Sources d’approvisionnement en plantes médicinales

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Le relief

Le relief de la région est le plus accidenté du pays avec un point culminant à 581 m au sud. La région est bordée à l’ouest par les collines du pays Bassari et le mont Assiki qui domine le parc National de Niokolo-koba. Ce relief est entrecoupé par des plateaux et des vallées qui constituent les principales zones de culture (4).

La végétation

La région renferme d’importantes ressources forestières. La végétation est organisée en savane arborée dense, en forêt dense et claire, en galeries forestières le long des cours d’eau. Ce paysage est coupé par le relief accidenté qui multiplie les habitats écologiques, d’où l’importance de la flore qui est la plus riche et la plus variée du Sénégal. La végétation est similaire à celle de la zone guinéenne ; elle est composée de reliques de forêts sèches sur des plateaux à sols sableux et profonds et de forêts galeries le long des rivières. Les forêts sèches de zone sont en train de disparaitre à cause des changements climatiques et des pressions exercées par les activités humaines. Les espèces végétales potentiellement menacées dans la zone sont entre autres Pterocarpus erinaceus, Cordyla pinnata, Borassus aethiopum,

Les sols

Les principaux types de sols de la région sont les suivants :
– Les sols minéraux bruts d’érosion : lithosols ;
– Les sols peu évolués d’érosion gravillonnaire ;
– Les sols ferrugineux tropicaux : non lessivés, lessivés sans concrétions et lessivés avec concrétions ;
– Vertisols ;
– Les sols hydromorphes ;
– Les sols halomorphes. Il est à noter que les sols ferrugineux tropicaux et les sols peu évolués d’érosions prédominent dans la région (4).

Le climat

La région a un climat de type soudano-guinéen. On distingue deux grandes périodes de régime thermique. La période de basse température, allant de juillet à février avec plus de fraicheur aux mois de décembre et de janvier et la période de hautes températures se situant entre mars et juin. Les températures sont généralement élevées avec des maximas variants entre 34° et 42° C et des minima de 21° à 25° C.

Cadre humain

Avec une population de 156 352 habitants en 2014, la région de Kédougou reste peu peuplée, car ne représente que 1,2% de la population du Sénégal avec une densité de 9 habitants au km². La répartition de la population reste déséquilibrée. En effet, le département de Kédougou concentre plus de la moitié de la population régionale, soit 51,9%. Il est suivi du département de Saraya avec 33,5% et enfin de Salémata avec 14,6% des effectifs (Tableau III). La région de Kédougou compte 38 766 habitants vivant dans le milieu urbain, soit un taux d’urbanisation de 25% (4).
Tableau III: Répartition de la population de la région de Kédougou Départements Effectifs Pourcentage (%) Kédougou 81 147 51 ,9 Saraya 52 378 33,5 Salémata 22 827 14,6 Total 156 352 100

Activités socioéconomiques

Agriculture

Dotée d’une bonne pluviométrie et d’une bonne hydrographie, Kédougou est l’une des régions du Sénégal où la culture pluviale est la plus répandue. En effet, d’après les résultats du RGPHAE 2013, 69% des ménages de Kédougou pratiquent l’agriculture au sens large et près de 81% des espaces agricoles sont occupés par la culture pluviale. L’agriculture constitue donc la principale activité économique des populations de Kédougou sur laquelle repose essentiellement leur subsistance. Les types de cultures qu’on y rencontre sont des cultures vivrières, notamment le mil, le maïs, et le riz. Néanmoins, les cultures de rente sont pratiquées telles que les cultures arachidière et cotonnière (5, 26).

Elevage 

Le sous-secteur de l’élevage dans la région de Kédougou, bénéficie des conditions pluviométriques satisfaisantes, un paysage de savane arborée avec une bonne biomasse. Le cheptel de la région est estimé à 103 819 têtes. Parmi ces effectifs, on dénombre 56 374 bovins, 22 795 ovins, 21 468 caprins, 2 838 asines, 46 équins, et 300 porcins. Des contraintes physiques et sociologiques empêchent le développement de certaines espèces animales dans la région (4).

Commerce

La région de Kédougou ne comptait que 2 marchés permanents en 2014 qui étaient répartis entre les départements de Kédougou et Saraya. Notons aussi que le département de Salémata ne dispose pas de marché permanent pour le moment. En ce qui concerne les marchés hebdomadaires, le département de Kédougou en dispose 4, celui de Salémata 1 et le département de Saraya n’en dispose pas (4).

Artisanat

L’artisanat reste un secteur clef de l’activité économique de la région. En effet, à côté de l’agriculture et de l’élevage, il occupe une grande partie de la population active. Sur le plan institutionnel, l’organisation du secteur est assurée par la chambre des métiers. Celle-ci en rapport avec certains ONG, œuvre à rendre plus performant et plus compétitif ledit secteur par le biais des sessions de formation et de perfectionnement, mais surtout par la mise en place d’une mutuelle de crédit et d’épargne. Mais jusqu’à présent la région ne dispose pas de village artisanat.

