Réflexion sur- l’école comme système

Réflexion sur l’école comme système

Le système d’éducation est un système de première i mpottance dans l’ensemble du système social. Camille Laurin dans son volume L’Ecole, une école communautaire et responsable, semble sur l’ambigui’té de la situation en éducation lorsqu’il formule ce postulat: Fautil changer l ‘école pour changer la société? Ou, changer la société pour changer l ‘école·? L’école est le véhicule par excellence des valeurs auxquelles une société adhère. Les bouleversements importants survenus dans la société québécoise depuis le début des années soi;: ante ne sont pas sans l’avoir influencée. Au plan familial, l’éclatement de nombreu:: foyers a fait de l’adolescence une période difficile qui se reflète dans les rapports enseignantsadolescents. Au plan culturel, l’éclatement du système de valeurs a forcé les enseignants à interroger les fondements de leur action éducative et provoqué chez certains un état de crise de leurs valeurs dont plusieurs ont eu de la difficulté à se remettre. Au plan économique, l ‘industrialisation et l ‘avènement des technologies ont fait 8 évoluer le marché du travail de telle sorte qu’il se ferme graduellement au:: personnes non scolarisées et non spécialisées. L’école a de la difficulté à as. sumer ces:. bouleversements. Selon Legendre (l979>, éducation, emploi et aisance économique sont toujours étroitement associés dans les mentalités. « L’école d’hier comme celle d’aujourd’hui était avant tout celle de l ·instruction en vue d’accéder à une profession synonyme d’aisance économique. » (l) Depuis le début du siècle, les e:: i genees de l’ère industrielle ont grandement accru le temps des études. De nos jours, l’ère de l’information impose la nécessité grandissante de à des progammes d’études spécialisées et prolonge ainsi la dépendance des jeunes envers la famille, le milieu scolaire et la société. « L’école pour tous est également apparue pour occuper une jeunesse que la mécanisation avait mise à la porte des usines. » (2) Le système d ‘ éducation est en constante adaptation: programmes nouveau::, redéfinition d’objectifs éducatifs, nouveau système d’évaluation, mise en place d’agents de développement pédagogique, l ivres de toutes les couleurs, réformes pardessus réformes.

L’état de la situation

L’école est une institution qui a pour mission l ‘éducation des étudiants. Cette situation n’est pas unique à notre école, mais est comparable au vécu de l ‘ensemble des écoles disposant pourtant d’un personnel expérimenté et qualifié. A preuve, le l l ministè~e de l ‘Education a instau~é, en l985, un p~og~amme spécial visant à cont~e~ le phénomène des déc~ocheu~s. l.2.l La p~oposition ministé~ielle Le dépistage et la p~èvention du dèc~ochage au secondai~e posent un p~oblème impo~tant à not~e système éducatif. Le ministè~e de l ‘Education dans le cad~e de son plan d’action visant à favo~ise~ l ‘inse~tion sociale et p~ofessionnelle des jeunes entend assume~ le ~ble qui découle de sa mission en assu~ant que la fo~mation considé~ée comme son p~incipal point d’appui. des jeunes soit Ce plan gouve~nemental acco~de une place p~èpondè~ante à la pou~suite des études, au ~etou~ à l ‘école de ceux qui l’ont quittée, au développement de l ·enseignement p~ofessionnel et au pe~fectionnement des inte~venants. Le ministè~e de l ‘Education p~ivilégie une app~oche empi~ique à la ~ésolution des problèmes liés à l ‘ abandon p~ématu~é des études. Ainsi~ l ‘inte~vention a pour base les besoins ~e~sentis et exp~imés dans chacun des milieux pédagogiques pa~ticulie~s. L’atteinte de l ‘objectif p~incipal: la ce~tification de cinquième secondai~e, constitue un minimum de scola~isation pou~ l’entrée su~ le ma~ché du t~avail. Le ministère mise donc sur des inte~ventions souples et qui font appel à l ‘implication des milieux euxmèmes et se donne comme ~ble de souteni~ ces actions sans s ‘ ingérer dans la définition de l ‘inte~vention.

La question ~e recherche 

La mise en relation des élément~ de l « état de la situation avec ceux énoncés dans la perception du malaise nous amènent à contexter davantage les constats formulés. En effet. l Direction générale des réseaux, Répertoire des projets présentés au secondai re f?_:_~:: l9 ~:4′ novembre l9Î:~f3~ Code 5l5030 2 Direction générale des réseaux, Synth è se des proJ __ « t_s présentés par les commissions scolaires · le l9 désintéressement des élèves et des professeurs, la difficulté de motiver les étudiants, l’augmentation des cas problèmes, la difficulté d’établir des relations interpersonnelles satisfaisantes, l « absentéisme des élèves et l’échec académique ne sontils pas des indices précurseurs d’un milieu favorable à l ‘abandon prématuré des études? unique. Notre école n’est pas un cas Son milieu de vie s’est dégradé et parmi les élèves qu’elle veut instruire se trouve un nombre indéterminé de décrocheurs potentiels. Au terme de la perception du malaise, nous énoncions trois questions. Elles demeurent pertinentes. Nous ignorons dans notre école, le milieu de vie est satisfaisant et valorisant pour l « étudiant et s’il répond à ses besoins. Mème si l’état de la situation nous a permis de savoir que le système global a des mesures pour prévenir l’abandon scolaire, la question restreinte notre école demeure entière. Toutefois, à travers les mesures proposées par le ministère de l ‘Education, nous bénéficions non seulement d »une avenue de travail mais d’une instrumentation pour donner à ces questions.

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