SANTÉ, VOIES DE COMMUNICATION ET ACTIVITÉS PORTUAIRES

SANTÉ, VOIES DE COMMUNICATION
ET ACTIVITÉS PORTUAIRES

La santé

La vie dans le monde du XVIIème siècle était généralement dure, mais entamer un voyage maritime signifiait d’avoir à affronter des circonstances où on ne connaissait pas les forts risques auxquels on s’exposait, en étant loin de toute aide. Les conditions climatiques dans les régions touchées par le galion de Manille, de type tropical, augmentaient la difficulté pour se protéger, que ce soit à Manille ou à Acapulco. L’importance stratégique de la mission confiée à l’entreprise du galion demandait par ailleurs de résoudre la difficile question de la quantité de main d’œuvre, qualifiée ou non, nécessaire à la Couronne pour réussir, malgré toutes les difficultés rencontrées, à diminuer en particulier le nombre de pertes. C’est pour ces raisons qu’un effort important dans le domaine de la santé publique fut consenti par la Couronne et réalisé principalement par les religieux, bien plus qu’au nom du principe de sauvetage de la vie humaine.

L’assistance sanitaire au service d’Acapulco et du galion de Manille

Bien que la fondation des hôpitaux de la Nouvelle Espagne relevât de la décision royale et que depuis 1541, par les lois du Real Patronato il eût été ordonné aux Vice-Rois, à l’Audiencia et aux Gouverneurs que ….con especial cuidado provean que en todos los pueblos de Españoles e Indios de sus provincias y jurisdicciones se funden hospitales donde sean curados los pobres enfermos y exercite la caridad christiana…, Acapulco ne disposait pas d’hôpital lorsqu’elle commençait à se peupler, ni pendant les années qui suivirent sa désignation comme port d’appui au galion de Manille. On dispose de deux versions du début de l’hôpital d’Acapulco. Doña Josefina Muriel écrit que: No sabemos exactamente el año en que se erigió, pero lo suponemos contemporáneo al de Santa Cruz y seguramente anterior a 1584, que fue el año de la muerte del fundador. Con escasos recursos, pero con gran deseo de ayudar inmediatamente a los necesitados, Bernardino erigió su hospital en la forma más sencilla: un galerón de madera con techo de paja275 . Selon Martin Cheryl English: La fecha exacta y las circunstancias en la fundación del Hospital de Nuestra Señora de la Consolación en Acapulco permanecen obscuras. Un escritor moderno ha concluido que la clínica de Acapulco fue establecida alrededor de 1569. El obispo Díaz presumió que las vivas experiencias de Álvarez durante su estancia en el puerto cuando embarcaba al Perú apuraron su determinación para ahí establecer un hospital. Sin embargo, un documento fechado 1596, que el mismo obispo reconoce, indicaba que Nuestra señora de la Consolación debió su creación a otro que Álvarez y sus seguidores. En una fecha indeterminada, definitivamente antes de 1590, el hospital fue confiado al grupo de San Hipólito porque carecía de recursos financieros adecuados. Desafortunadamente, el cambio en la administración no remedio sus dificultades económicas276 . Entre 1569 comme dit Cheryl, et 1584 comme le signale Mme Muriel, on avait donc donné le signal du départ du processus d’établissement de la colonie espagnole aux îles Philippines, et les galions faisaient leurs voyages d’aller et de retour, ayant besoin d’appui pour subvenir à leur soutien. A Acapulco, se rassemblaient de nombreux colons, fonctionnaires, religieux, soldats et équipages, exténués par les dures conditions de leur voyage, pouvant venir d’Espagne, de Manille ou de Nouvelle Espagne ; par ailleurs, les conditions climatologiques et sanitaires du port étaient à l’ origine de nombreux décès. Que Bernardino Alvares ait créé l’hôpital avant 1584 comme le dit Muriel, ou qu’il ait été confié aux hipólitos avant 1590 comme le dit Cheryl, traduit un problème grave puisque les hipólitos demandèrent l’aide du vice-roi Luis de Velasco II277 qui donna l’ordre aux Officiers Royaux d’Acapulco de construire un hospital mayor. Mais l’ordre ne fut pas suivi, et un incendie en finit avec le vieil appentis de lits qui servait d’hôpital. Les malades étant dans la rue, les religieux essayèrent de construire un nouvel hôpital sur un terrain annexe qu’ils avaient acheté le 21 octobre 1591 et financé par les aumônes 278. Plusieurs années passèrent, mais l’argent reçu ne suffit pas pour assurer la construction. L’augmentation du besoin hospitalier au profit d’un grand nombre de serviteurs royaux malades mettait en péril le système du galion de Manille, et par là, l’entreprise espagnole d’Extrême-Orient. Un problème, apparemment bénin, pouvait ainsi entraîner de graves conséquences. Finalement le 18 août 1596, Philipe II décida de construire à ses frais l’immeuble qui par la suite resterait sous la protection du Patronato Real. Le nouvel hôpital de Nuestra Señora de la Consolación fut terminé et consacré le 5 mars 1598 par le nouvel archevêque de Manille, Docteur frère Ignacio de Santibáñez, qui arrivait à Acapulco pour embarquer sur le galion. Cet hôpital de cal y canto279 avait une capacité de cinquante lits distribués en cinq salles placées sous la protection de San Roque, San Rafael, Nuestra Señora de la Consolación et Nuestra Señora de la Soledad, une infirmerie de éticos, et une chambre annexe d’onctions280 . L’hôpital de Nuestra Señora de la Consolación était sous la tutelle du Roi, mais il reconnaissait aussi la juridiction locale de l’évêque ; si du premier il recevait les privilèges et dotations correspondant à celle d’un hôpital royal et était donc sujet aux inspections des autorités royales, la seconde tutelle veillait à la morale et aux bonnes coutumes, infligeant les punitions nécessaires. On y soignait militaires, fonctionnaires et civils, mais, étant l’unique port à de nombreux kilomètres alentour, les habitants de la région y avaient aussi accès. Au titre du soutien royal à l’Hôpital, la Caja Real payait chaque 1er avril quatre cents pesos au Frère Supérieur des hipólitos281. En 1697, le Frère Supérieur Juan de Castañeda, dans son livre de dépenses et recettes, explique bien la manière utilisée pour soutenir Nuestra Señora de la Consolación: Recibo de pagas reales, soldadas y limosnas: Doscientos treinta y cuatro reales que se juntaron del pagamiento de nueve meses que se hizo del pagamiento que se hizo en la Real Fuerza a los soldados. Dos pesos y dos reales que se vendieron de botica. Siete pesos y seis reales de la limosna de los martes. Cinco reales que me dio un pobre por curarse. El pagamiento de la nao a las Islas Filipinas. De ochenta y ocho pesos de soldada que dio el navío San Joseph por su gente que se curó del reino. Cincuenta pesos de la soldada que dio el barco de Guayaquil por la gente de mar282 . Au XVIIème siècle, les hôpitaux militaires n’existaient pas, ces paiements assuraient la surveillance médicale des serviteurs du Roi et ressemblaient ainsi à un centre relevant d’une assurance sociale283 . La vie n’était pas facile au XVIIème siècle, ni au port et encore moins à bord du galion de Manille. Le trajet Manille-Acapulco a été décrit comme difficile dans les paragraphes précédents, en utilisant le temps et la distance du trajet comme critères. La traversée pouvait durer de cinq à sept mois, jusqu’à huit comme dans le cas du galion San José en 1662. Mais en quel état arrivaient les bateaux et les personnes à Acapulco, après avoir fait le voyage le plus long de cette époque ? Portons notre attention sur ces voyageurs, et pour un moment, oublions le moyen physique que constitue le bateau lui-même pour examiner la vie à bord. 

