STRATEGIE D’ETUDE ET ACQUISITION DES DONNEES

STRATEGIE D’ETUDE ET ACQUISITION DES DONNEES

Dans ce travail, 2 approches ont été menées conjointement : (i) une approche hydrodynamique s’intéressant à l’équilibre des charges entre les différents hydrosystèmes pour préciser les conditions aux limites de l’aquifère captif et (ii) un suivi des traceurs naturels hydrochimiques et isotopiques pour identifier précisément l’origine des eaux de l’aquifère captif. Le croisement de ces deux approches permet d’avoir une compréhension globale de l’origine et de l’évolution de la minéralisation des eaux de l’aquifère captif. L’approche hydrodynamique comprend 2 méthodes différentes de suivi : – des mesures piézométriques mensuelles sur l’ensemble de l’aquifère captif pour déterminer les gradients de charges au sein de l’aquifère. Ces mesures doivent permettrent de déterminer le sens et la vitesse de flux dans l’aquifère et de réaliser une comparaison avec les données antérieures à ce travail (carte piézométrique de 1970, données de Crau) ;  – un suivi en continu de la température, de la conductivité et des niveaux de l’aquifère captif, ainsi que des niveaux de l’aquifère libre de Crau, du Rhône et de la mer pour étudier les transferts de pression rapides entre ces différents systèmes. – un suivi régulier des isotopes stables de la molécule d’eau (18O, 2H) et du carbone (13C) dans l’aquifère captif et ponctuel dans les autres réservoirs (Rhône, mer, Crau). Ces mesures doivent permettre d’estimer l’influence des différents hydrosystèmes sur la minéralisation de l’aquifère captif. En particulier, les isotopes de la molécule d’eau devront permettre de discriminer les eaux provenant du Rhône et/ou de la Durance, des eaux locales ou marines. Une

une analyse ponctuelle de radioisotopes (3H et 14C) pour estimer les temps de séjour des eaux les eaux de surfaces et pour comparer ces résultats avec les mesures de 1970. Les mesures de 14C devraient permettre de déterminer si la salinisation de l’aquifère captif résulte d’un processus moderne ou passé. Compte tenu des nombreuses données existantes sur l’aquifère superficiel, ce dernier n’a pas fait l’objet de prélèvements réguliers. De plus, les piézomètres implantés dans l’aquifère superficiel ne donnent des informations que sur le fonctionnement en surface. Or il ne semble pas y avoir de lien entre la surface et la profondeur ni dans le fonctionnement ni dans la répartition de salinité. Il ne semblait donc pas pertinent d’échantillonner à nouveau et de manière régulière les premiers mètres de l’aquifère superficiel. Enfin, aucun piézomètre atteignant l’aquitard n’était disponible. Les prélèvements et les analyses ont donc constitué une part non négligeable de ce travail de thèse.

Localisation des points de mesure et équipement du site

Localisation des points de prélèvement Ce travail s’appuie sur le réseau de mesure mis en place dans les années 60 par la DDA des Bouches- du-Rhône pour l’étude de la Camargue (Rapport Camargue, 1970). Sur les 10 sondages profonds de ce réseau, 5 sont toujours opérationnels (S1, S2, S5, S7, S8 ; Fig. 34). En complément, 3 nouveaux forages de particuliers (Sg, F11, NDA) ont été utilisés pour cette étude. Tous ces forages sont situés entre 8 km et 20 km de la mer (Fig. 34). Les fiches descriptives de ces points de mesure sont en Annexe 1. Le Tableau 2 synthétise les cotes de référence de ces forages. Dans l’aquifère superficiel, 5 piézomètres de salinité répartie entre 0.8 et 121 g/l ont fait l’objet d’ 1 nouveau prélèvement (Fig. 34). Seuls 2 de ces piézomètres (29 et 58b) appartenaient au réseau de piézomètres superficiels de 1960. En Crau, les prélèvements ont été effectués sur 5 piézomètres principalement répartis sur la bordure Est de la plaine, en amont de la zone d’émergence. 2 prélèvements sont situés dans la Crau sèche (Mas du coucou, Retours des Aires ; Fig. 34), les 3 autres sont situés dans la Crau irriguée. Les prélèvements du Rhône ont été effectués à mi-distance entre Arles et l’embouchure du fleuve, au niveau du piézomètre F11. Pour la mer, 2 prélèvements ont été effectués depuis la côte (digue des Stes Maries) et un prélèvement a été effectué au large à une dizaine de kilomètres de l’embouchure du Rhône pour éviter les effets de dilution par le panache d’eau douce du fleuve.

 

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