Télédétection haute résolution et haute répétitivité dans la modélisation hydro-météorologique
Données satellite
SPOT-5
SPOT est une mission spatiale d’observation de la terre française, en collaboration avec la Belgique et la Suède, décidée en 1977. Le cinquième satellite du programme, SPOT-5 a été lance en 2002 et a terminé sa mission en 2015. Ce satellite a réalisé des acquisitions à 10 m de résolution dans 5 bandes de fréquence : vert, rouge, proche et moyen infra-rouge, ainsi qu’une bande panchromatique. Ses miroirs ajustables lui permettaient d’amener sa fréquence de revisite à 3 à 5 jours. Les réfléctances ont subis une correction géométrique, du fait de l’angle d’acquisition du satellite, puis atmosphérique (Rahman et Dedieu, 1994) avant de subir une normalisation radiométrique visant à atténuer les incertitudes sur les paramètres utilisés lors de la correction atmosphérique et éliminer les artefacts liés au traitement de la série temporelle. Cette correction a été faite sur la base des données issues de l’expérience SPOT-4 Take 5, expérience servant de démonstrateur des caractéristiques de SPOT-5 par la désorbitation du satellite SPOT-4 en fin de vie, en utilisant la méthode des entités pseudo-invariantes (Eckhardt et al., 1990). Le but est de repérer dans la scène un certains nombres d’entités dont les réflectances sont supposées ne pas varier dans le temps afin de normaliser chaque image. Ces corrections ont été réalisées et décrites dans la thèse Chapitre 3 : Estimation spatialisée des flux hydrométéorologiques en contexte 109 agricole semi-aride irrigué de Sameh Saadi (2018). On dispose ainsi de 27 images claires sur la période temporelle. Plusieurs produits ont été créés à partir de ces acquisitions, notamment des séries temporelles de NDVI, allant de Novembre 2012 à Mars 2015 (Saadi, 2018), ainsi que des cartes d’occupation des sols (Fig. III-2.1), produites via des seuillages de NDVI sur les différentes dates disponibles, pour les années hydrologiques 2012-2013 et 2013-2014 (Chahbi, 2015)
LANDSAT-8
Landsat-8 est un satellite lancé par la NASA en 2013. Il possède 2 instruments : l’Operational Land Imager (OLI) qui acquiert des données dans 9 bandes de fréquences à 30 m de résolution : bleu, vert, rouge, proche infra-rouge, deux bandes en moyen infra-rouge, une bande panchromatique (à 15 m de résolution), ainsi que deux dédiées respectivement à la détection des aérosols (0.433 à 0.453 μm) et des cirrus (1.360 à 1.390 μm). Le Thermal InfraRed Sensor (TIRS) qui acquiert des données dans deux bandes d’infra-rouge thermique à 100 m de résolution. 110 3. Données Sa fréquence de revisite est de 16 jours. Plusieurs produits ont été calculés par des relations empiriques sur la base des réflectances mesurées par Landsat-8 et fournies par l’USGS dans le cadre du post-doctorat d’Emilie Delogu, sur la période allant de décembre 2013 à décembre 2014 : Le NDVI L’albédo calculé selon la formule empirique suivante : Albedo = 0.012055 ∗ Rvert + 0.36875 ∗ RNIR + 0.47867 ∗ RMIR2 [Eq. III-1.1] où Rvert est la réflectance dans la bande verte, RNIR la réflectance dans la bande de proche infra-rouge et RMIR2 la réflectance dans la seconde bande d’infra-rouge moyen. Cette formulation est incluse par défaut dans le modèle EVASPA (Sect. 5.1.1).
Pléiades
Pléiades est un couple de satellite lancés par le CNES en 2011 et 2012. Ils mesurent les réflectances à une résolution de 2 m dans 5 bandes de fréquence : bleu, vert, rouge, proche infra-rouge et une bande panchromatique qui a elle une résolution de 50 cm. Ceci permet d’obtenir des images stéréoscopiques de la surface avec une grande précision. La grande maniabilité des satellites permet une revisite quotidienne sur une zone précise, le satellite réalisant les acquisitions sur demande. Des images stéréoscopiques acquises en 2012 ont permis à Bernard Mougenot (IRD/CESBIO) de réaliser une carte allométrique, permettant d’estimer, sur un ensemble de parcelles d’olivier, la hauteur et la surface couverte par les arbres, ainsi que la distance inter-arbre (Fig. III-2.3).
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