Le voyage risqué du galion de Manille. L’arrivée à Acapulco : voyageurs ou moribonds ? 

Les galions de Manille étaient la propriété de la Couronne. Au début, le passage ne coûtait rien, mais par la suite, au XVIIème siècle, son coût alla de deux à quatre mille pesos284. Pour se nourrir, les passagers se voyaient obligés soit de donner un pourboire au commis aux vivres285, soit d’embarquer leurs propres provisions comme le faisaient en particulier les religieux. Les voyageurs économiquement faibles, les marins, et les soldats destinés aux Philippines recevaient une ration et souffraient des plus grands maux en particulier si le voyage se prolongeait. Depuis 1604, par la loi 17. Livre 9. Titre 45. de la Navegacion y Comercio de las Filipinas, la Couronne prévoyait que l’on embarque les approvisionnements nécessaires et une réserve pour le cas où le voyage se prolongerait. Elle avait établi une liste de vivres de bas coût et supposés de longue conservation en copiant ce qui se faisait dans le reste de l’Empire, mais n’avait pas tenu compte des conditions climatiques locales. Ainsi, les aliments mis à disposition à bord étaient des légumes secs comme des fèves, des lentilles, des haricots et pois chiches qui composaient la menestra, du fromage sec, du lardon, de la viande salée, du poisson séché, du biscuit, de l’ail, des oignons, du sel, du vinaigre et de l’huile. Ces aliments ne résistaient ni à la chaleur ni à l’humidité des régions tropicales. Au début du voyage, les jeudis et dimanches, on servait de la viande fraîche. Les autres jours de la semaine, du poisson frais était servi quand on était proche des côtes. On sait grâce à Gemelli Careri que tant qu’ils étaient dans l’Archipel, on mangeait du requin, de l’albacore, un thon blanc, et d’autres poissons, remplacés sur les côtes de la Nouvelle Espagne par les tortues, les requins et les dorades. Mais une fois en haute mer, le menu était composé de viande salée, de lardon, et de poisson salé. Le poisson comme la viande séchée étaient bouillis à l’eau salée. Pour accompagner ces aliments, on donnait du bizcocho, du biscuit, un pain sec à base de son de blé cuit deux fois pour qu’il perde son humidité et résiste plus longtemps. L’eau était puisée dans la rivière Pasig de Manille et était conservée en jarres protégées par des bejucos ou des nattes de palme ; Pedro Cubero en dit du bien : c’était la más linda agua que se bebe en Filipinas286 . Gemelli Careri note comment on buvait le vin:…una vez en la mar me hizo ayunar a la manera armenia, habiendo desaparecido de su mesa todo el vino. Mais on donnait aussi du vin de cocos, comme le rapporte le même Gemelli: El capitán debido a lo penetrante del tiempo, hizo que se distribuyera algo de vino de cocos entre los marineros, para calentarles los estómagos287 . Bien que, au XVIIème siècle, le chocolat ait été un motif de discussion morale pour savoir s’il interrompait le jeûne ecclésiastique288, c’était à bord du galion de Manille l’aliment le plus convoité par les officiers et les passagers de noble lignée qui, avec le miel, les fruits en conserva 289, les olives, les câpres et les poules, composait une partie de leur menu et de celui des malades. Les légumes secs, tout comme l’ail et les oignons, et surtout le chocolat, étaient considérés à la fois comme aliments et médicaments. Les soldats du fort de San Diego, et les malades de de Nuestra Señora de la Consolación d’Acapulco suivaient ce régime alimentaire de base. 

