marqueterie et l’art zafimaniry. En Septembre 2006, une nouvelle loi portant sur l’interdiction de toutes formes d’exploitation forestière a été promulguée. Par ailleurs, en raison de la crise politique nationale, l’entreprise AFOMA ou Afokasoka Malagasy qui héberge les 20% des salariés d’Ambositra est en difficulté et risque de tomber en faillite.

Face à cette situation, plusieurs projets de développement ont entrepris des actions visant à rétablir l’économie et la réputation d’Ambositra. Outre, une nouvelle plateforme de reforestation a été proposée par des associations paysannes de ce présent district. Ainsi, un intérêt croissant se manifeste pour le potentiel qu’offre l’apiculture en tant qu’outil de développement dans le cadre de la préservation de son monde écologique. Cela tient à une volonté affichée de diriger davantage les efforts de développement vers des projets de petite envergure et de favoriser les initiatives locales. De plus, l’apiculture permet aux populations d’utiliser les ressources naturelles, les abeilles et les fleurs, sans endommager l’environnement. Le miel d’abeille est très recherché dans le monde entier. En Afrique même, le miel est très prisé pour son goût et sa valeur nutritive mais aussi pour ses propriétés thérapeutiques et même, dans certaines cultures, ses propriétés magiques.

PRESENTATION GENERALE DU PROJET

Le développement de la filière apicole permettant la valorisation économique des forêts fait l’objet d’une attention particulière au niveau régional. Cependant, dans le cas du district d’Ambositra, peu d’organismes sont au fait et se rendent compte des efforts engendrés par l’IEC (Information Education Conscientisation) en terme d’exploitation apicole malagasy.

ENVIRONNEMENT DE L’EXPLOITATION APICOLE

L’environnement que nous allons expliqué concerne, le marché de miel dans la district d’Ambositra, pour connaître le marché cible ou potentiel. Nous allons voir aussi le milieu technologique et l’entourage de survie des abeilles .

Environnement socio-économique

Le district d’Ambositra compte 255 997 habitants en 2005 selon l’INSTAT. Elle se caractérise par une démographie à taux de croissance et densité relativement élevée. En effet, le taux de croissance démographique annuel, entre 2003 et 2005, est de l’ordre de 3,4 % tandis que la moyenne nationale est de 2,8%. La densité démographique en 2005 s’évalue à 78 hab/km² pour le district.

Comme nous le savons tous, le riz, le maïs et le manioc constituent les principaux aliments nutritifs des malagasy. Pourtant, les composantes énergétiques que forment ces aliments sont insuffisantes pour la santé. Ainsi, le miel forme un des éléments fondamentaux pour la sécurité alimentaire des individus en raison de ses compositions, ses caractères spécifiques, ses vertus thérapeutiques et ses vitamines Pp. De plus, le miel caractérise une source de revenus monétaire pour les apiculteurs et revendeurs.

Alors, il importe de connaître les quantités et qualités dont exigent les prospects d’Ambositra. Après des enquêtes de l’INSTAT, la population urbaine est de 31343 et le nombre rural est de 222536. La plupart des consommateurs se trouvent en ville. Ils consomment le miel selon leurs ventes.

Environnement technologique

Le type de ruche le plus utilisé en Europe est celui connu sous le nom de ruche « Langstroth » à cadres mobiles. Ce sont des ruches qui sont construites de façon à ce qu’il y ait un espace très précis entre les cadres eux-mêmes et entre les cadres de la boîte qui les contient. Chaque cadre contient une feuille de cire gaufrée qui servira de modèle à l’abeille pour construire ses rayons d’alvéoles bien droits et bien centrés dans les cadres.

La construction de ce type de ruche est compliquée et nécessite l’emploi de bois de très bonne qualité et une haute qualification en menuiserie, autant d’éléments difficiles à trouver dans les villages.

