Stratégie d’amélioration du système de commercialisation

ETUDE SUR LA COMMERCIALISATION DES PRODUITS MARAICHERS ET CEREALIERS ET IDENTIFICATION DE NOUVEAUX DEBOUCHES DANS LA REGION DES SAVANES

STRATEGIE D’AMELIORATION DU SYSTEME DE COMMERCIALISATION

L’identification de nouveaux débouchés passe par deux stratégies à développer simultanément, à savoir : – une stratégie d’amélioration du système de commercialisation/distribution – une stratégie de transformation des produits La mise en œuvre des actions préconisées dans ces deux stratégies permettra un meilleur écoulement des produits de la région. L’analyse des circuits de commercialisation des produits au niveau du premier volet de l’étude recommandait les actions suivantes :

AU NIVEAU DES PRODUITS MARAICHERS

Actions d’instauration d’un partenariat sincère et durable et d’une fidélisation réciproque entre les producteurs et les commerçant(e)s

Au regard du système de distribution actuel selon lequel les producteurs estiment que les commerçantes et les intermédiaires réalisent des marges bénéficiaires importantes à leur détriment, on pourrait suggérer les actions suivantes dont l’objectif global est essentiellement de sécuriser le producteur dans son activité de production, de créer un climat de confiance entre les producteurs et les commerçants et commerçantes, débouchant ainsi sur une fidélisation réciproque et un partenariat sincère et durable, au lieu d’un partenariat visiblement léonin en défaveur des producteurs. Ces actions conduiront progressivement les producteurs du bradage de leurs produits à un échange plus équitable.

L’assainissement des relations entre les maillons de la chaîne de distribution

Des entretiens avec les producteurs, les commerçant(e)s et les transporteurs, il ressort que leurs relations sont fondées sur un partenariat de méfiance et de suspicion où producteurs et commerçants s’observent en chiens de faïence. Certes, un cadre de concertation est déjà créé entre les différents acteurs des filières agricoles à travers le réseau PROCOPAS. Mais il est impératif de mettre en place des supports de concertation entre les maillons de la commercialisation. Ces supports consisteront en deux ateliers dont le premier qui se tiendra avant l’entame de la prochaine campagne sous la facilitation des structures d’encadrement, visera à instaurer un dialogue franc entre les protagonistes, débouchant sur une contractualisation entre producteurs et les membres des associations et syndicats de commerçant(e)s et de transporteurs.
Le second atelier se tiendra à la fin de la campagne et visera à faire un bilan du partenariat au cours de la campagne pour relever les atouts enregistrés et insuffisances à corriger. Le succès des deux actions qui suivent dépendra du premier atelier..

 L’instauration de la vente sur contrat

Les objectifs spécifiques de ce système visent à : • garantir un débouché pour le produit dont la production, du reste, sera pratiquement sur commande, instaurant ainsi une corrélation si absente jusqu’ici entre la production et la demande sur le marché, • éviter que le producteur ne supporte davantage de pertes après récolte, • garantir un prix plus rémunérateur au producteur, intégrant les coûts de production, toute chose qui contribue à faire de la production maraîchère un véritable emploi temporaire ou permanent selon le type de maraîcher. • contribuer à professionnaliser le producteur. Le système consiste en ceci au regard du contexte de la région..

Pour les producteurs individuels

Le système met directement le producteur en relation avec les grossistes qui se chargent par la suite d’approvisionner les demi-grossistes et détaillants auprès de qui viennent s’approvisionner les consommateurs. Il fonctionne comme ceci : – Négociation préalable de contrat entre le producteur et la commerçante grossiste, avec spécification de la qualité, de la quantité et du prix sur pied ou bord champ. Le prix sera un prix moyen sur l’ensemble de la campagne, mais qui prend en compte toutes les charges de production tant que faire se peu, – Invitation de la commerçante grossiste par le producteur à la maturité des produits, – Arrivée de la commerçante sur le site avec la logistique de transport et d’emballage, – Récolte et livraison des produis par le producteur, – Paiement du prix de la marchandise au producteur par la commerçante qui convoie sa marchandise à Lomé au marché de gros de fruits et légumes où viennent s’approvisionner les demi-grossistes et détaillants.

Pour les groupements de producteurs

Au niveau des groupements de producteurs, les contrats sont négociés par des comités de commercialisation à créer et à former à cet effet pour en faire de véritables chasseurs de contrats pour leurs organisations. Ici également, les contrats sont négociés avec les commerçantes grossistes avec spécification des qualités, quantités, conditionnement et conditions de livraison : loco magasin groupement ou loco magasin client, coût, assurance et fret (CAF) et du prix intégrant les coûts de production. – En cas de l’option loco magasin du groupement, le client vient au moment de la récolte dans le magasin du groupement, vérifie la conformité de la qualité et de la quantité et assiste au conditionnement des produits, procède au règlement du producteur, puis à l’enlèvement immédiat des produits compte tenu de la nature périssable des denrées. – En cas de l’option de livraison loco magasin client, le groupement se charge du conditionnement et du transport de la marchandise jusqu’au magasin du client dûment indiqué dans le contrat. Dans ce cas, le groupement perçoit généralement 50% du montant de sa facture à l’affrètement de la marchandise, et le solde à la livraison.

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