SYNDROMES CORONARIENS AIGUS
Les thrombolytiques
Les produits les plus utilisés sont la streptokinase (STREPTASE® ), la ténectéplase (METALYSE® ), l’altéplase (ACTILYSE® ), la rétéplase (RAPILYSIN® ), l’anistréplase (EMINASE® ) [103]. Altéplase : (produit de référence) schéma accéléré 90 min : 15 mg en bolus IV en 1 à 2 min puis 0,75 mg/kg en perfusion IV de 30 min sans dépasser 50 mg ; puis 0,5 mg/kg en perfusion IV de 60 min sans dépasser 35 mg. Streptokinase : 1.500.000 UI en perfusion IV continue sur 30 à 60 min (moins efficace, mais moins cher que l’altéplase) associée à 100 mg d’hémisuccinate d’hydrocortisone en IVD.
Les anti-thrombotiques
Les antiagrégants plaquettaires : L’acide acétylsalicylique : c’est la pierre angulaire du traitement et doit être poursuivi indéfiniment [19].Pour être efficace, la dose de charge est d’au moins 300mg et la dose d’entretien est d’au moins 75 mg/j par voie orale. Les antagonistes des récepteurs plaquettaires P2Y12 de l’adénosine di-phosphate ou thiénopyridines : le Prasugrel à 60mg en dose de charge puis 10mg/j ou le Ticagrelor à 180mg en dose de charge puis 90mg×2/j ; Le clopidogrel 300 à 600 mg en dose de charge suivie d’un 29 traitement d’entretien de 75 mg/j pendant 9 à 12 mois en association avec l’aspirine [62]. Les inhibiteurs des récepteurs de la glycoprotéine IIB /IIIA : les molécules disponibles sont l’abciximab (Reopro® :0,25 mg/kg en bolus IV puis 0,125 μg/kg/min), l’eptifibatide (Integrilin®) et le tirofiban (Aggrastat®). Les anticoagulants : Les héparines : elles comportent les héparines de bas poids moléculaire (HBPM) administrées en sous-cutanée à l’exemple de l’énoxaparine sodique administrée à la dose de 1 mg/kg/12h et Les héparines non fractionnées (HNF) à l’exemple de la Calciparine* ou de l’Héparine Choay* administrées en bolus IV de 60 UI/kg et un relais de 12UI/kg/h à la seringue électrique avec un objectif de TCA de 1,5 à 2,5 fois le témoin). Les nouveaux anticoagulants : la Bivalirudine (Angiox*) en bolus IV de 0,1 mg/kg puis à 0,25mg/kg/h. Les antivitamines K (AVK) : ce sont la Warfarine (Coumadine* 2 et 5 mg), l’Acénocoumarol (Sintrom* 4 mg) et le Fluindione (Préviscan* 20 mg).
Les anti-ischémiques
Les bêtabloquants : L’effet anti-ischémique est obtenu par diminution de la FC, de la contractilité myocardique et de la tension pariétale VG. Il s’agit essentiellement du Bisoprolol (1,25 à 10 mg), du Carvedilol (Kredex* 6,25 mg), du Metoprolol (Seloken* 10 mg) et du Nebivolol (Temerit* 5mg). Les inhibiteurs calciques : Ils n’ont pas d’indication systématique dans l’infarctus car ils induisent une tachycardie et une mortalité élevée. Ils peuvent être utilisés comme 30 traitement adjuvant en cas de poussée tensionnelle non contrôlée par les dérivés nitrés et les bêtabloquants, ou lorsqu’une étiologie spastique est suspectée. Une distinction doit être faite entre les inhibiteurs calciques de type : dihydropyridines (nifédipine, amlodipine) qui ont un tropisme pour les cellules musculaires lisses vasculaires. non dihydropyridines (diltiazem, vérapamil) qui ont un tropisme pour les myocytes myocardiques. Les dérivés nitrés : Ils permettent d’accroître le débit sanguin coronarien par vasodilatation et de diminuer la précharge ventriculaire en augmentant la capacitance veineuse. Ils peuvent être indiqués chez la plupart des patients présentant un IDM, sauf en cas d’infarctus inférieur ou du ventricule droit ou en cas d’hypotension (PAS<90 mm Hg).Les dérivés nitrés d’action rapide (administration en sublinguale : Risordan* 10 ou 20 mg ; inhalation : Trinitrine spray*: 0,15- 0,40mg) sont utiles en cas de crise d’angor d’effort mais représentent plus un outil diagnostique que thérapeutique. La voie IV est possible et le relai se fait par voie orale ou percutanée (la Molsidomine, apparentée aux dérivés nitrés ; le 5-mononitrate d’isosorbide et le patch de trinitrine). Amiodarone C’est un anti-arythmique qui possède des propriétés anti-ischémiques par diminution de la consommation en O₂. Elle ralentit la fréquence cardiaque si le bêtabloquant est contre-indiqué ou si risque rythmique. Ivabradine C’est un inhibiteur spécifique et sélectif du courant If (Na⁺/K⁺) qui entraîne une diminution de la FC au repos et à l’effort, une augmentation des apports en 02 par allongement de la diastole. Nicorandil Il active l’ouverture des canaux potassiques du muscle lisse vasculaire et entraîne une vasodilatation artérielle. Ranolazine Cette molécule inhibe le courant sodique tardif, améliore la relaxation du VG et allonge la diastole mécanique mais elle n’influence pas la FC à l’effort et au repos. Trimétazidine Elle améliore le rendement cellulaire en ATP en stimulant l’oxydation du glucose et inhibant celle des acides gras.
INTRODUCTION |