Les ruches modernes les plus utilisées à Madagascar sont les ruches à rayons mobiles, par opposition aux ruches traditionnelles appelées « ruches à rayons fixes». Il s’agit d’une série de barres posées en travers d’une boîte généralement en bois. Ces barres sont espacées de manière à donner suffisamment de place aux abeilles pour construire un rayon au centre de chaque barre et à leur laisser un espace adéquat entre les rayons. La largeur des barres est le seul élément critique de ce genre de ruche mais elles sont à la portée d’un projet de petite échelle autant sur le plan technologique qu’économique .

Succès et échecs

Malgré les améliorations sensibles apportées au cours des 20 dernières années à l’apiculture traditionnelle, on a vu très peu de véritables succès dans les projets d’apiculture. Les échecs sont en revanche nombreux et les raisons les plus courantes en sont les suivantes :
❖ des ruches mal construites sur le plan technique
❖ une formation insuffisante des apiculteurs qui ne savent pas se servir correctement des équipements dont ils disposent
❖ une technologie trop avancée pour les bénéficiaires
❖ le manque de soutien financier après le démarrage d’un projet apicole.

Certains affirment que les deux formes d’apiculture traditionnelle, à savoir les chasseurs de miel dans la forêt qui détruisent les colonies et les ruches traditionnelles comme les bûches creusées, les cylindres d’écorce ou les pots en terre, donnent de bons résultats dans les villages qui en retirent un revenu non négligeable. La conclusion semble être qu’il est difficile d’apporter des modifications et des améliorations qui dépassent le potentiel technologique des populations locales.

En revanche, d’autres, plus nombreux, affirment que l’apiculture traditionnelle est extrêmement limitée et manque totalement d’efficacité (surtout la cueillette qui consiste à prendre le miel en tuant la colonie d’abeilles) et que c’est seulement par la formation et l’amélioration des technologies que les populations locales pourront vraiment tirer parti de leurs ressources, abeilles et plantes, sans détruire leur environnement.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : GENERALITE DU PROJET
Chapitre I : PRESENTATION GENERALE DU PROJET
Section I : ENVIRONNEMENT DE L’EXPLOITATION APICOLE
Section II : LES CARACTERISTIQUES DU PROJET
Section III : IDENTIFICATION DE L’ENTREPRISE
Chapitre II : ETUDE DE MARCHE DE L’APICULTURE D’AMBOSITRA
Section I : ANALYSE DE LA DEMANDE
Section II : ANALYSE DE LA CONCURRENCE
Chapitre III : STRATEGIES ET POLITIQUES MARKETING A ADOPTER
Section I: STRATEGIES MARKETING A ADOPTER
Section II : POLITIQUES MARKETING A ADOPTER
PARTIE II : ETUDE DE FAISABILITE TECHNIQUE ET ORGANISATIONNELLE
Chapitre I : TECHNIQUE DE PRODUCTION
Section I : PROCESSUS DE PRODUCTION
Section II : LES MOYENS DE PRODUCTION
Section III : LES INFRASTRUCTURES NECESSAIRES
Chapitre II : LA CAPACITE DE PRODUCTION
Section I : PRESENTATION DU PRODUIT
Section II : CAPACITE PREVISIONNELLE
Section III : LE CHIFFRE D’AFFAIRES PREVISIONNEL
Chapitre III : ETUDES ORGANISATIONNELLES
Section I : ORGANIGRAMME ENVISAGE
Section II : GESTION DU PERSONNEL
Section III : CHRONOGRAMME DES ACTIVITES
PARTIE III : ETUDE FINANCIERE ET EVALUATION DU PROJET
Chapitre I : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
Section I : EVALUATION DES INVESTISSEMENTS DU PROJET
Section II : COMPTES DE GESTION
Section III : LES ETATS FINANCIERS PREVISIONNELS
Chapitre II : EVALUATION FINANCIERE DU PROJET
I. Evaluation selon les méthodes d’évaluation financière
II. EVALUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE
IV : IMPACTS DU PROJET
V : HYPOTHESES PESSIMISTES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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