Un voyage en trois phases de différentes difficultés

 Dans le même article de la Recopilacion de Indias, la loi 32, publiée en 1622, ratifiée en 1631 et 1660, prévoyait le départ à partir de Manille durant le mois de juin parce que: hay peligro en arribar o perderse, saliendo mas tarde. Connaissant la composition de ce régime alimentaire et prenant en compte le fait que le galion devait quitter Manille en juin, on peut diviser le trajet Manille-Acapulco en trois phases pour expliquer les différents évènements auxquels les voyageurs devaient s’attendre. Le premier commençait dès la sortie du galion de la baie de Manille, pour ensuite naviguer à travers les îles de l’Archipel et déboucher sur l’océan Pacifique en transitant par le canal de San Bernardino. Hernández de los Ríos Coronel explique la raison de la période de départ: …los monzones comienzan en algún momento del mes de junio, y si sorprenden algún navío en el puerto tienen que esperar de quince días a un mes antes de echarse a la mar, y si los sorprende navegando puede aprovechar sus vientos hasta alcanzar aquellos que los impulsan hacia el este con regularidad hasta el final del viaje, el piloto debe de haber pasado con buen tiempo las aguas del Japón, que son las más peligrosas de toda la travesía290 .Lors de cette partie du trajet, ces énormes et lourds bateaux naviguaient près de la côte, dans les canaux formés par les îles; ils affrontaient les courants, les hauts fonds de la zone et les vendavales, ces forts vents de mousson qui soufflaient avec furie et apportaient la pluie. Ce fut dans ce tronçon que les galions souffrirent de la majorité de leurs arribadas. Ce nom d’arribada indiquait aux Philippines l’interruption du voyage d’un galion qui pour diverses raisons avait à revenir à Manille: un tel évènement était perçu aussi grave qu’un naufrage. En effet, la vie de la colonie se paralysait: non seulement c’était une catastrophe humaine et économique parce qu’elle pouvait causer la perte de vies humaines et de marchandises, mais aussi une tragédie financière; comme le dit William Schurtz, c’était un : …desastre, porque el permiso de exportación a Nueva España se perdía y al año siguiente no se podían acumular los cargamentos de dos años291. Plus, la Couronne ne disposait pas du nombre suffisant de bateaux pour en envoyer un en remplacement. Tout s’effondrait, l’unique lien avec la Nouvelle Espagne se rompait, il n’y avait pas de renfort de soldats, de religieux, de fonctionnaires, de médicaments, d’armes, etc… Mais surtout, n’arrivaient pas les pesos d’argent: l’année suivante, les jonques chinoises et leurs marchandises diminueraient. Le cycle avait donc à faire une pause. Le docteur Antonio de Morga, lors du voyage hasardeux qu’il fit des Philippines à la Nouvelle Espagne, raconte que les bateaux rencontrèrent du mauvais temps et mouillèrent en se mettant à l’abri de la terre à seulement dix lieues de Manille. Après trois jours de vents et de fortes pluies, ils furent poussés à la côte et s’échouèrent. Par voie terrestre, on avertit la ville de Manille. Des renforts arrivèrent, et à la marée montante, les galions furent tirés sur une lieue pour les remettre en mesure de faire route à la voile et de continuer leur voyage292 . Dans cette première partie du voyage de don Antonio de Morga, on observe combien le galion était exposé aux conditions climatiques. Outre ces risques naturels, durant tout le XVIIème siècle, ils durent parfois fuir les flottes de pirates qui les attendaient dans cette partie du trajet. Ainsi, les dégâts physiques et psychologiques étaient le quotidien des équipages et des passagers, mais affronter le danger depuis le début de cette course diminuait les forces du personnel du galion: affaiblis, ils devaient se mesurer à la seconde étape, celle de l’immensité de l’océan Pacifique. A la sortie du détroit de San Bernardino, les attendait la plus longue et la plus risquée des navigations; elle se faisait en solitaire, même