Mines et industrie

La région recèle d’un important potentiel minier ; ce qui en fait un pôle d’attraction pour les investisseurs. Le substratum géologique de la région est constitué essentiellement de socle précambrien. Ces terrains anciens, communément appelés formations birimiennes, constituent une province métalogénique de grande importance qui abrite de nombreux gisements et indices d’or, de fer, d’uranium, de lithium, d’étain, de molybdène, de cuivre, de marbre, et de nickel. Les activités minières ont boosté le secteur de l’industrie qui était très embryonnaire durant ces dernières années. Il faut noter que les secteurs de mines et de l’industrie occupent une forte proportion de la population de la région. La quasi-totalité des unités économiques sont informelles sauf pour celles qui sont dans l’industrie extractive. L’économie régionale est tirée pour une grande partie par l’orpaillage qui emploie des milliers de travailleurs (4).

Situation sanitaire

Les infrastructures sanitaires de la région sont passées de 115 unités en 2016 à 116 unités en 2017 ; soit une création d’une nouvelle structure sanitaire. Entre 2017 et 2018, ce nombre est resté constant. Cette évolution est surtout induite par la création d’un nouveau poste de santé dans les départements de Kédougou et de Saraya. Depuis 2014, la région de Kédougou ne dispose d’aucun hôpital. Cependant, la région en disposait un seul dans le village de Ninéfécha mais celui-ci est fermé. De 2014 à 2016, la région ne dispose que de 3 centres de santé dont celui de Kédougou qui fait office du pôle hospitalier. Le nombre de postes de santé est passé de 27 postes en 2016 pour s’établir à 32 postes en 2018 en passant par 29 postes en 2017. En effet, le nombre de postes de santé complets est passé de 20 structures en 2016 à 21 et 22 structures les deux années suivantes. Cette situation est due à l’augmentation d’une structure dans le département de Kédougou en 2017 et en 2018. Aussi, les postes de santé sans maternité passent de 7 à 10 entre 2016 et 2018. Par rapport aux cases de santé, leur nombre reste sur une tendance baissière. Le nombre de cases de santé se situe à 81 cases en 2018 contre 83 en 2017 et 84 en 2016, tableau (IV) (1).

Table des matières

PREMIERE PARTIE PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE
I. LA REGION DE TAMBACOUNDA
I.1. Cadre géographique
I.1.1. Le relief
I.1.2. La végétation
I.1.3. Les sols
I.1.4. Le climat
I.2. Cadre humain
I.3. Activités socioéconomiques
I.3.1. Agriculture
I.3.2. Pêche
I.3.3. Elevage
I.3.4. Commerce
I.3.5. Tourisme
II. LA REGION DE KEDOUGOU
II.1. Cadre géographique
II.1.1. Le relief
II.1.2. La végétation
II.1.3. Les sols
II.1.4. Le climat
II.2. Cadre humain
II.3. Activités socioéconomiques
II.3.1. Agriculture
II.3.2. Elevage
II.3.3. Commerce
II.3.4. Artisanat
II.3.5. Mines et industrie
II.4. Situation sanitaire
DEUXIEME PARTIE : ENQUETE ETHNOBOTANIQUE
I. Méthodologie
I.1. Echantillonnage
I.1.1. La population d’étude
I.1.2. Critères de sélection des sites
I.1.3. Critères de sélection des personnes
I.1.4. Critères de sélection des pathologies
I.2. Instrument de collecte des données
I.3. Conduite de l’enquête
I.4.Identification botanique des plantes
I.5.Difficultés rencontrées
II. Résultats
II.1. Données sanitaires
II.2. Statut général des informateurs
II.2.1. Répartition des informateurs selon le sexe
II.2.2. Répartition des informateurs selon l’âge
II.2.3. Répartition des informateurs selon la profession
II.3. Sources d’approvisionnement en plantes médicinales
II.4. Les plantes utilisées contre les différentes pathologies
II.4.1. Plantes utilisées contre les maladies diarrhéiques
II.4.2. Les plantes utilisées contre la toux et le rhume
II.4.3. Plantes utilisées dans les pathologies bucco-dentaires
II.4.4. Plantes utilisées contre le paludisme
II.4.5. Plantes utilisées dans certaines pathologies du foie (ictère)
II.4.6. Les plantes utilisées dans les douleurs abdominales
II.4.7. Plantes utilisées dans le traitement des plaies
II.4.8. Plantes utilisées en cas d’hypertension artérielle
II.4.9. Plantes utilisées contre la constipation
II.4.10. Plantes utilisées contre le diabète
II.4.11. Plantes utilisées en cas de panaris
II.4.12. Les entorses
II.4.13. Plantes utilisées dans les pathologies oculaires
II.4.14. Plantes utilisées en cas d’anémie
II.5. Les parties de plante utilisées
II.5. Les formes d’administration
III.DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXES

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