si plusieurs vaisseaux avaient quitté Manille de concert. Dans cette partie du voyage, le bateau comme les personnes défiaient et affrontaient la mer et les dures conditions climatologiques d’un océan qui ne se présentait comme pacifique que par son nom. Une fois passées les mauvaises fortunes des Îles Mariannes, tous les galions du siècle naviguaient entre les trente et quarante degrés de latitude Nord comme lors du voyage de don Antonio de Morga; ils se retrouvaient en mer sans voir la terre pendant approximativement trois mois, devant combattre les baguios, ces vents d’ouragan et de pluie générés par les typhons de l’océan Pacifique. Durant le XVIIème siècle, toutes les descriptions de ce voyage parlent de vagues grandes comme des montagnes qui entraient de part et d’autre du combés293, cognaient sur les couples du navire avec les trépidations et le fracas de pièces d’artillerie294 , et mentionnent que le galion paraissait s’enfoncer dans les abîmes. Les passagers étaient ballotés d’un côté à l’autre du navire; terrorisés, ils se confessaient en pleurs et en sanglots, demandaient l’absolution. On attachait les reliques à la voile, on implorait Dieu et ses Saints de sortir d’une telle furie, on criait miséricorde, pendant que les marins, extrêmement prudents, protégeaient leur bateau en le mettant à la cape295 , tentant de maîtriser la barre à huit ou dix pour conserver le cap et pompant l’eau embarquée. La pluie, les éclairs, le tonnerre tombaient sur le mât et tuaient ou blessaient; don Antonio de Morga vit comme: un rayo aporreo a dieciséis personas, et algunos se quedaron sin habla ni sentido por todo aquel día296 . Au fur et à mesure que le galion montait en latitude, les basses températures, la grêle, la brume, le froid acéré causaient des pertes, principalement parmi les mousses philippins. Ceci motiva la Couronne pour imposer en 1620 la Loi 53. Livre 8. Titre 45. de la Navegacion y Comercio de Filipinas qui punissait les officiers de vaisseau si l’un des mousses embarqués mourrait de ne pas porter les habits nécessaires pour se protéger de ces conditions climatiques. Le calme désespérant suivait ces infortunes. María de la Jara, passagère du galion de Manille, ne le supporta pas et se jeta à la mer durant son voyage de Manille à Acapulco, laissant son souvenir à la postérité vers les trente-quatre degrés de latitude: une île reçut son nom. Les choses ne s’arrêtaient pas là: à toutes les difficultés climatologiques s’ajoutaient la mauvaise conservation des aliments, les mouches abondantes, les punaises, les charançons du biscuit. Gemelli Careri rapporte que: en un corto tiempo no solo corren por las cabinas, camas, y los platos en los que comen los hombres, pero insensiblemente se fijan al cuerpo297 . L’eau était rationnée, les vers nageaient dans les assiettes de bouillon de poisson salé et pestilentiel, ou de viande si dure qu’il n’était pas possible de la mastiquer. Mais dans aucun des rapports on ne parle de rats, parce que comme le dit Carlos Romero Giordano, on embarquait des chats depuis que: …se abrió la ruta de Manila se llevaba en aquellos barcos a varios de estos animales, pues era conseja general que su presencia bastaba para alejar al temido “alichan de los mares”, aquel monstruo fantástico que atacaba los bajeles y devoraba su tripulación dejando como prueba de su existencia los esqueletos de la marinería tendidos en las cubiertas de los barcos298 . Il est certain que l’équipage et les passagers affrontaient des périls très dangereux durant ce tronçon, mais ils ne s’arrêtaient pas d’agir, même si leur exposition aux conditions maritimes, la vie journalière sur le bateau, et la situation sanitaire générale diminuaient leurs forces. Entassés dans leurs chambrées, affamés, morts de froid, dans une totale promiscuité, s’observant, malades, tel était leur cadre de vie quand ils approchaient des côtes de la Nouvelle Espagne.

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